• on vit des moments extraordinaires, mon corps et moi. après avoir survécu à la surcharge pondérale, à l'humiliation de ne PAS entrer dans un 40 de chez zara, à la guerre du vietnam (cf cet excellent sketch de florence "my friend for la life" foresti), à la perte de dix kilos en 3 semaines, à la joie de rentrer dans un slim taille 36 (mais bershka, donc je sais, ça vaut pas, vu la mollesse générale de leurs denims; le seul 36 qui vaille est celui de sessun et là: eh bien non, dix fois non), à la transformation de tablettes de chocolat OUI D'ACCORD fondu à la casserole en tarte à la jelly, à la vision récurrente de cette chienne d'angelina jolie qui met bas tous les trois mois et garde son fucking 34 ET ses seins de porn star après l'allaitement (parce que moi aussi, je les ai les "c'est dingue on dirait des faux" nichons de malade), aux nuits de dix minutes (si vous avez l'impression de TROP bien dormir, je ne saurais trop vous recommander l'allaitement: un truc hyper bath pour être totalement déglingué du cycle de sommeil), nous sommes allés hier faire

    de la magie noire.

    pourtant à l'origine, moi & mon corps sommes assez fermés aux expériences mystiques. depuis une frénésie de spiritisme parfumé à la beuh (finistère nord, 1990-1993) dans les dortoirs de mon internat d'imparfaites jeunes filles & ma grande enquête clearstream à moi (les marabouts ne sont pas tes amis, martine, et je vais te révéler pourquoi dans ton journal préféré: qui n'a pas été séquestré durant un quart d'heure par un mage comorien vénère de s'être fait enfler par la Presse Libre ne sait pas ce qu'est le ridicule), je crois bien qu'en terme de magie, on en était restés à cracher sur les talents de gérard majax & des frères "mon menton permet de tracer des angles droits" bogdanoff.

    c'était avant l'ostéopathie. c'te baffe dans ma face de cartésienne stupide. la dame qui me tripote (stats, envolez-vous jusqu'au sky !) ressemble à une sorcière, dans un cabinet plein de tentures et de grigris et aussi elle a vraiment une tête de fofolle qui découpe des rats musqués la nuit dans un grand chaudron. normalement, tout ce qui fait fuir la fan du dr house & de la rationnalité compréhensible que je suis. eh bien là, shazam. la sorcière a bricolé ses trucs et en trois secondes, j'étais tombée dans les golden comme une m..... sous sa lampe à infrarouges "ooohh mais c'est une grosse fatigue qu'on a là". areuh. gaaah. un truc vieux de 33 ans, j'aurais dit, comme ça, à vue de nez, sous les tableaux "à mes heures perdues, je prends des acides et je peints des natures mortes flippantes". "mais c'est d'la magiiiiie !" que je glapissais, ivre de sérénité, MOI, probablement la fille la plus stressée du monde, "comment faites-vous ce truuuuuc???" sauf que bien sûr, t'es gentille martine, la sorcière qui te prend 60 euros la 1/2 heure, elle va te révéler tous ses trucs juste parce que t'as une bonne tronche (et des abdos en jelly).

    "tu vas voir, après c'est comme une drogue", m'a dit ma copine poulette (qui se drogue du dos depuis 10 000 ans). mon dealer ne veut pas me revoir avant une semaine. je coche les jours sur mon moleskine & j'ai déjà prévu de réclamer du rab quand ce sera le tour de tess d'avoir sa dose (parce que dans ma famille, la drogue, on trouve que c'est plus bath convivial de la consommer tous ensemble).

    là, genre, j'ai même envie de tenter le shiatsu & toute cette saloperie d'acupuncture trop flippante. tant pis si la sorcière a des chaussures atroces à bouts CARRES (donc certainement pas sa place sur la blogomode)

    www.myspace.com/animalcollectivetheband  (pleure ta joie, martine)


