• non, on ne va pas encore parler du BFJ (le boyfriend jean, bande de peintres). on en peut plus trop trop du BFJ (enfin sauf sur punky), ce jean stupide qui fait la patte tellement courte que si tu n'accessoirises pas A MORT (en voilà une belle manière de soutenir l'industrie du luxe, chérie-chérie: quoi de mieux qu'un habit affreux à fort potentiel enlaidissant pour t'inciter à changer de it-bag et de it-shoes et de it-lunettes tous les trois mois?) tu es une verrue. car demande à n'importe lequel des boyfriends de ta connaissance si le si "coooooooooooool" BFJ flatte ta croupe: je te préviens, sa réponse va te sembler un rien cruelle (mais si ton boyfriend est un homme réel, et non virtuel comme on le dit de l'économie, je pense qu'il ne répondra pas à cette question, car un homme normal a horreur de donner son avis sur ces trucs. pas because il ne comprend rien à la mode -ça,c'est entendu- mais juste parce qu'il a la terreur de donner la MAUVAISE REPONSE. celle qui sera suivie d'une rafale de questions et/ou remises en question de l'amour de la part de sa douce, cette femme intranquille).

    des fois on en a légèrement marre de l'imagination des mad men du marketing pour nous faire dépenser toujours toujours plus et toujours plus en dépit du bon sens. car tu me diras l'intérêt de foutre 200 euros dans un jean mal troué et mal foutu qui, si tu pèses 52 kg, donne l'impression à la terre entière que tu es valérie damidot. vu que moi j'ai déjà une frange blonde tu penses à quel point je vais m'abstenir, hein...

    à lire en tout cas sur ce thème qui fait griller les neurones de la blogosphère : le très languedebitchien (but funny!) commentaire de www.besnob.com sur ce sujet déjà bien rebattu ici (archives à l'appui).

     parlons du concept des vacances à l'intérieur du congé mat'. autrement dit: le cadeau surprise à l'intérieur du kinder.

    20°, des citronniers, du mimosa, du risotto à l'encre de sèche (mama mia), du chianti sur le port, des marinières, trois petits poulets et des questions existentielles: "la sieste au soleil maintenant ou après le shop-shop?"

    je vous salue bien.

    http://www.myspace.com/empireofthesunsound

    photo: la riviera, quoi.


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  • au temps lointain où les inrocks étaient mensuels et où myspace était juste un rêve dans nos petites têtes de fans indie (je ne peux même pas imaginer ce qu'aurait été ma vie si internet avait existé quand j'avais 18 ans), le maximum de la fierté était atteint les jours où tu pouvais ricaner:

    "eh! mais je connais déjà ce groupe! niche, jd beauvallet !"

    car il fallait se lever tôt et remuer du réseau, pour choper le buzz avant le buzz. pour faire la nique à jidé. mais des fois ça arrivait et alors dans la petite bande qui comptait toujours au moins un rouquin, un puceau inavoué, un faux punk et une fille facile, c'était glory day. respect. on te payait des twists (pas la danse, la bière).

    c'était l'époque où si plus de trente personnes aimaient un groupe, alors tu ne l'aimais plus, ce groupe populaire (un mot rimant alors avec "plutôt brûler en enfer", c'est à dire au rayon disques de leclerc). le snobisme, tu vois. et c'est tout un travail d'être musicalement snob lorsque tu vis dans les 90's dans une ville bretonne de province de 10 000 habitants avec un seul disquaire, et harmonia mundi en plus, le disquaire. je compatis à mort avec les gens ayant survécu aux 90's à chateauroux, langogne ou menton. nous au moins on avait les trans. à nevers, le rock progressif (pitié). d'un autre côté, quelques-uns des meilleurs groupes du monde viennent d'endroits totalement déprimants comme ma petite ville bretonne très grise avec ses rivières et ses vieux en k-way. l'ennui, les heures passées dans ta chambre avec un méchant lecteur de CD made in india, ta mère qui crie "on mange" car il est 19h30, vidéo gag à la télé et tes frères devant, mais aussi les petits rades, la certitude que le prince charmant conduit un J15 de tournée et les bières glacées (un avantage du climat pourri de chez moi: aucune chance de s'étrangler avec une bière tiède), c'est sans doute ce qui peut arriver de mieux à ton sens créatif. que tu grandisses dans le nord dégueulasse de l'angleterre, dans un bled de redneck ricains ou au bout du bout du finistère. du vide toujours quelque chose finit par naître.

    ou alors bien sûr tu peux grandir à brooklyn, big apple.

