• marseille, mi-août. se remettre la ville en jambes. reconnaître que la côte d'émeraude, c'est bath pour la cryothérapie mais un peu moins pour le fun (je lis des trucs sur le sport, moi madame: des trucs comme quelle saloperie la vie d'athlète. tu finis ton salto arrière et puis hop, on te fout dans un sauna à moins 110° avec juste des moufles, des chaussettes et un bonnet. "pour la récup", qu'ils disent. le résultat c'est qu'on est des ânes aux jeux, ah, bravo, bravo). remettre les pieds dans un centre-ville digne de ce nom et glapir:

    "ciel ! vais-je passer dans le camp des filles en furs??" (pas MAINTENANT, martine, malheureuse! les 32°, tu ne les sens pas dégouliner comme un torrent de turpitude sur ta peau nue?) car le gilet en faux lapin est partout, jusque, du coup, mon cervelet de fille facile. mais la légende urbaine disant que la fourrure bas de gamme est du CHAT est-elle crédible? parce que je n'aime pas les chats, mais pas au point de décréter qu'un bon chat est un chat écorché vif. ni d'ailleurs un lapin, à vrai dire. ni même un ragondin, pour aller par là et bon dieu, que c'est laid pourtant un ragondin ! mais voilà le souci avec une enfance entourée de bêtes (je pense qu'aucune blogueuse au monde n'a eu un mouton D'INTERIEUR, et attention, je ne parle pas des trucs qui se coincent entre les fils de l'ordinateur, je parle d'une chose que nous appelions pelote et qui montait sur le canapé. eh ouais madame. ça c'est de l'anecdote.): on grandit et puis on est toujours atrocement sentimental avec l'animal. chat, homme, ragondin. on leur donne des petits noms, on leur imagine des histoires ("alors lui ce serait le papa ragondin hyper brave et intelligent"), et à la fin l'idée de les porter en gilets, c'est juste pas possible.

    bref. tout ça pour dire que malgré mon côté pro-peta de base (je suis le genre de fille qui avait trouvé sexy, un temps, de sortir avec un homme anglais qui passait ses journées à attenter au lucre des labos), je me suis frottée à tout machin un peu à poils croisé hier sur mon passage (et je ne parle pas du macho marseillais de base: je suis une femme que certains surnomment "le baleineau", et les baleineaux, il n'y a que les pervers bloqués au stade oral qui ont envie de se les frotter tout contre. ou alors mon homme mais c'est pareil). donc si quelqu'un peut me jurer que la fourrure est désormais synthétique, je signe. et je porte dès tout de suite une peau de bête sur mon corps d'épanoui petit cétacé.

    sinon -restons dans le domaine de la superficialité la plus virulente- je rêve d'une robe de poule rock comme on savait les faire au tout début des années 90. noire, courte, moulante, avec de la dentelle si possible, merci. en fait je rêve de la robe balmain. je rêve de cette überlative collection hiver de toute façon. de ces pantalons qui trompettent haut sur la cheville.  de ces molles et légères vestes de VV. de ces bottines frangées. et ne me posez pas la question: si je refuse de porter du vrai poil de pelage, je suis tout à fait d'acc' pour l'imprimé animal. même la panthère rouge.

    j'adore la rentrée (je le dis principalement parce que la vraie rentrée, avec les tronches blêmes de ceux qui attendent septembre pour mettre les voiles, un nouvel open space plein de bruit et de fureur et d'hommes capables de parler de tes seins en leur présence, c'est demain. et que ma joie va vaciller si j'y pense).

    photos: vogue, défilé balmain hiver 2008-2009

    http://www.myspace.com/phosphorescent (peut-on arrêter de tomber en amour pour les cowboys? à l'évidence non. une autre fois nous parlerons du fait de sautiller de frénésie parce qu'on va bientôt avoir une nouvelle barbie fille pour jouer avec et dépenser un maximum de pognon dans des boutiques dont le nom commence par bon et finit par point).


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  • c'est dimanche, je peux même pas prétendre qu'il pleut. c'est le machin qui ressemble-à-la-pluie-mais-finalement-non qu'on sait bien faire en bretagne. ça donne envie d'avoir l'activité d'une plate du belon. j'en connais qui règlent la question en bouquinant au-dessus d'un sachet de palets bretons. j'en connais qui boivent "matin, midi, soir et soirée" selon la belle expression de certaine longue caro à moi. j'en connais qui seraient cap' d'aller voir au ciné un film très finement sous-titré "évitez de vous faire sucer ce soir". si tu étais un intello, au mieux les vacances te transforment en adorateur de koh lanta. tu sais tous les noms des tayak et des mingao. je préfère donc ne pas m'étendre sur ce que l'oisiveté couplée à ce que nous nommerons "la météo bousière" fait aux capacités neuronales de la bonne vieille quiquiche des familles. il y a comme un effondrement général dans la langueur, la sieste de crapules, l'abandon de tout genre d'ambition personnelle (je sais pas chez vous, mais avec mes gens on a comme une tendance à pratiquer le niveau zéro de la blague en ce moment).

    la preuve ultime c'est que je ne mets plus deux heures à m'habiller le matin. je suis capable, telle un être humain ou telle mon mari, de tout simplement attraper le t-shirt sur le haut de la pile.

    un acte gratuit presque beau de désinvolture.

    quand je rentre de ce genre de séjour cotonneux, il me faut toujours une sorte de petit sas pour remettre ma tête en état de marche. en général, mon stressomètre se réactive au même moment: jean-eude sera-t-il dans ma classe à la rentrée? anne-charlotte aura-t-elle déjà shoppé un slim en cuir et comment faire alors pour ne pas la détester plus que l'année dernière? y aura-t-il des nouveaux et si possible un/LE nouveau très très désirable, mettons, un jamie dornan, pour faire simple, et est-ce qu'on devra faire un exposé ensemble et travailler tard, si tard, le soir dans l'open space déserté?  la maîtresse sera-t-elle une peau de vache ou y aura-t-il moyen de lui mendier un 3/4 temps ET une augmentation? et pourquoi bon dieu ne fait-on pas de moleskine septembre-septembre? toutes questions essentielles, je crois qu'on est toutes d'accord. je me rends alors compte avec accablement que d'une certaine façon, bonne élève à sa môman un jour, bonne élève à sa môman toujours: je kiffe la rentrée. les papillons dans le ventre. l'insomnie la nuit d'avant. l'odeur des cartables (t'as ton tann's? parce que moi pas encore). je me rends compte que je suis un freak. je le savais un peu mais là le truc est plus net.

    tout ça pour dire quoi?

    que certains auront réussi leur défi tête de tigre 2008. trilby bas, pete ;).

    http://www.myspace.com/windsorforthederby et http://www.cqfd.com/zaklaughed (parce que je ne connaissais pas la reprise et que merci laurent et bonne chance à ta moustache blonde)


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  • ola, mes gens à moi ! c'est le 2-9 qui vous parle. autrement dit la maison de mum, ses hortensias, ses chiens rouquins, ses touristes blancs comme des hosties, le fait de regarder "rec" en bouffant des magnum choco-amande (et de disserter sur l'importance de la vanille dans le magnum par rapport au tout choco, le débat n'est pas totalement clos ceci dit). autrement dit le fait de me garer sur le parking d'un lycée où, fut un temps que les moins de 15 ans ne peuvent pas connaître, j'étais allée voir si mon nom était sur le tableau des admis au bac, comprendre que tout un pan de ma vie allait disparaître avec, le temps des copines à qui tu roulais des pelles tellement tu les aimais (c'était ça ou le pacte de sang, tout le monde préférait les pelles), et puis chialer tout le chemin du retour au fond de la toyota. la ville n'avait pas changé, il y avait toujours les deux ports, les pubs et la mer pleine de moutons, chez mimi et la terrasse du blockaus où on allait le mercredi aprem boire des super kro et bouffer des BN. la délinquance si je veux quand je veux.

