• le bonheur, c'est simple comme un coup de fil & sortir de chez le coiffeur sans envie de meurtre: une frange tellement parfaite qu'il faudrait la scanner, du crin de vieux poney malade transformé en soie d'or (unique résolution pour 08, année par ailleurs irrésolue: comprendre que repasser des cheveux aux plaques céramique, c'est de la cruauté toute simple, martine), voilà le sens du mot "félicité". vengés, ces centaines de samedi afternoon pourris par le coup de ciseaux de trop, la décolo abrasive ou je ne sais quelle subtile dégueulasserie ("non non il n'est pas roux, ce blond, il est vénitien", et my ass, is it chicken?) que sont cap' de nous infliger ces oiseaux de malheur, j'ai nommé, les hairs designers de mes deux (quand je pense à eux, c'est vrai, je deviens vite grossière et violente et dangereuse comme un docker de "the wire", season 2, mon addiction pour 08, etc, etc.). mais bref, là c'était du beau boulot (bientôt sabordé par mes piètres talents de brushingueuse, hélas).

    or, quand je suis de belle humeur, je veux dire à CE POINT insensé de jubilation, il faut que je me remercie de ma formidable & joyeuse nature (ces jours sont hélas rares, étant personnellement plus connue sous le délicat sobriquet de "grimpy girl" et/ou de "madame le doutage"). et comment mieux se dire à soi-même qu'on est vraiment de la baballe-quand même-attends-mince-comme-fille-c'est fou-quand-on-y-réfléchit?

    en se faisant un menu cadeau imprévu, eh oui, car ce ne sont pas les femmes qui sont compliquées, c'est le monde qui manque de lucidité.

    rayonnante de cheveux dorés parfaitement lisses et domptés, je suis allée fouiller chez l'espagnol (re)mise en appétit par punky et ses trouvailles pour que dalle. la mienne s'appelle "mon sac en laine qu'on dirait un petit tailleur de simone veil". 24 euros. la vintage tête que j'aime. et même si il n'y a sans doute que ma soeur espagnole pour comprendre ce goût étrange pour "le motif moche", nevermind les bollocks ! ce lundi était comme mon pelage: bien plus brillant que d'habitude. on ne va pas se plaindre.

    http://www.myspace.com/thepainsofbeingpureatheart


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  • ma mère s'est mariée dans une robe aux manches d'une délicieuse & si peu voyante couleur... orange. les swinging 70's jusqu'au bout (jusqu'auboutistes?). je pense donc qu'elle serait tout particulièrement heureuse (mais perplexe) de voir ce que la suède a mis dans mon cabas aujourd'hui : non pas la plus courte robe du monde (ok, j'ai essayé, mais à ce niveau de court, ça s'appelle tout miser sur ses fesses & ma mère m'a appris à développer d'autres qualités, ceci dit sans vouloir offenser mes fesses), mais cette sorte de... tunique. d'accord, on ne dira jamais assez à quel point je suis la primo-arrivante du vocable fashion.

    bref, je reviens au bidule: à ce plastron, à ces motifs que j'ai repérés avec mes eyes of tiger du fond du magasin. bon, ok, j'entends déjà chéridamour demander ce qu'elle m'avait fait, hein, cette pauvre nappe, pour finir découpée en robe-trop-courte (car c'est à ça que chéridamour va immédiatement penser, je peux éventuellement prendre les paris pour ceux qui en doutent, mais je l'entends déjà, mis-grivois, mi-atterré). certes, honey. mais moi, cette blouse qui aurait pu s'inviter au mariage de ma maman, je la kiffe.

    pendant que j'y étais (dans mon trend où la collec de printemps s'annonce croquignolette), j'ai attrapé aussi un PULL. ouais, moi, la pullophobe. oui mais il n'a pas de manches, voilà l'astuce de cette étonnante réconciliation entre moi et la laine.

     

     

    http://www.myspace.com/efterklang

    ps: et comme d'hab', je suis obligée d'écraser mes trop grosses photos pour qu'elles passent ici. du coup elles ne ressemblent plus à grand chose (par exemple l'effet d'optique étrange sur le pull, là, ça n'existe pas dans la vraie vie, petit enfant)

     


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  • qu'entends-je?

    les soldes, bientôt, ça pourrait être toute l'année. le no limit de la ristourne. comme ça, on a envie de crier "ouuuuuuuuuais!" comme quand on gagnait un match de hand contre les filles de 4e bleue. on a envie de courir dans les rues avec une jupe blanche fendue jusqu'à la glotte comme les filles narta (oui, je sais, je suis très nostalgico-coincée ce soir), d'embrasser la vendeuse chloé très très "mademoiselle, kiabi, c'est ailleurs, sortez maintenant ou je lâche mon bouledogue français", de jeter des euros dans le ciel, de se vautrer dans la consommation la plus délurée.

    eh ! mais bien sûr on se dit très vite après : comme les RTT ce sera bientôt vintage comme le tatoo (votre tribu n'a pas vraiment gardé le contact avec vous sur ce coup, pas vrai? ou alors si, et elle croit juste que vous n'avez toujours pas trouvé une cabine téléphonique libre pour rappeller ? ah ah ah. oui, la mienne aussi), à quoi ça me servira des soldes alors que j'aurais jamais le temps de les faire ?? ah ah! logique implacable! et puis aussi, la tristesse du truc, pfiou : c'est comme si on disait, "bon alors noël à partir de 2008, ce sera tous les mois", ou bien "les années bissextiles tomberont tous les ans dès maintenant", ou alors (oh non, pas ça!) "le 31 décembre, c'est tous les samedis" (bon, c'est tous les samedis, ok). comment tuer l'exception, l'attente, les plans sur la comète, 99% des sujets de post des filles de la blogo cette semaine, la joie débile et profonde d'avoir fait "unebonnaffaire"... la logique sentimentale et bête et humaine du machin qui veut que pour se rassurer face au temps qui file vers le rien, on s'invente des balises le long du chemin (comme c'est beau, marc levy, quitte mon blog immédiatement et rends-moi mon tatoo!).

    ou alors, bon: faut qu'on discute. si tout alexander wang est immédiatement à moins 80%, je dis pas...

    http://www.myspace.com/parismotel


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  • ok, je vais dire une banalité de café du commerce, mais le power d'achat tout déprimé, c'est une légende les gars? parce que je sais pas chez vous, mais dans ma ville aujourd'hui c'était un petit peu "vite, vendeur, l'amitié n'attend pas". même mes collègues en pantacourt -le mot est laid, mais cependant moins que certaines porteuses dudit, je le précise pour le simple plaisir de niark niarker en loucedé- avaient des sacs au bout des mains. même mes collègues garçons ont fait une manière de pause-dej du type 11h-16h (travailler moins pour dépenser plus, quelqu'un a pensé à breveter ce slogan?), et pas pour emmener jean-bruno, 6 ans, au judo. je dis jean-bruno comme je dirais jean-guy bien entendu (et jean-bru, si tu me lis, sache que je n'ai rien contre les prénoms composés de plusieurs prénoms vintage). donc bref, l'économie de mon pays de la france avait comme qui dirait une poussée d'hormones ce mercredi. peut-être que dans un pays où mon président achète des bagues dior par paire ("vous m'en mettrez deux mon bon christian"), c'est tout simplement trop de la loose de ne pas claquer de la caillasse le jour où le mot SOLDES s'affiche jusque dans ma pharmacie ?? on est dans la "douze coups de minuit attitude"?  

    mais trêve de.

    mes soldes, mesdames, messieurs, se sont résumées à une sorte d'opération commando extrêmement rythmée. ba&sh, sandro, tara jarmon, maje, bel air en 1h30 avec de la gal' fa' au milieu, qui dit mieux? eh ben je vais vous dire: entre le moins 30% que si tu sors ta calculette tu te rends compte que c'est un "oh allez on va pas chipoter moins 21%", le rabais généreux comme un hortefeux, brice, de 5 balles sur la robe à un million de balles, les rossignols de sortie et tous ces trucs tellement hivernaux dans l'esprit (quoi, c'est les soldes d'hiver? ok mais mince: je vis sur la south coast! ici personne achète le moindre brin de laine passé décembre), j'ai scanné tout ça avec la sévérité d'un horte', brice doublée du bon sens de ma mamy denise (un peu l'ennemie de horte, brice, mamina): acheter un truc cher mais multi-usages.

