• tu m'excuses cet instant d'hystérie, mais je vais faire un petit saut de cabri avant d'aller dormir : demain, je vais voir arcade fire dans ma propre ville de rock de merde ! prends toi ça dans les dents, le reggae ! va te moucher, la chanson française pas belle ! mais crève, zaz ! va te faire lisser, michel sardou! pour UNE fois, je ne serais pas obligée de prendre le billet couplé concert-tgv, si c'est pas la satisfaction ! car arcade, c'est tout simplement l'un des meilleurs souvenirs de live de ma vie. debout dans la boue, avec des bottes de pêcheur de mollusques trop grandes, la frange frisée, l'eye liner façon balafre d'albator: mais le bonheur, indubitable, pourtant. brr, j'en ai encore des frissons, tiens.

    "tu penses qu'on sera au moins 75?" m'a demandé ma vieille pote à qui je rapportais l'anecdote du concert de the drums en minuscule comité.

    eh bien écoute: je croise les doigts pour que non.

     


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  • c'est des dimanches où mes copines se terrent chez elles, où mon homme travaille (oui, tu vois, nous le repos dominical c'est une donnée abstraite), où il fait un temps de putois, où ma mère a eu la bonne idée de vivre à 1200 km (en même temps, ma belle-mère aussi...), des dimanches où je suis obligée de me transformer en club mickey à moi toute seule pour distraire un vampire de 88 cm, alors que je voudrais, je sais pas, lire (ah ah ah), que je me pose la question :

    y a-t-il une autre bonne raison de faire un deuxième enfant que d'offrir un compagnon de jeux au premier ?

     


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  • dans le monde idéal, ma fille ne jouerait qu'avec des jouets en bois allemands dev' dur' friendly. des jouets au charme délicieusement vintage, dans un délicat camaïeu pastel parfaitement accordé à l'ambiance poétique de sa chambre. des jouets pour chambre photographiée par milk.

    le souci avec l'harmonie, avec milk, avec les camaïeux, c'est que ça n'existe que chez lalixblossom. là, même les cupcakes se démerdent pour s'assortir à ses nouvelles chaussures chloé. même les feuilles des arbres se foutent en quatre pour pas jurer avec sa nouvelle cape. respect. lalixblossom a défini pour toujours un univers tu vois. c'est pas elle que tu croiseras en jogging à la boulange. c'est pas elle à qui sa fille dira un jour :

    "kitty maman, kittyyyy !"

    car dans le monde réel qui est le mien, si ma fille voit la tronche du chaton japonais, on est bons pour la crise des 2 ans avec roulades arrière arrivée écart au milieu du monop' (cette saloperie de baby gym commence à faire son effet, même si ce matin, j'ai été humiliée par la chute de mon enfant, ahem, de mes propres bras en fait -je peux te dire que les autres parents à rav 4 du cours ont détourné le regard comme si j'avais vomi par terre; apparemment chez les riches, on n'a pas deux mains gauches).

    malgré nos efforts, ce pédophile de potiron et son esclave sexuel véhiculé ont pas mal la cote aussi. vois ma joie. des gens pas super esthétiques, quoi. des amis un peu honteux. pas très milk. pas très la joliesse de l'ensemble. bon, tu me diras,  vu que d'une manière générale cette gosse risque de finir dans "masterchef" vu sa passion pour la cuisine (une casserole et une louche et elle te fout la paix pendant deux heures? et puis c'est gentil une louche, comme ami imaginaire) je me demande pourquoi je me fatigue. mais comme c'est bientôt noël et vu que j'ai plus le droit de dire que je déteste noël, me voilà donc partie à la recherche de jouets à foutre au pied du sapin.

    comment font les gens?

    c'est horrible, une grande récré. c'est à chier, un toy'n'rus. c'est l'enfer sur la terre un joué club. j'ai l'impression d'être dans une usine chinoise. j'ai l'impression de contempler la mondialisation dans ce qu'elle a de  plus orange, de plus vert flashy, de plus ROSE tyrien. c'est en plastique, la mondialisation, bien sûr. et du coup c'est la laideur générale qui te saute au groin.

    et pis en plus j'ai aucune idée de ce qui amuse un enfant de deux ans. je veux dire à part les louches. je me souviens ce que j'aimais moi et c'était l'arbre magique, le camping car jaune de barbie, et sinon faire des cabanes avec mes frères et mes soeurs -sauf que je le sens moyen ce coup d'aller aligner des rondins dans le square (en plus il pleut). de mon temps aussi, on vivait à plasticland et j'aurais appelé le service des enfants battus si mes parents m'avaient offert des barbie bio en bois, on est d'accord. mais je sais pas: t'as vu la tronche de l'arbre magique new generation? cette laideur? me voilà donc sur ebay, à traquer le jouet old school. et à blêmir parce que la citrouille merveilleuse est déjà à 60 euros. quand je pense que ma mère a eu six enfants et a tout, je dis bien tout, jeté de nos vieux jouets, j'ai envie d'appeler quand même le 119.

    pour ce genre de trucs y a pas de prescription qui tienne.

    ah et parce que je fais feu de tout bois ces jours-ci (du post quasi-journalier! il faut que j'arrête de faire des nuits de 8h moi!) le nouveau clip d'arcade fire par, pardon pour la frime, spike jonze :


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  • donc à moins de vivre dans un autre espace-temps, tu n'as pas pu rater cette déferlante, que dis-je ce matraquage, en faveur de la bourgeoise. ses racines gonflées, son sourire sage, ses cols bien boutonnés, ses capes, ses kitten heels, ses mocassins, sa couleur préférée (le camel), son sac kelly. apparemment il faudrait même s'en réjouir, comme du retour de THE REAL WOMAN.

    ouais, sauf que personne n'a envie d'être une femme impeccable un brin austère. déjà, ça prend trop de temps, et puis ça twiste pas et puis les hommes te regardent en pensant que tu es mme kermarec, prof d'histoire-géo en 1988 ou bien tout simplement leur mère. je sais bien que l'oedipe. ok: mais on a droit aussi de surmonter l'amour de môman.

    donc ce à quoi rêvent toutes les filles qui achètent un manteau chez max mara, un grand manteau BEIGE, c'est à catherine deneuve. je ne vois que ça. le totem ultime. la france ! claude pompidou ! la chabrolitude !

    oui mais à catherine deneuve dans "belle de jour", je précise tout de suite. autrement dit une femme certes impeccable, bourgeoise et un brin austère, MAIS/BUT qui est en vérité, sous la jupe modeste, le chemisier, le manteau droit, une merveilleuse dépravée (ok, une sublime salope). une femme qui porte ses bas couleur chair sous son max mara. mais des bas et rien d'autre. la glace et le feu, tu sais. la maman, la putain. GrOAr. il parait que c'est ce qui affole tous les hommes, la bourgeoise à décoiffer, avec encore une odeur d'elnett dans la mise en plis : je pense que tes magazines féminins même les plus progressistes seront d'accord. on veut l'ordre pour le défi de le transgresser, de le renverser, peut-être même directement sur le tapis de l'entrée.

    tu m'objectes que toi, ça va pas tellement le faire, néanmoins, le fanstasme pour assureur des années 79? l'érotisme de pacotille?

    cet esprit de contradiction, dis-moi !

    eh bien tu as toute ma considération.

    car moi non plus ça me semble pas délirant de joie de vivre et d'audace et d'affirmation de soi, ce retour de la jupe midi, des gros tissus qui grattent et du col simone lavallière weil. en plus les bas couleur chair c'est quand même super laid.

    dis-moi, sale gauchiste, mais c'est que tu as peut-être un problème avec les VALEURS de la bourgeoisie française? quoi, les principes, la pesanteur sociale, les convenances, ça ne t'a jamais donné envie de crier "vive la vie"? quoi, limoges, orléans, quoi, tours? quoi, ça finirait presque par te rendre sympathique cette apprentie roulure de taylor momsen avec ses "oh mais fuck quoi", ses porte-jaretelles pigallesques, son smocky dégueulasse, ses moues de prostitpute? quoi, ta punkitude?

    ton problème, c'est peut-être que la droitisation de la mode, à un moment, tu le sens bien que c'est un repli -et tu n'as pas envie de vivre comme un origami, à la fin, ça fout des crampes- et pas tellement, quoi qu'en dise "elle", un pied de nez à la dictature du jeunisme. quitte, je préfère ça à la dictature du vieillisme. il y a déjà tellement de choses crispées, là, déjà, autour de toi, en ce moment. l'esprit des gens, le winnisme. alors tout ce truc de l'éternel féminin, des fois, on dirait juste que c'est comme recélébrer nos mémés, je veux dire si nos mémés étaient des femmes respectables de bourges ou d'orléans, des femmes sages et soumises en bas couleur chair, pas hyper free like a bird dans leurs existences, si ta mémoire est bonne. m'est avis qu'elles ont trouvé super l'arrivée des collants, tu vois.

    à un moment on va peut-être tout simplement refoutre des soutifs qui font le nichon conique. à la mad men. et trouver ça super, les seins qui trouent les robes en jersey. les femmes ont-elles une position enviable dans mad men? le jour où joan deviendra associée, on en reparle. 

    bref, cette relecture biaisée de la bourgeoisie, c'est tout le contraire de catherine, finalement -qu'on aime parce qu'elle a toujours été libre comme un très, très joli cheval sauvage.

    d'ailleurs cath', elle met des bas noirs et des vestes en cuir, en 2010.

     

     


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  • tu vois marseille, niveau ressenti du rock et du roll, c'est un coup à te retrouver face à mèche avec christophe maé.

    alors quand, le même mois, on te dit: the drums, adam kesher, fool's gold, arcade fire, quadricolor & oh tiger mountain

    quelque part tu te mets à y croire, aux mois en embre.

    ps: sur cette image qui n'a rien à voir avec la choucroute ou le rock et le roll, vois le roux que je m'apprête à faire mine.


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