    là j'étais avec mon gros bidon, mon homme sage. c'était étrange. ce temps qui file.

    sinon hier était le jour où être aux "vieilles cha", comme on dit aussi (mais avec l'accent, ça fait un peu "'les vieilles chow"). pelouse de green impecc. 27°. des jeunes torse poil. la possibilité non pas d'une île mais de poser ses fesses dans l'herbe, de jouer avec les brins, de regarder comme ça le soleil se fracasser sur la grande scène, carhaix, les gwenn a du. retour à la vraie vie aujourd'hui: le ciel est à deux doigts de la fin du monde. je pense que calvin harris n'a pas prévu le bidule. demain gossip passe à 2h10, je précise que tout le monde pense ici que je suis enceinte de six mois et/ou de plusieurs enfants déjà en âge de rentrer à la maternelle: comment tenir debout dans la dignité jusqu'à beth? that is une question éminente.

    porter une robe avec des bottes aigle tout en restant glam' en est une autre. parvenir à ne pas bouffer des magnum chaque jour que dieu et le crachin font également.

    sinon, amis de la musique, amis de la culture, j'ai envie de vous faire rêver: http://google.mini15.com/ ou ça : fr.youtube.com/watch?v=aUuhaWUdEGI

    ne me remerciez pas :D (mais faites bien attention à la choré, quand même, du geste de gentleman s'est caché dans ce clip)


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  • CSS

    mai, c'est quoi, exactement?

    vous je sais pas. ici c'est dunkerque. puis alger. puis les deux. giboulées. sirocco (l'exotisme à trois heures de paris! il faut avoir marché dans mes rues comme devant une soufflerie géante pour y croire). sirocco. giboulées. ça ressemble à rien du tout ce printemps si quelqu'un veut mon avis. je suis frustrée de barbecues, de pique-nique sur la plage et sur mon rocher de malmousque (avec une pizza de chez rodolphe sur les genoux: le bonheur, c'est rien de plus, et si on vous soutient le contraire, rigolez avec l'air de celui qui sait). on me chourre mon printemps marseillais, mes nuits longues, mes apéros (= à la tourtel). mes petits looks d'avant le grand été, d'avant la torpeur un peu poisseuse du vieux-port où de toute façon, à part nu, rien n'est très supportable.

    pour savoir comment s'habiller le matin, il faut être laurent romejko. mais qui ça tente?

    alors hier, parce que j'en ai un petit peu soupé aussi de mes prétendants d'âge "mûr" (comment font les filles munies de seins? on s'habitue, à un moment?), j'ai lâché mes mines de fille poseuse, mes shorts, mes talons, mes épaules nues. je me suis habillée en kevin: vieux jean même pas slim, t-shirt blanc et plus loose, je ne sais pas si c'est vraiment possible, converse marine. je m'habille plus jamais comme ça depuis que j'ai décidé qu'il fallait que j'arrête de croire que j'avais encore 20 ans. y a deux-trois ans je dirais. je me force à me sophistiquer l'allure. je lis des magazines. je copine avec des blogueuses! avant, quand je m'habillais en gamine, à mon travail, des fois les gens ne voulaient pas croire que je pouvais avoir un cerveau & de l'expérience. donc des fois ils étaient de sales vieux cons. et des fois ils pensaient être gentils en demandant : "et alors mademoiselle, vous êtes en stage? ça vous plait le journalisme?" peut-être aussi parce que des fois je m'endors dans ma tête en pleine interview, vous direz. oui. mais aussi du coup de ce look d'étudiante attardée que je me coltinais par paresse.