    le quartier où, genre, tous tes voisins sont plus ou moins musiciens ou alors peintres ou alors écrivains immenses ou alors musiciens. le quartier où je ne sais pas ce que c'est, un beauf, du coup: un journaliste?

    ah ah ah.

    pardon.

    ma théorie sur la création dopée par l'environnement hostile se prend une grande claque en travers de la trogne avec brooklyn. sur www.inrocks.com ils ont compilé dix groupes (ils auraient pu aussi bien en refiler 40, vu l'explosion de talents du lieu) à suivre. je connaissais pas matt & kim (au passage, quelle bombasse ce matt ! et au passage bis, c'est quand la dernière fois que j'ai vu un aussi charming petit couple drôle dans le rock? ils s'aiment et ils se PWALENT, whaaa, mais dans mes bras, quoi!) mais pour le reste je suis aussi conne qu'en 1995: vous avoir balancé leurs noms sur piap' TELLEMENT avant jidé et son crew, mhh, j'adore :-). même s'ils avaient déjà des milliers d'amis sur myspace. en même temps tu me diras, martine, car tu es une garce, mais une garce lucide, les inrocks en 2009, c'est plus le vivier pointu d'autrefois. eh non, et en plus y a plus de saison et comme dit steph guillon, les prince de lu ont carrément maigri. nous voilà propres.

    d'un autre côté aujourd'hui je vis dans une ville immense MAIS avec peut-être pas UNE excitation musicale possible par trimestre (les bonnes années). et encore. de plus je suis désormais sur la pente descendante (les quadragénaires m'attendent dans leur bande et je n'arrive pas à croire à leurs "attends, c'est super bath comme on s'éclate avec nos quatre décennies, trop coolos" (les quadra disent coolos). de plus je suis munie d'un enfant qui préfère nettement les comptines africaines. de plus je n'ai plus un seul ami roux, maintenant que j'y pense.

    donc respect, ava, quoi !

    tout ça pour dire qu'on a ses petites joies et que le dimanche, quand on avait cru que c'était le printemps alors qu'en fait on dirait fin octobre, on ne va pas cracher dessus.

     

     

     


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  • va donc, eh ! dita von teese ! quand je ferai la danse des sept voiles à mon mari transi (d'amour, mais aussi de froid), c'est ce genre de dessous affriolants qu'il découvrira. pas des rubans, pas des dentelles, pas des bidules qui vous font les hommes comme des petits animaux dociles et charmants. car dans la série "ma vie est vraiment tout à fait dingue et je le prouve", je demande: ma première visite dans un magasin damart (si ce mot ne me ramène pas de pub gérontophile, c'est à désespérer).

    alors sache-le, il faut regarder sur le ouaibe ouorld pour savoir où se trouve le magasin damart de ta ville, déjà. parce que contrairement à la boutique manoush, tu ne l'as jamais enregistrée quelque part dans ton cortex.

    après, dedans, il y a du carrelage blanc et des néons basse conso qu'on se croirait dans un village roumain. le client est une cliente et elle porte des semelles "confort" et souvent une coiffure caramel à petites bouclettes serrées. c'est donc une : mémé, bien ouej martine. moi j'aime bien les mémés. les vieux, ils me kiffent ma race depuis toujours, j'étais même sans doute la meilleure intervieweuse de vieux du monde, à mes débuts (c'était l'époque où je fantasmais l'idée que ces vieux finiraient par me faire leur seule héritière de leur loft new yorkais ou au moins de la tête de sanglier empaillée au-dessus du buffet, or non, car le vieux me kiffe, ok, mais le vieux est un rat de l'enfer, autant le savoir).

    bref, aux mémés de damart, je leur cause et c'est bien pratique pour comprendre le code maison: les t-shirts (enfin, les "dessous" en forme de) ils ont des numéros, style 1 pour un hiver à ouarzazate et 5 pour une saison dans les vosges. comme je vais à paris et que mon frère me dit: "ne viens pas, c'est ignoble, faut vraiment être con pour venir ici quand on vit au soleil" (mon frère vivant en BANLIEUE, je ne crois pourtant pas qu'il soit autorisé à donner des conseils géographiques à qui que ce soit), je prends direct du 5. si y avait 12, je prendrais 12 histoire de voir si je peux aller dîner avec piski en t-shirt en plein mois de februar. la cabine de damart, c'est un monde en soi: la vendeuse a mis tes "dessous" dans une sorte de panier suspendu en filet (un peu comme un truc à linge sale, en fait) et à côté il y a un rayon "mi-bas tout confort cors, orteils en marteau" (??????!!!!), et encore plus loin... égaré là, en train d'attendre sa dame (pene??) ou juste de mater les culottes taille très haute "effet amincissant" (pervers, pervers!), le clone de javier bardem (un long moment j'ai CRU réellement que c'était javier, mais soyons réalistes, revenons sur la terre qui est la nôtre: que foutrait javier au damart de la rue davso??? cet homme est hyper hot. ses poils sont surement thermolactyl. enfin bref. il était sexuellement formidable, sauf quand il s'est levé de son "fauteuil" -y a des fauteuils genre stressless chez dam'- et qu'il mesurait ma taille, c't'a'dire 160 cm au garot). fin de l'anecdote.

    bon après tu es à la caisse et tu en as pour 80 euros. wachh. tu fais : "putain, j'espère que c'est pas de la camelote, à ce prix!"

    la caissière propose une carte de fidélité. mini-javier bardem ou pas, tu la coupes: "non, vraiment, je crois que ça ne va PAS ETRE UTILE MERCI."

    enfin, paris, nous voilà, quoi. on n'est pas très sexy, mais au moins on aura chaud.

    (mon mari précise: "c'est damart, ça ? (la photo) c'est pas la cliente moyenne, hein". bouclettes caramel, j'ai dit.


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  • ne faites pas d'enfants : déjà, si vous avez vu "noces rebelles" (quelqu'un peut me dire comment on se remet d'un film pareil??), vous n'en avez pas hyper envie. après si vous vouliez inscrire vos fesses au concours de "mon booty, je le shake", non plus. mais plus fort encore que la fonte du grand fessier (le grand fessier, c'est comme le bonheur: tu ne savais pas que tu en avais avant de l'avoir perdu), il y a la fonte du neurone.

    personne n'en parle car sinon les gens ne feraient vraiment plus d'enfants et alors ce serait, la terre, un truc un peu comme un concert de didier barbelivien. le désert, la mort, le désespoir (je suis super gaie, moi, non?).

    revoyons cette scène au ralenti :

    extérieur jour vieux port, hier. ava en balade avec tyrano, amourdemalife et sa tataluce de paris tombent sur jeune homme drôle à casquette que kiffe assez ava (alors que pourtant le jeune homme a un gros gros accent marseillais excessif et qu'ava, les particularismes régionaux, des fois ça l'excite pas) :

    jeune homme drôle à casquette qu'ava kiffe assez : "oh, salut salut la jolie petite famille !"

    ava, notre quiche: "oh, salut... toi !"

    petit silence : tout le monde attend qu'ava fasse monsieur loyal.

    ava, notre quiche sénile, cette poule au cerveau vide : "alors là c'est ma tataluce de paris et là c'est, eh bien, heu..."

    .....................................................................................

    un troupeau d'anges passe sur la pointe des pieds (et ça ne suffit pas à faire diversion ni à sauver jeune homme drôle et ava de la mortification)

    finalement, quatre ans plus tard, amourdemalife (le david hasselhof de mes neurones, mais sans slip rouge) : "ben jeune homme à casquette qu'ava kiffe, quoi !"

    alors ça vous le fait des fois, de devoir présenter quelqu'un et tout à coup, c'est comme si votre cerveau avait buggué et vous ne vous souvenez plus du nom de cet étranger que vous connaissez pourtant très très bien? ou c'est juste moi, avec mon absence de grand fessier & de neurones? et y a t-il un traitement je vous prie ?

    http://www.myspace.com/thepierces (des filles qui n'ont pas de problèmes de grand fessier, les garces)

     


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  • sans être totalement obsédée par le temps qui file (des rides au coin des yeux), il y a des jours où tu es obligée de méditer sur ce concept un petit peu surréel:

    le jour où tu fêtes tes TRENTEQUATRANS, par exemple (ne vous affolez pas, c'est demain: là je suis encore jeune & fraîche).

    on te demanderait, comme ça, à la volée: "mais dis donc, ava, bel astre, quel âge as-tu?" tu enfoncerais sans doute le buzzer en criant: "mais 22, quoi !"

    tout comme les pensionnaires séniles du clos des violettes fanées, tu es un peu restée dans ta tête à l'âge où, des magazines, tu snobais les pages "avec nos conseils et un gros crédit à la conso et/ou un mari pécuniairement plus proche de jay-z que de jean-pat le moine, faites dix ans de moins" et où cinq fois par semaine sur le métier (le comptoir) tu remettais ton ouvrage (ta tournée) sans autre séquelle qu'au réveil l'oeil délicatement smocky (se démaquiller n'était pas alors ce rituel quotidien tellement péniblement chiant). comment fait kate pour rester droite sur ses stilettos de party-girl alors qu'elle a, elle aussi, TRENTEQUATRANS? la poudre nasale est-elle comme le produit laitier, un amie pour la vie (en plus d'une sensation pure) ? 

