• hier, nous avions cette conversation passionnante, moi & vous autres, sur le fait de précipiter la fin du monde, la chute de nos âmes et de notre espérance de vie.

    comme aujourd'hui j'ai encore vécu tout un tas d'expériences humiliantes ayant trait au fait d'être une femelle enceinte, je propose donc une trève dans la gravité (= fait de tomber tête la preum's quand on veut attacher les lacets de ses converse, entraînée par le poids de son ventre). je propose donc une futilerie, je propose donc: recausons de gossip girl, quoi.

    alors déjà je vis dans un univers où GG, tout le monde s'en fout à un point plutôt phénoménal: bien sûr, quand on a encore un travail, une vie intellectuelle, des rendez-vous professionnels (quand j'en ai un désormais, il s'agit de me faire encore une fois bouler par une nounou qui veut rien lâcher sur les horaires décalés, même si j'y mets le prix et propose de lui filer un abonnement gratos à mon journal: étonnamment, personne n'en veut. pas même moi d'ailleurs, vu que comme 99,99% des journalistes, je ne lis que mes articles: ouais, une sale engeance, vraiment), difficile de passer des heures à chercher un bon site de streaming cap' de te fourguer la saison 2 avec des traductions si possibles pas trop funky funko la déconne. ah oui, c'est le moment où le monde apprend que je suis une desperate housewife incap' de regarder des séries améwicaines sans sous-titres. j'ai cette tare avec les langues étrangères, mais j'en ai bien d'autres encore. qu'est-ce que vous croyez.

    en gros je résume l'intrigue de GG à nos amis intelligents qui ont autre chose à foutre de leur life (aller aux transmu', tiens, par exemple; ou sonoriser les rues de lorient avec des jingle bells pointus : tu la sens ma grosse dédicace, mon lolo?) que mater des séries stupides all the day: riche brune méchante mais fragile amie de riche blonde délicieuse mais fragile riches amies-ennemies de riche brun sexuel & méphistophélique et fragile répondant au doux nom de chuck ont aventures tournant autour du fait de coucher les uns avec les autres entre deux parties de shop shop & trois dîners de l'ambassadeur. un monde où les enfants lycéens ont l'air d'avoir 24 ans et leurs "parents", entre 30 et 43. un monde où une fille de 14 ans peut monter sa propre bouate de mode entre deux bols de chocapic (enfin, deux gaufres, ils bouffent que ça dans GG. des gauffres et pis des coquetèles). un monde où tu as des châteaux en toscane, des souvenirs de maternelle près du lac léman, des it-bags à chaque membre, une bonne, des déshabillés en soie pour dormir, et même des fois juste pour être debout à côté de ton lit. le scénar d'un épisode tient généralement en deux lignes: truc voudrait bien coucher avec machin, machin aussi mais finalement non. et encore, c'est du résumé délayé. l'argument principal de GG est que tout le monde est très très beau, très très bien sappé et que la plupart des filles et des garçons tueraient pour avoir les jambes de serena (à la place des leurs ou autour de leur cou) et aussi le contenu de son dressing et son petit nez qui fronce quand elle rit (du coup je suis à mort pour cette bitch de blair).

    pour une raison tout à fait mystérieuse, il est pourtant possible d'avoir une légère dépendance à ce sous "sexe intentions". même si l'on est une femme trentenaire au tour de taille d'1m10 faisant partie des 3 français sur 10 qui ont voté aux prud'hommales (soyons honnêtes: dans ce bureau de vote, on entendait tellement voler les mouches qu'on aurait dit que je venais à la veillée mortuaire de quelqu'un: celle du syndicalisme, peut-être?). bref, ce genre archaïque de femme. "une daaame, quoi", me dirait hans, ma soeur de 18 ans (chez moi, les soeurs portent des noms virils, comme tu t'en rends compte, martine. mon véritable prénom est d'ailleurs jean-claude). les adolescents ont mille façons bien à eux de vous signifier que vous êtes passés de l'autre côté de la force il y a bien longtemps: tout est plus facile quand on est né dans les 90's. 

    bon eh bien hans, toi qui est si maline, explique donc à mamy comment elle peut être à ce point mi-pouffe, mi-raisin.

    et remettons je te prie ces bonnes vieilles the organ, vu que si mes soeurs & me avions eu un band, pourquoi pas celui-là ?

     www.myspace.com/theorgan

    photo: chuck "quand tu veux" bass (pour "nylon"). on en reprendrait bien pour le dessert, pas vrai? s'il pouvait aussi laisser sa veste en partant, d'ailleurs, hein...

     


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  • un leroy-merlin bucco-rhodanien (même si tout laisse présumer du contraire, je le précise: cette expression n'est PAS un truc sexuel), un aprem de novembre, il y a toi & puis ta mère. pas le rayon "oooh, les jolis stickers" pour jouer à véro damidot, le rayon quincaillerie, je précise pour celles qui déjà s'excitent. le rayon où, à 33 ans, tu n'as jamais mis les pieds: quand ton mari y va, des fois, pour faire croire qu'il est un peu un homme en bleu, t'vois, le genre qui connait la différence entre une vis et un boulon, le vrai mec avec un très très gros taux de testostérone, toi tu vas voir ailleurs "oooh, les jolis stickers" parce que bon, quoi. on n'est pas obligés d'être pour la fusion totale avec l'être cher. on peut carrément se mettre d'accord sur des schismes ponctuels, façon congrès de reims en moins ridicule.

    bon, là au rayon de la vis dans tous ses états, tu y es. avec ta véro damidot de mère, une véro sans franck, toutefois (mais ne sommes-nous pas toutes des véro sans franck, finalement?). une véro qui serait super forte pour choisir les couleurs qui font joli ensemble mais comme une poule perdue devant les petits bacs à clous. l'idée est de rafistoler une sorte de cage -en fait on appelle ça un lit à barreaux, et des enfants en bas âge sont censés y faire leurs nuits (en deux semaines, moi c'est ce que j'ai demandé au père noël cette année). et là, donc, ta mum, cette personne digne & sexagénaire, happe un jeune type style client à gros pecs : "monsieur, monsieur, vous avez l'air de vous y connaître, aidez-nous, on est telllllement perduuues". avec un air de blonde brushée -alors que ta mère a un peu la tête de M dans james bond, une tête intelligente et grise. avec de la minauderie de compette dans la voix. avec des cils qui papillonnent par en-dessous, comme si elle avait trente ans de moins et encore ses faux-airs d'amélie poney. toi (sciée, balancée dans une dimension de la réalité tout à fait inédite, comme face à un truc indécent): "mais MUM !?!" elle: "tss, laisse-moi faire. " donc là gros pecs a commencé à faire rouler tous ses muscles, et puis il a passé 20 mn à chercher les bonnes vis tout en faisant des commentaires techniques style "je fais de l'intérim à la nasa". avec toujours ta mum qui lui gambadait autour comme si elle avait une mini-jupe à volants et des socquettes et 18 ans.

    TA propre mum !!! une... grand-ma ! :o

    moralité? le non-sens manuel est un truc qui se passe de mère en fille tout comme la manipulation de l'homme à gros pecs par l'usage immodéré de la pouffitude (en vrai, mum est plus le genre à pouvoir débattre des différents courants de la psychanalyse à travers les âges, mais là il fallait un peu se pincer pour y croire). la pouffitude est ta meilleure alliée dans un leroy-merlin: à la limite, si tu sais te servir d'une perceuse, fais comme si non. car qu'est-ce qu'un leroy-merlin à part un endroit où choper comme une folle ? on ne dira jamais assez le potentiel d'érotisme brutal d'un rayon menuiserie (un truc à la lady chatterley, un truc à laisser ses mauvais stickers à véro damidot). au minimum, il y aura toujours deux ou trois gros pecs pour te porter des paquets au parking (là ce qui est bien, c'est de ne pas conduire une très grosse voiture avec pare-buffle qui dit illico que tu es la propriété du genre d'homme qui place sa virilité dans le fait de posséder un pare-buffle, par exemple). même si ton coeur est pris -et il l'est, indubitablement, par un homme qui ne sait pas poser des étagères sans menacer les murs porteurs, un homme qui transforme le plafond en gruyère quand il doit planter une cheville- ça ne veut pas dire que tu es obligée de choper un tour de reins.

     

    parce qu'il faut toujours réécouter les vieilles chansons magnifiques.
    ps: piski, faut que t'achètes les inrocks cette semaine, mon grand. y a un excellent papier sur le flim le plus classe du monde :-).

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  • c'est tenter de télécharger LEGALEMENT (je dis ça pour les sauvageons qui nous lisent et qui pourraient se méprendre) les deux fucking nouveaux titres de noir désir sur leur fucking fucking site.

    et échouer.

    encore.

    encore.

    encore.

    enc...

     


    49 commentaires
  • tu es sérivore. tu veux dire à un point pathologique, tu veux dire depuis toujours: c'est les années 80, tu es à la cantoche, et soudain, c'est le drame: les gosses ont tous des gueules comme si on avait marché sur la lune, enfin comme s'ils avaient, eux, marché sur la lune avec leurs grosses americana et leurs sweats creeks, pour être plus exacte. "quoi, quoi, quoi??? keskispasssse?" demande la chef de bande que tu es alors (c'est avant le cheveu gras, l'acné, la lecture déstabilisante de sartre et rousseau, toutes ces saloperies qui, tombées entre les mains de la pré-ado peuvent gravement compromettre son coeff' de zenitude et donc son pouvoir sur les autres).

    ce qui se passe c'est que tu as raté la fin de dynastie. or dynastie est TA vie. tu ES chrystel carrington de toutes tes fibres.

    alors tu pleures au-dessus des frites. tu comprends que tes parents sont vraiment des chiens de l'enfer, puisqu'ils t'avaient sans doute envoyée ranger ta chambre pendant le moment le plus important de ta vie. plus tard tu rateras également le dernier épisode des "mystérieuses cités d'or" AINSI que celui où tom sawyer est dans la grotte avec joe l'indien et que ça chie pour son grade. ah, non, ton enfance n'a pas été seulement un champ de marguerites sous la brise, martine. mais à l'époque, il n'y avait pas le numéro vert pour les enfants qui veulent dénoncer la cruauté de leurs proches.

    quoi qu'il en soit, à l'époque, déjà, un scénariste de série (on disait soap, alors) était un peu à mi-chemin à tes yeux entre le père noël et dieu. et c'était pourtant avant six feet under, les sopranos, the wire, the shield, 24 h, desperate, heroes, dexter, dr house, nip tuck, my name is earl, jeux de pouvoir, the weeds & gossip girl (un jour comme toutes les blogueuses, je posterai sur GG, ne serait-ce que pour dire à quel point je bave sur leurs kilts et aussi à quel point le fait d'adapter "sexe intentions" en série me laisse perplexe), tes amis de l'amérique avec qui tu as passé des nuits blanches, des nuits d'adrénaline et de larmes (si vous faites partie des personnes qui peuvent regarder ça http://www.wikio.fr/video/568054 sans finir balayés d'émotion le nez dans un kleenex, quittez ce blog immédiatement pour ne ne jamais y revenir, s'il vous plait). tu regrettes juste que pendant que l'amérique te tient éveillée jusqu'à 4h du matin, ton pays -la france de julie lescaut et de fabien cosma, soulignons-le- ait visiblement décidé de continuer à produire exclusivement des histoires palpitantes comme une verveine ou un épisode du "renard", la série remboursée par la sécu en remerciement de sa lutte contre l'hypertension artérielle. 

    puis tu tombes sur "engrenages". puis tu tombes surtout sur "reporters". ce qui s'appelle un aller-retour, en langage baffe.