    9 commentaires
  • comme toutes les greluches du monde, ces temps-ci je reçois plus d'invitations à claquer mes sous en fringues de ventes privées (à ce niveau de privauté, ceci dit, je pense qu'il n'y a pas à sortir avec des lunettes noires et espérer que le physio nous claque la bise) que de, mettons, mails tout transis d'amour impossible mais néanmoins ardents émanant de jeunes hommes élégants peut-être fans du "lauréat" (mais pas encore d'harold & maud, merci, si je peux conserver ma dignité un dimanche soir, c'est avec plaisir).

    eh bien c'est chou blanc.

    je suis probablement la plus mauvaise cliente du monde pour la vente privée sur le ouorld ouaibe. je clique, pourtant. je feuillette tout ça comme jadis des catalogues la redoute. des fois même je vais jusqu'à "ajouter au panier". pis après je baille et je me barre sans mon panier. mon cerveau n'arrive pas à s'exciter. ma cb a besoin de préliminaires: entrer dans le magasin, scanner les rayons, toucher la marchandise, emporter 87 kg de made in china en cabine, prendre des poses à la noix, frétiller, frétiller avec mes trouvailles sur le bras à la caisse, frétiller en sortant avec toujours plus de sacs et encore moins de sous.

    je sais pas, je suis peut-être une fille ratée? peut-être le genre de tordue qui préfère au tableau de chasse les plaisirs de la traque?

    vous shopez de la sape comme des oufs sur internet, vous autres?

    www.myspace.com/weareenfantterrible  

     


    13 commentaires
  • ah la la ma vieille martine! jamais vu un truc pareil ! je te rappelle que je vis dans une ville où il ne fait jamais froid -ou alors c'est le mistral, mais ça ne compte pas-, je te rappelle que chez moi c'est le south avec des terrasses toute l'année. ben là makache la terrasse en toute petite laine fine. là tu foutais ta doudoune de roumaine, ton bonnet et des moufles pour dégringoler dans le barrio désert, avec des mamies qui s'accrochent aux lampadaires, les pattes de ton sudiste de chien dans la poudreuse, les parties de boules de neige à tous les coins de rue moelleux comme de la chantilly, les racaillets qui aident les voitures parties en weeling comme des petits lords fauntleroy au lieu de leur chourrer les autoradios comme d'hab'. une rue saint-fé où tu entendais tomber les flocons, alors qu'un matin de rush de soldes, c'est l'accent délicieux et distingué des marseillaises sur le pied de guerre qui te déferle aux oreilles façon sélections de la star ac':

     "non mais t'as vu comme c'est beauuuuuuuuuuu???" est un peu ma phrase stupide du jour. je suis en mode "pardon, j'ai six ans", avec des paillettes dans les yeux, le bout des gants trempé, envie d'un traineau (n'y pense même pas, dit mon chien sudiste pas hyper ouvert aux nouvelles expériences) & de chanter du adamo sur le pavé. j'ai un faible pour les aléas climatiques. les inondations, les blizzards, les canicules, quand ça met ma ville à l'envers. évelyne dheliat aussi: du coup on l'invite en plateau à la fin du journal. glory day évy ! vous sentez pas, vous, ce côté "were are the world, we are the childrens" qui transforme la ville en pub manpower des années 80 avec le mec qui fait tout un tas de signaux de bras comme s'il fallait faire atterir des avions dans la rue, enfin tout ça? nan? putain mais la poésie de la life, les gens? elle vous traverse pas? pauvres de vous (mais non, la neige je la mets pas dans mon nez)...

    donc ce matin, marseille s'en foutait de la conso effrénée, c'est dans les petits rades près de chez moi que se rassemblaient les gens, à picoler des petits blancs au comptoir "pour lutter contre la tempête, papayé". si la fin du monde se pointe, je trouve qu'effectivement c'est un bon endroit pour l'attendre. le bon côté niark niark du truc, c'est que pendant que tout le monde se saoulait l'air de rien sur les coups de 10h, j'avais pas à tacler les filles pour attraper mon graal en rayon: pas le kooples, cependant, mais son espèce de cousin dont on va vite reparler dès que je décolle mon nez de la vitre, c'est promis.  