    bon, eh bien la paresse, c'est bath. voilà de la valeur mal aimée à réhabiliter. hier, dans mes converse même pas HYPER PROPRES, j'avais comme des petites ailes, j'étais prête à courir pour le plaisir alors qu'attendez d'être enceinte pour voir si vous êtes tentée par un 100 m. je me demandais pas tous les huit pas si ma robe allait pas me faire une cagoule surprise. je me demandais pas du coup non plus si dessous j'avais mis une bonne culotte (ce qui est stupide: en cas de retournement de robe, la réponse à cette question est toujours non, ô grand dieu non). je me suis rappelé à quel point c'est bon de n'être pas entravée par l'air qu'on essaie de se donner, par le fait d'être à la mode, par ce truc d'être sexy un minimum quoi (je sais qu'il y a des filles pour qui c'est de la seconde nature mais ces filles-là ne tiennent pas de blog j'imagine), alors que des fois moi, il faut bien le dire, je me sens sexy et sophistiquée, je sais pas, comme une porte? pas mal dans ma peau, juste totalement pas connectée avec l'idée de séduire et d'énerver les autres filles. 

    bien sûr aussi, hier le vigile d'H&M m'a sauté dessus pour agrafer mon sac à l'entrée du magasin, histoire d'être sûr que je me tire pas avec la bimbeloterie. tout comme une petite racaille de terminale en baskets.

    tout à fait à l'autre bout du spectre, nous pourrions entamer si vous le voulez bien une discussion sur la mini-jupe tube. qui revient, dites donc. de cette époque super bath que j'ai l'impression de vivre deux fois (80's), de cette époque où le lycra criait "lycraaaa". comme la mode est finalement un long fleuve tranquille qui se mord la queue, je dirais que vivement les nouvelles 90's. vivement les coups de pied dans tout ça parce que bon à la fin je les avais déjà pas adorées la première fois, les 80's  (les patrons du cac 40 ne comprennent absolument pas where is le problème).

    photo trop grosse mais bon : hedi slimane diary

    http://www.myspace.com/kimlive

    ps: et wow dans tout ça? wow a mangé trop de frites à la cantine, je pense. je vous tiens au courant.


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  • bien le bonsoir, gens formidables ! le désert français a son charme, mais la langue incroyablement bien pendue de la blogo aussi. et si elle ne m'a pas manquée, c'est juste parce que je savais que j'allais la retrouver quelque chose comme dix minutes après avoir poussé ma porte (on ne dira jamais assez la joie du vacancier ne pas avoir été cambriolé et de ne pas avoir oublié une sole au frigo). on peut se débarrasser de ses addictions, mais il faut toujours s'en garder une ou deux bien vivaces pour la forme. eh oui, c'est reparti pour cette grande philosophie de la life qui fait tout mon charme (et celui de hans: 16 au bac blanc de philo, quelque part je crie ma fierté comme une mère juive).

    autant le dire, je suis totalement larguée. je suis cette personne cryogénisée et réveillée un siècle plus tard: quoi, on est passées sans transition du collant en laine à l'autobronzant ?? quoi, finalement tout le monde kiffe les robes longues de femmes enceintes également des genoux ?? quoi, adam kesher (domi, mercii) ? la lose est ma bonne amie. je note juste ceci: mes cheveux sont apparemment de l'ultra hype mai 08. ils sont foin. ils sont fous. ils n'ont pas croisé une plaque céramique depuis l'âge de pierre. ils sont donc blonds & WAVY. moi je les trouve tout simplement à se pendre. peut-être que je vais juste les crêper et puis marre (désert français, peut-être, mais "elle" y a un présentoir entre les cartes IGN et les guides de rando)? il va me falloir quelques jours d'adaptation. il va me falloir recroiser des gens habillés autrement que pour une marche de 5h dans les prés. il va me falloir m'asseoir à une terrasse où tous les garçons n'ont pas abusé du pento (langogne, grenade, même combat) et de la chaîne de poitrine à motif horoscope. quand votre vie a été celle d'une femme de 83 ans pendant huit jours (matage du 19-20 de france 3, coupage de bois, mangeage d'aligot, nuits de 11 heures, piapiatage poli avec autochtones âpres et charmants), vous avez besoin de deux culots de 0 neg pour repartir.

    H&M risque de me croiser demain, autrement dit :).

    http://www.myspace.com/theblackangels (eh oui, j'ai bien dit larguée à dix miles)


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