• on me l'avait dit, je demandais encore à voir.

    eh bien martine, tout était vrai :

    acte 1.

    ta fille se casse chez mémé. tu es sur le quai, à saint-charles, avec une seule pensée en boucle MON DIEU COMMENT VAIS-JE SURVIVRE UNE SEMAINE SANS LITTLE PEOPLE NI PETIT OURS BRUN ??

    acte 2.

    c'est deux heures plus tard. tu es à demi pompette. ton mari aussi. on dirait une paire de duke.

    acte 3.

    c'est une semaine plus tard. la maison est un bouge. il n'y a plus d'horaires, plus de menus bio qui tiennent dans cette taule. pour un peu tu plaquerais ta carrière pour monter une équipe de bowling et porter des gilets jacquard. il y a de la musique à fond tout le temps et pas du gentil folk tout doux, crois-moi. ou alors c'est une extraordinaire qualité de silence. celle qu'il faut pour parvenir à lire un livre en deux jours. ou te taper six épisodes de "heroes" dans la même soirée. ou entendre ton mari, cet être stellaire et carré comme un lino ventura, dire "et en fait la coke pourquoi pas finalement".

    acte 4.

    tu as fait une boum à l'arrache, il était minuit et les voisins s'en souviennent encore. désormais tu dej' vers 15h. de toute façon le matin est un truc qui dure au maximum une heure. après c'est tout de suite 15h. tu es allée au ciné et tu n'as pas évalué la séance en terme de salaire de baby-sitter  (la séance de ciné à 60 euros ça te dit?). tu n'as plus aucune responsabilité. tu bois l'apéro deux fois par jour. tu ne sais pas ce que tu feras demain et tu t'en fous. si ça se trouve, RIEN. tu traînes en terrasse même quand il fait moins douze. le chien a le droit d'aboyer, même à 11h, 14h et 20h, les heures VERBOTEN par-dessus toutes les autres. et le niveau d'humour de la taule est désormais en train de plonger dans le sous-sous-apatow. mwarf mwarf.

    ce que les enfants ne savent pas, c'est que dès qu'ils se cassent, on a 17 ans.

    peut-être que je vais ressortir ma console et cette pouffe de lara croft. peut-être que je vais ressortir mes clopes roulées. mon henné. mes docs. j'ai jusqu'à samedi pour être une coconne et adorer ça.

     


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  • putain c'est bien la première fois que je réponds à une fdgsuyfgcbs de tag... tu me mènes par le bout du nez, honey !

     

    (là où c'est tout bénèf' pour les tarés de graphologie: oui, j'ai une écriture de putois de CM1)


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  • à quoi voit-on aisément que l'on n'est pas sortis de l'auberge, nous autres?

    quand ton enfant de même pas 14 mois se met à parler et que les mots qui sortent -avec la spontanéité mystérieuse de l'enfance- de sa petite bouche ne sont pas popo câlin dodo môman

    mais

    chaussures pull jean jupe

    je la vois bien à 2 ans balancer à son père "le blazer croisé c'est vraiment up to date".

    (lâchée aux gal'fa' samedi cet enfant perturbé poussait des petits cris en courant entre les portants et ça m'a, furtivement, rappelé quelqu'un)

    http://www.myspace.com/brokenbells

    photo mageunifique: sartorialist, qui d'autre?


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  • intérieur jour. un open space de la PFQQI *

    "oh, alerte rouge, reuter me dit qu'alexander mac queen is dead!"

    "attends mais ça fait pas super longtemps qu'il était mort le mec ? moi j'aimais bien ses westerns."

    moi je te le dis, jeune padawan, bosser au coeur de l'info, coco, ça donne envie de relire XXI (pour se faire du mal avec).

    PFQQI: presse française quotidienne de qualité inégale (surtout le jeudi soir).


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  • à ceux qui, transis dans le gris moche parisien et/ou luxembourgeois se fantasment une nouvelle vie dans le south of la france, je n'aurais qu'une chose à dire: es-tu prêt à faire une croix sur ta vie de live? oui? alors viens, l'ami. on louera des dvd ensemble. sérieux, après dix ans de marseille, c'est toujours le truc qui me fout le bourdon, la pauvre nullité de la programmation musicale & rock'n'rollesque dans notre belle provence (comme il est d'usage de dire avec un accent que tu me permettras de ne pas reproduire ici, on n'est pas au mistral). ici si tu aimes ayo, it's good for toi. sinon, eh bien. je ne sais pas: soirée dvd ??? alors bien sûr des fois il y a marsatac, pantiero et des bricoles au cabaret aléatoire. mais c'est des accidents. ils n'ont même pas fait exprès: ayo devait être grippée, je sais pas. et aussi des fois il y a des accidents qui tiennent du big bang: je me souviens de franz ferdinand à la soirée de l'école de commerce locale (!!!!!) ou là, soudain, des XX à toulon. alors toulon. bon. c'est vraiment le south dans ce qu'il y a de plus south, tu vois. je veux dire le south vilain. avec des bidasses, des blondes à racines, des chiens petits, un centre-ville qui a l'air d'une zone d'activités d'entrée de ville. la joie la joie la joie. eh bien c'est là que XX fait son seul concert du sud, même qu'à l'origine le truc était prévu un petit peu comme dans l'arrière-salle de ton PMU, un truc à 200 personnes bien tassées. tu te dis: "mais la chaaaance, quoi !!!" oué. mais moi ça me navre: tu as, je sais pas, devendra qui veut bien chanter dans ta ville, ici, peut-être que tu lui files même pas la galerie commerciale de ton auchan????

    'fin bref. le soleil de mi-janvier c'est bien aussi, mais l'un dans l'autre, ça ne fait pas tout (et il y a des jours où je déteste très fort d'une jalousie non contenue les parisiens qui ne PROFITENT MEME PAS de la sensationnelle prog' culturelle de leur ville insensée).


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