    'fin bref. 34 ans, c'est la balle aussi, et peu importe si c'est moins joli à dire que "j'ai 22 ans, monsieur" avec un minois mutin (34 ans fait aussi son petit stimulis sexuel, bien que, certes, principalement sur les hommes de l'âge de bébel, septuagénaire bondissant des films d'hélicoptère, fraîchement recasé avec une poule de notre âge -je suis allée chez franck provost, j'en ai donc profité pour m'instruire). enfonçant le clou, le glamour de février t'invitait à faire passer un shake up à ta garde-robe: 30 ans, sache-le martine, est l'âge du rock'n'chic. or, tout est-il bien rock'n'chic, tout est-il bien présentable dans ce merveilleux dressing pax qui fait tes matins ricoré? ainsi ce t-shirt stupide à sequins & rayures (et impression "lapin rapetou"), shoppé y a un mois chez l'espagnol, peut-il prétendre (de dos, de loin, auprès d'un public compréhensif ??) au titre de "basique hyper chic"? et ces 112 slims de la déglingue, alors qu'on te serine que "l'idée" c'est de "structurer en haut et oser le style loose en bas avec des sarouels, des jeans larges" ?? oseras-tu, quoi?? et ce "on se laisse pousser les cheveux" alors que tu viens juste de repasser au carré court ? et tous ces pulls "sympa" acquis pour moins de 39,90 euros -parce que c'est si chiant un pull, que pourquoi dépenser plus?- chez le suédois, mhh? comment se fait-il que point de cachemire luxos dans ce pax? où sont les talons de 12? cette lingerie voluptueuse de vraie femme en pleine possession de ses (gros) moyens? et pourquoi personne n'a encore pensé à t'offrir la manchette de la page 79 (1160 euros, soyez pas si chiens de l'enfer)? d'ailleurs, pour aller par là, où sont tes BIJOUX, cocotte ("chez "claire's" n'est pas la réponse que glamour attend) ? enfin disons-le, comment se fait-ce qu'à TRENTAQUATRFUCKINGANS tu ne te sois pas transformée en vraie femme de l'élégance (fut-elle rock, donc érotique) ?? car dans l'idéal, nous devrions être quelque chose entre les deux créatures, là-dessous: ça a l'air simple (je ne parle pas des jambes de 25 km, bien entendu), hein? sauf si par paresse, ton cerveau refuse obstinément de se mettre à l'heure "chouette, marchons d'un pas rock'n'chic vers la quarantaine, là-bas, au loin?" ce gros malin. du coup, si ça se trouve on a juste l'air d'une vieille jeune. donc d'une vieille deux fois plus vieille. 

    ah ben, merci, my brain.

    mais peut-être que ce n'est pas si simple, d'aller vers l'épure de soi? vers le chic sans passer pour une duègne ou une experte comptable de province? vers la sobriété sans se faire bailler soi-même? peut-être parce qu'aussi le vrai rock'n'chic coûte un rein (cf la manchette que vous allez vous cotiser pour m'offrir: si tous les lecteurs de piap' y mettent un euro, il restera même du blé pour flamber le reste du shopping trentenaire de glamour), et que shopper sa chemise blanche chez H&M, c'est moins la classe que chez sportmax? sauf que c'est pas parce que t'as TRENTEQUATRANS que ta CB est devenue une gold. ça s'appelle le principe de réalité (un truc pas très 22 ans, pour le coup).

     vous faites comment, vous autres? vous portez encore des trucs de vos 20 ans? vous êtes des trentenaires dignes de ce nom, des femmes jusqu'au bout des seins (plujamais mich' sardou ne sera cité sur ce blog, j'en fais le serment) ? cet été, vous allez réussir à mettre un jean bleach -désolée mais bleach: c'est neige, les gars! fut-il balmain!- sans repenser à la dernière fois (mars 1988) où vous vous trémoussiez dedans (probablement sur "boys, boys, boys")? vous avez des idées pour faire passer ma vie du "vautrons-nous dans nos 22 ans il y a douze ans décédés" à "assumons avec superbe ces 34 ans qui se pointent dans quelques heures"?

    http://www.myspace.com/deltaspirit


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