    alors "reporters", que tu expliques le bidule, c'est la première série qui parle de ton djob, déjà. pour une fois, les héros ne sont ni flics, ni mafieux, ni avocats. ils ont le même open-space que toi, des collègues qui ressemblent aux tiens, des cas de conscience qui ressemblent aux tiens et à la machine à café ils commandent un court sucré, comme tout le monde (il n'y a que dans les pubs royco que des gens choisissent de taper sur "soupe à la tomate"). tu n'as jamais très bien compris pourquoi le journaliste n'était pas plus souvent utilisé comme personnage de fiction réaliste (tu veux dire: sans bretelles ni carte de presse glissée dans le ruban du chapeau), tellement c'est  fascinant (si, siiii !) ce qu'on voit dans une rédaction de la france, comme petites magouilles, coups de trafalgar, coucheries interprofessionnelles, pressions politico-économiques & autres décharges de pure excitation sexuelle (le truc qui arrive quand tu "tiens" un sujet que, durant quelques heures au moins, tu vas prendre pour le nouveau clearstream; ensuite plus généralement ton rédac chef te fera comprendre que tu es bien gentille, avec tes exclus lulu, mais qu'on attendra la conf' de presse pour publier, merci et va plutôt m'animer un forum à la con sur internet). dans "reporters", il y a tout ça. de l'intrigue qui te tient un petit peu enfoncé dans ton canapé, le coup de ton métier en pleine déconfiture, un type avec qui tu aimerais éventuellement faire des bricoles sur ton canapé (il en faut toujours un dans une série digne de ce nom), du cliffhanger de ouf, des acteurs excellents, des personnages équivoques, de la fine étude psy ET des ordinateurs réalistes (en france, aucun canard ne dispose de bécanes à la "mission impossible", si je peux détruire un mythe au passage. voilà qui est fait. c'est un peu comme dans les commissariats: il faudrait dire aux gens qui écrivent pour TF1 que la lumière n'est pas bleue comme dans un film de beinex, à la maison poulaga).

    bref tu as envie de dire à tout le monde de compter les jours avec toi jusqu'à la saison 2 (et de dire merci canalplay, merci capa drama!).

    http://www.myspace.com/ameleia (de la jeune fille divine très très chaudement recommandée par mes soeurs)

    ps: vous avez une série qui vous rend un petit peu comme dépendants, vous autres?

     

     


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  • attention, on va PRESQUE recauser cinéma. enfin on va prendre le 7e art par son versant pouffie, si vous voulez bien.

    bref je sors de "quantum of solace". je suis incapable de vous raconter l'histoire, même la fin c'est limite si j'ai bien tout tout compris (mon mari me dit que c'est because l'absence de scénario, et je ne sais pas comment je dois le prendre). côté james bond girls, y avait bien sûr l'espèce d'alien de l'érotisme ukrainien, olga bidule (qui n'avait pas lu piapias cette semaine, toutefois: qu'est-ce qu'on a dit sur les fonds de teint, olga chérie? là, c'était plus du make up, c'était du brou de noix, chouchou) mais y avait surtout cette rousse démente de classe, gemma machin (vous ne connaissez pas, moi non plus, on s'en fout), avec son carré légèrement plongeant que j'aime par-dessus tout : bon ben pendant qu'elle vivait un trépas assez bad & j'imagine pestilentiel (oops, je l'ai dit: mais c'est pas grave, ça n'a aucune importance sur le reste de l'absence d'histoire), dans ma tête de fille je me posais cette question essentielle:

    faut-il vraiment rester blonde ou bien?

    parce que personne -à part les autres fausses blondes- n'a idée du boulot et du budget de ouf que représente le fait d'être un jour passée du côté boucle d'or de la force. bien sûr dans la lumière ça fait de la facette et l'été ça a un petit côté "moi? c'est le surf". mais là. l'hiver, sous la pluie. peut-être qu'à la place de ce foin mouillé, retrouver le roux sombre de gemma (on dira ce qu'on voudra, mais cette saloperie de henné faisait des cheveux de magazine, les photos de ma jeunesse en témoignent) serait une option plus glam? vous avez trouvé votre couleur amie pour la vie, vous autres?

    vous baillez? c'est normal, c'est l'hiver. rien à voir avec piapias, ce haut lieu de la pensée & du questionnement.

    http://www.myspace.com/brimstonehowl (parce que mam'zelle mutine est rentrée et que ça fait du bien de retrouver ses comm' longs comme une constitution américaine & ses bonnes petites trouvailles musicales)

    et puis http://www.wikio.fr/video/269055 parce que c'est tous les jours dimanche si je veux.


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