    le truc s'appelle "ma robe in the mood for love que patrick demarchelier a raté dans son calendrier". c'est en soie, c'est fleuri, c'est de la joie sous forme de robe, avec des collants opaques par exemple fushia & des low boots c'est déjà dément et cet été quand je serai passée de blanc clair à beige clair, ça sera juste ma robe préférée pour les coquetèles mondains les apéros de saoulards en terrasse.

    mesdames, messieurs, sous vos applaudissements (lève-toi, théâtre de l'empire, etc, etc).

    www.myspace.com/blackkidsrock

    ps: je précise juste trois choses. Chose 1: à quoi ça sert d'avoir investi dans un terrrible appareil photo si ma plateforme de blogs supporte pas les photos plus lourdes qu'un texto? Chose 2: non, ces collants ne sont pas fushia. les collants fushia sont mon 12e graal inatteignable. Chose 3: il faut que je me trouve un fucking masque parce que cette pose unique "mes cheveux recouvrent mon visage, grrroar", ça va plus être possible longtemps...

     


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  • je me souviens d'une époque (88 en sweat creeks?) où la hype allait se nicher -ou non- dans le fait d'avoir canal + -ou non. je me souviens bien du truc parce que je n'avais ni canal, ni la six, ni la 5 de berlusco, queude, zora la rousse dans son lit de mousse, c'était bibi. je me souviens d'une époque (91 en converse rouges?) où si t'avais attendu décembre 91 pour entendre causer de nirvana, t'étais vraiment rien qu'un crevard du cours d'allemand. je m'en souviens parce que j'avais été sauvée par le voyage ébloui d'un copain l'été à reading, ce qui m'avait filé une confortable avance et une über crédibilité auprès des beaux de terminale (en converse noires). je me souviens d'une époque (98, en compensées de loana?)où si t'avais pas de portable, juste on crachait sur ton passage. je m'en souviens bien parce qu'attends-moi-on-me-sonne-pas-comme-ça-merde et que du coup je pleurais sous la pluie devant des cabines téléphoniques en panne.

    la hype, c'est rien qu'une histoire de timing. ça tient à rien d'être la blairaude de l'histoire.

    et par exemple, là, la hype c'est de pas acheter en même temps que le peuple populeux. donc si j'en crois mon open space, les soldes du 9 janvier, c'est juste la loose que tu peux pas admettre en public.

    la semaine dernière, parmi mes gens hyper concernés par le fait de pas passer pour des quiches, le truc c'était d'acheter à moins 50 % sous le manteau parce que la vendeuse te connait et que genre, ça fait de toi un happy few pas condamné à la consommation de masse. alors moi l'histoire c'est que je connais aucune vendeuse (enfin si, mais il vend des disques donc ça sert à rien parce que les soldes de musique, ça marche que sur les violons magiques de rieu, andré). les vendeuses, je leur donne ma carte bleue, elles me refilent un sac et un ticket de caisse et c'est marre. c'est peu dire comme je suis la ringarde de l'histoire. c'est peu dire comme je suis pas dans la posture 08.

    et puis ce matin, dans l'open space, une fille a caqueté comme ça qu'acheter en pré-soldes en janvier, c'était juste minable parce qu'en fait, elle connaissait un mec, lui il avait payé ses cadeaux de noël en tarifs - 245 % en NOVEMBRE. on a tous fait comme si on n'avait pas bien bien entendu, parce qu'évidemment, on s'est pas sentis les renards de la combine sur le coup. autant dire que moi j'ai regardé si la mer et les poissonnières étaient bien à leur place, là, derrière les fenêtres de l'open-space. j'avais plus de sweat creeks dans lequel cacher mes mains, mais l'idée était quand même là (planquer ses mains dans des manches 3/4, essayez pour voir).

    la hype va se nicher à des endroits inouïs, nan?

    http://www.myspace.com/coconutrecords

    photo: the face hunter


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