• paris, paris ! ce qui est drôle c'est que juste avant de partir, j'avais eu l'un de ces stériles mais passionnés débats avec l'une de mes miennes, sur le thème ô combien original: paris vs marseille. et à chacun de mes arguments en faveur de la kapitale, elle me répondait pluie ! pluie ! pluie ! bah, moi je ricannais: il arrive qu'à paris, on transpire, si si. on peut y boire du rosé en terrasse et choper un coup de soleil (mais quand même c'est rare, le coup de soleil. le rosé, un petit peu moins). bon eh bien pluie, donc. ruiné mes escarpins dans les flaques de la butte aux cailles, je bénis monop', le roi de la botte caoutchouc de secours de s'être dressé sur ma route tel l'abri du pèlerin égaré sur les hauts plateaux. pour mon glam éventuellement tu repasseras. mais je reste bon public, avec paris: alors la pluie, bien sûr, mais les mousses au choc' au beurre salé, les petits vins bio des abbesses, le brunch du sublime petit musée jacquemart andré (les oeufs cocotte et mourir), caresser les poissons à l'aquarium du trocadéro (et très étonnamment, ne pas repartir avec les mains qui sentent la marée, ils doivent les passer au fébrèze, leurs carpes), les japonais qui filment tess et son manteau panthère, ses yeux de petite fille comme dessinés par nara, écarquillés au mam, devant les merveilleuses toiles de basquiat (oué j'ai un enfant qui kiffe l'art contemp', qu'est-ce que tu veux), les cousins, les soeurs, ma mum, tout ça,

    il peut bien pleuvoir dessus, ça reste du bonheur en barre.

    à écouter: des fois, je dois avoir mes oreilles distraites, j'avais totalement zappé l'existence de cascadeur. or, écoute comme c'est bien !

    et pardon petticoat, pour la bière: je suis tombée dans une faille spatio-familio-temporelle ce week-end...

    pour toi hansy. c'est de la beauté cette chanson dis donc... sushi, la prochaine fois que tu bois des bières avec cascadeur, dis-lui tout le bien que mes poils pensent de sa musique (et de sa !!!! voix)


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  • je suis de passage chez la suède, toutal', à me dire: "tiens, c'est marrant comme je n'arrive plus à claquer du blé chez hennes et maurice." j'y mets pourtant du mien, tu vois. mais le sweat gris, là, bon, je l'ai déjà dans ma collec'. et le slim cuir que je cherche eh bien crois-le si tu peux, mais ils ne l'ont pas. ne l'ont jamais eu. ne l'auront jamais. dans mes H&M (j'extrapole à tout marseille +  aix, tu vois comme je suis généreuse), la ligne trend, celle qui régulièrement me faisait pousser des tout petits cris de fille, eh bien c'est marre. elle descend pas plus bas que lyon.

    dans le south, je te le dis et ensuite fais de cette info ce que tu veux, un préjugé, même :

    ce qui est trendy, ça ne marche pas, m'a dit la vendeuse, désolée. on a arrêté.

    c'est un peu comme si ton zara te disait que désormais, il feront que le TRF.

    c'est un peu comme si ta région, la paca, donc, te disait "fan de chiche, va faire ta parisienne ailleurs".

    du coup j'embarque ma meute et paris, nous voilà.

    ps: la photo? dans une ville qui a décidé que l'élégance, même de masse, même suédoise, même fabriquée en chine, no thanks, ça ne passera pas par elle, je trouve qu'il fallait une lueur d'espoir. même si elle brille loin, loin, la lueur. il existe des hommes, quelque part, qui ont le souci je te dis pas de la mode, mais du style. je sais, c'est maigre espoir. mais à un moment les jeans kaporal tu ne peux plus, c'est tout. 


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  • donc à moins de vivre dans un autre espace-temps, tu n'as pas pu rater cette déferlante, que dis-je ce matraquage, en faveur de la bourgeoise. ses racines gonflées, son sourire sage, ses cols bien boutonnés, ses capes, ses kitten heels, ses mocassins, sa couleur préférée (le camel), son sac kelly. apparemment il faudrait même s'en réjouir, comme du retour de THE REAL WOMAN.

    ouais, sauf que personne n'a envie d'être une femme impeccable un brin austère. déjà, ça prend trop de temps, et puis ça twiste pas et puis les hommes te regardent en pensant que tu es mme kermarec, prof d'histoire-géo en 1988 ou bien tout simplement leur mère. je sais bien que l'oedipe. ok: mais on a droit aussi de surmonter l'amour de môman.

    donc ce à quoi rêvent toutes les filles qui achètent un manteau chez max mara, un grand manteau BEIGE, c'est à catherine deneuve. je ne vois que ça. le totem ultime. la france ! claude pompidou ! la chabrolitude !

    oui mais à catherine deneuve dans "belle de jour", je précise tout de suite. autrement dit une femme certes impeccable, bourgeoise et un brin austère, MAIS/BUT qui est en vérité, sous la jupe modeste, le chemisier, le manteau droit, une merveilleuse dépravée (ok, une sublime salope). une femme qui porte ses bas couleur chair sous son max mara. mais des bas et rien d'autre. la glace et le feu, tu sais. la maman, la putain. GrOAr. il parait que c'est ce qui affole tous les hommes, la bourgeoise à décoiffer, avec encore une odeur d'elnett dans la mise en plis : je pense que tes magazines féminins même les plus progressistes seront d'accord. on veut l'ordre pour le défi de le transgresser, de le renverser, peut-être même directement sur le tapis de l'entrée.

    tu m'objectes que toi, ça va pas tellement le faire, néanmoins, le fanstasme pour assureur des années 79? l'érotisme de pacotille?

    cet esprit de contradiction, dis-moi !

    eh bien tu as toute ma considération.

    car moi non plus ça me semble pas délirant de joie de vivre et d'audace et d'affirmation de soi, ce retour de la jupe midi, des gros tissus qui grattent et du col simone lavallière weil. en plus les bas couleur chair c'est quand même super laid.

    dis-moi, sale gauchiste, mais c'est que tu as peut-être un problème avec les VALEURS de la bourgeoisie française? quoi, les principes, la pesanteur sociale, les convenances, ça ne t'a jamais donné envie de crier "vive la vie"? quoi, limoges, orléans, quoi, tours? quoi, ça finirait presque par te rendre sympathique cette apprentie roulure de taylor momsen avec ses "oh mais fuck quoi", ses porte-jaretelles pigallesques, son smocky dégueulasse, ses moues de prostitpute? quoi, ta punkitude?

    ton problème, c'est peut-être que la droitisation de la mode, à un moment, tu le sens bien que c'est un repli -et tu n'as pas envie de vivre comme un origami, à la fin, ça fout des crampes- et pas tellement, quoi qu'en dise "elle", un pied de nez à la dictature du jeunisme. quitte, je préfère ça à la dictature du vieillisme. il y a déjà tellement de choses crispées, là, déjà, autour de toi, en ce moment. l'esprit des gens, le winnisme. alors tout ce truc de l'éternel féminin, des fois, on dirait juste que c'est comme recélébrer nos mémés, je veux dire si nos mémés étaient des femmes respectables de bourges ou d'orléans, des femmes sages et soumises en bas couleur chair, pas hyper free like a bird dans leurs existences, si ta mémoire est bonne. m'est avis qu'elles ont trouvé super l'arrivée des collants, tu vois.

    à un moment on va peut-être tout simplement refoutre des soutifs qui font le nichon conique. à la mad men. et trouver ça super, les seins qui trouent les robes en jersey. les femmes ont-elles une position enviable dans mad men? le jour où joan deviendra associée, on en reparle. 

    bref, cette relecture biaisée de la bourgeoisie, c'est tout le contraire de catherine, finalement -qu'on aime parce qu'elle a toujours été libre comme un très, très joli cheval sauvage.

    d'ailleurs cath', elle met des bas noirs et des vestes en cuir, en 2010.

     

     


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  • tu vois marseille, niveau ressenti du rock et du roll, c'est un coup à te retrouver face à mèche avec christophe maé.

    alors quand, le même mois, on te dit: the drums, adam kesher, fool's gold, arcade fire, quadricolor & oh tiger mountain

    quelque part tu te mets à y croire, aux mois en embre.

    ps: sur cette image qui n'a rien à voir avec la choucroute ou le rock et le roll, vois le roux que je m'apprête à faire mine.


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