     

    et ça, c'est un vieux truc doux pour siroter un chocolat à 18 000 calories à "la folle époque"...


    26 commentaires
  • mercredi, si je parviens à soudoyer des gens pour qu'ils zappent les soldes et dégustent à la place une bonne partie de rire avec un jeune nourrisson de ma fabrication, l'idée est que je revienne dans le monde des adultes. je pense à une carte bleue, je pense à une meute de filles énervées et outrageusement, joyeusement superficielles, je pense à choper la crève en deux heures (40° dans la cabine de sandro, 0° sur le trottoir juste devant), je pense à des soldes d'hiver.

     vous, bien sûr, vous avez déjà tout: vous flambez depuis septembre en toute wilditude, vous êtes minces, le hommes vous désirent, les femmes enceintes vous détestent. moi je ne vous déteste plus parce que je suis super magnanime, comme fille, mais surtout parce que désormais délestée d'une partie non-négligeable de ma surcharge pondérale, je peux à nouveau envisager d'acheter des vêtements qui n'iraient pas à mon tonton andré (sinon évidemment je vous jetterais des pierres). enfin j'arrête votre ola de congratulations : mon corps n'est pas tout à fait de retour non plus. apparemment, lorsque l'on pond, a) un enfant chouineur survient b) tes muscles claquent la porte et se cassent à caracas (c'est juste pour l'allitération en "k" et aussi parce qu'à la place de l'hiver occidental, je prendrais bien une plage à la con quelque part, donc pourquoi pas là-bas).

    donc en vrai je vais pas tenter de shoper une robe fourreau, je vais me mettre en quête d'un manteau. idéalement le kooples, là, mais je suis pas sectaire. si quelque chose d'assez british dans l'idée de la laine grise, éventuellement à carreaux, dans une coupe qui évoque la droiture de la fan de rock le soir au fond des bois (car avec le retour du shop-shop, j'envisage aussi de me remettre progressivement au bon vieux live des familles, mes cris de groupies manquent à marseille depuis trop longtemps, et puis il faut que je puisse raconter à ma fille que j'ai une vie excitante, bordel).

    l'idée c'est aussi que je ne rentre pas munie de 112 tops stupides "parce que tu comprends, -70%". ou de tous les machins trop connotés "winter 08-09", comme je ne sais pas, tout ce qui évoquerait le lapin mort (aucun risque, en fait) ou un trappeur accroupi près d'un piège (à lapin, donc). si the kooples me file le manteau pour rien, avec, je prends tout ce qu'il y a chez sessun & des boots qui crient "charlotte gainsbourg want us".

    ce sera ma contribution à la relance.

    http://www.myspace.com/whitewilliams

     


    27 commentaires
  • j'ai encore rêvé que j'avais une histoire sexuelle avec sammy decoster.

    puis ma fille m'a réveillée: il était 4h. une heure sympathique pour wakuper, quoi !

    en tentant de retrouver sammy, un petit peu plus tard, dans les remugles de lait caillé (je sais faire monter un suspense érotique, moi madame) je me suis rendue compte qu'il était devenu

    viggo mortensen. 

    du coup, je suis quasiment favorable à ce que les enfants ne fassent jamais leurs nuits.

    en vous remerciant.

    ps: demain nous parlerons probablement soldes & dans un registre plus névrotique, comment, pendant que sammy mortensen m'étreint, et depuis qu'il est père, mon homme rêve quant à lui qu'il est hervé morin à la tête d'une armée de sous-marins: moi je dis, on n'est pas tous égaux devant la qualité du sommeil.

    pps: précisons avant que pisk ou jane ou inno ou un autre joyeux élève de l'école medrano vienne mettre son grain de sel, que sammy est la personne à droite, sur la photo. voilà.

    http://www.myspace.com/humanhighway (l'année commence mora mora, et nous on aime ça)


    20 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique