• hier, j'ai vu the drums en concert et, si j'ai bien compté, nous étions 74 dans la salle (1). ça devait leur faire drôle, aux loulous, après toute cette hype, cette coke et hedi slimane de se retrouver dans les conditions de live de leur première mjc à pouligny. limite on se disait, avec le barbichu, que l'on aurait pu monter le concert dans notre T3, tu vois, en se serrant bien (mon rêve d'épouse soumise et aimante est de lui organiser un concert de poche pour son prochain birthday, date à partir de laquelle il pourra alors répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise de la quarantaine, je ferme cette parenthèse avant de me prendre une mandale). sinon bon, on était les doyens, quoi. mais moi au moins j'avais la même micro-besace zara que toutes les pouffes présentes, alors que le barbichu, tu vois, il était un peu de la loose avec son absence flagrante de polo fred perry.

     la doyennittude, pour nous autres ça commence à rimer avec comme d'habitude, j'ai envie de dire: si après ça tu ne le vois pas, qu'on est les trentenaires les plus cools de marseille, hein, je ne sais pas trop ce qu'il te faut. on me chuchote dans l'oreillette qu'il est également possible que nous soyons les plus pathétiquement atteints de jeunisme musical de toute la cité phocéenne. tu as le droit de choisir ton camp, sale hyène. moi-même, quand je voyais des seniors, aux concerts de ma jeunesse, je crois bien que je ricanais sur l'air de "vieux pervers, mais allez vous reprendre une verveine". le jeune est cruel, qu'est-ce que tu veux, mais en même temps le jeune a toujours raison (déjà parce qu'il a des cheveux beaucoup plus brillants que les tiens, et pis ensuite il peut, comme la bassiste approximative de two wounded birds, porter une jupe tube de 4 cm (http://www.myspace.com/twowoundedbirdsofficial), sentir très fort la vanille et être quand même super charming, comme quoi y a pas de justice et la vieillesse est bel et bien un naufrage).

    en revanche je crois que de mon vieux temps, un concert aurait duré 45 mn, j'aurais incendié la salle et/ou craché au groupe du vomi de kro tiède. nan mais de qui se moque-t-on ma bonne dame?! tu vas rester sur scène et tu vas nous en faire de la reprise, oui, petit morveux ? y a des bonnes claques qui se perdent dirait aldo naouri. ou ma mamy. qui s'y connait vachement bien en taloches (aller-retour avec bagouzes).

    photo: the drums par hedi slimane

    http://www.myspace.com/surferblood (allez zou, du vrai groupe de jeunes !)

    (1) où tu le vois que marseille a un petit souci de rockittude. ma question, si tu le veux bien: comment, pourquoi, par quelle ironie du sort maudit, suis-je allée m'installer dans la seule grande ville de frrrance où le spectre du rock va, disons, de christophe maé (si je ne case pas ce nom une fois par post, j'ai des nausées) à johnny h ? peut-on en conclure un truc sur ma connerie générale?


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  • tu n'as jamais rêvé que ta vie soit entièrement musicalisée?

    le mot est moche mais vois l'idée: tu marches dans ton supermarché, tu tentes de résister à l'appel de la mousse au chocolat marie morin, tu slalomes entre les dames qui font des démonstrations fourme d'ambert, c'est la foule, ton enfant ronge les barreaux du caddy et soudain, au lieu de "c'est ma terre" (ou ma tare? je crois que j'ai un problème de haine avec christophe maé) c'est une chanson poignante et douce qui résonne et qui rythme tes courses de semaine. et c'est tout auchan qui en est brusquement transformé, non? ton pas est vif, ton port altier, tu es telle l'héroïne de ta propre life passionnante et, pour l'heure, ménagère. enfin tu me diras on a inventé le mp3 pour vivre en musique. mais ça ne marche pas, car tout le monde n'entend pas la chanson poignante donc l'effet est nase. je déteste les mp3, je déteste écouter de la musique toute seule mesquinement dans ma tête, et pis en plus ça m'empêche de penser et pis aussi comme déjà je suis myope c'est trop dangereux de me lâcher sourde dans les rues. que disais-je? ah oui. rien ne me rend plus joyeuse, débile et joyeuse que de vivre des choses quotidiennes sur de la belle musique.

    toutes les pubs qui fonctionnent sur ce principe (sur fond de chanson parfaite, des gens font des trucs banals comme encourager leur fils à un match de base-ball, mettre leurs parents en maison de retraite, gifler leur fille à son bal de prom', vomir sur la pelouse de leur belle-mère, s'attraper dans les bras, écraser une larme, sauter sur un trampoline, courir dans les bois) marchent à fond sur bibi. du coup après je suis la fille qui se retrouve sur des forums de nerds libéraux à chercher mais c'est quoi cette chanson bordel enfin. cette chanson qui accompagne la vie normale.

    eh bien là c'est "welcome home", d'un garçon inconnu et pas bien beau qui s'appelle radical face et qui me saisit un petit peu le coeur, tu vois, comme une main au collet.

    (mon mari me précise que lorsqu'il entend jonsi sur la pub quechua il a envie d'acheter des slips en polaire)

    (oui je sais on. est. cons.)


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  • et soudain, j'aime une femme.

    en fait j'aime surtout les filles tu me diras. les hommes c'est autre chose, je vis, je dors et je mange du fromage affiné avec (on a nos passions tu sais). les filles c'est autre chose. c'est l'amour le vrai. mais c'est rare de rencontrer une vraie fille, je veux dire une fille pas moutonnière, une fille mordante, une fille acerbe, une fille drôle à se faire pipi dessus, une fille avec un cerveau excitant. des filles avec une nouvelle robe maje, je te prie de me croire, c'est beaucoup plus fréquent. la fille excitante du dedans eh bien... quand je la croise, même là, dans le monde virtuel comme dirait ma mère (une fille super) un peu comme si elle parlait, je ne sais pas, du diable, eh bien mon coeur fait boum. il y a ce truc de la reconnaissance. ce truc de non, jeff t'es pas tout seul. y a maïa mazaurette. elle tient chaud, maïa. je sais pas comment ça se fait que je ne la connaissais pas encore, je sais pas, peut-être que je passe trop de temps à regarder les dernières chaussures chloé des jeunes filles en fleurs de mes fesses? les femmes que j'aime, mes copines, mes soeurs, je sais pas, c'est des maïa. même si elles l'affichent pas. même si elles oseraient jamais se foutre en photo en culotte sur un blog. c'est des maïa. des filles pas comme des miniatures précieuses. des filles pas girly parce que, je sais pas toi, mais ça rime un peu avec dégueulis quand même. des filles vivantes.

    si tu es comme moi il y a quelques jours, je ne saurais trop te conseiller de lire www.sexactu.com

    c'est plein d'histoires, plein du contraire de "elle", plein de joie, plein de couettes, plein de berlin, plein de danois, plein de sexe formidable.


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  • j'ai trois regrets dans la vie :

    ne pas avoir un corps qui s'automuscle sans que je sois obligée de fréquenter une salle de gym, voire tout simplement de transpirer

    ne pas savoir jouer de la gratte

    ne pas savoir dessiner

    je veux dire, bien sûr, il m'est arrivé d'avoir un muscle, de plaquer l'intro de tostaki sur une six cordes (mais en y réfléchissant c'était il y a quinze ans et même là c'était quand même hyper laborieux), et de gribouiller pour tromper un ennui mortel en conférence de presse. mais même en m'appliquant, je n'ai jamais eu le quart de la queue de l'ombre du talent de carine brancowitz -une fille qui bosse au bic et au feutre, comme quoi tu vois, le talent ça n'est pas nécessairement du matos qui coûterait une couille. je t'invite à aller regarder son travail de plus près. ses dessins me rappellent ceux de la dame qui illustrait mes fantômette, en fait. sauf que du coup on se demanderait bien ce que sébastien tellier viendrait foutre dans un fantômette: serrer la louche au furet? ou alors c'est tout simplement alpaga avec une barbe??

    illus: une spéciale dédic' à hansy et à son enquête sur les rollers girls de bagnolet !

     http://carinebrancowitz.com/


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