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french chicks
elles aiment les casquettes en taupe, les chapkas en faux renard, xaviiiier de justice, les grosses baskets, les slims rouges, les parures de pacotille et le magazine wad, elles sont un peu fluokids, un poil wombats, un quart dancefloor, deux tiers ed banger, un rien glitter.
elles dansent la M.I.A., elles sont pensionnaires, pas franchement rebelles, elles ont un blog et une frange et puis les joues roses et 500 amis sur myspace et puis encore un portable et un I-pod et une webcam. elles sont partout, tout le temps, connectées à quelqu'un. elles sont touchantes, et puis pataudes, et aussi gracieuses, curieuses et salement ricanneuses. elles arrivent trois heures avant le début du concert pour être sûres de se faire défoncer les côtes par les barrières métalliques du premier rang. elles lisent breat easton ellis et tom sharpe avec des playmobil sur leur table de nuit. elles se rongent les ongles mais les vernissent en bleu. elles aiment sofia coppola & michel gondry & brodinski & skins, elles font des soirées pyjama même si ça ne s'appelle plus comme ça depuis trois siècles, elles sont romantiques comme ça n'existait plus depuis trois siècles. elles trébuchent sur leurs escarpins vintage, elles crânent en tutu et bomber doré, parce que mélanger, c'est dans leurs gènes. elles sont plus grandes que toute la pièce. elles s'exposent, elles osent, et c'est autant une façon de se planquer très loin que de faire leur bal des débutantes.
voilà, elles ont 15-18 ans.
ça n'arrivera plus jamais. elles ne savent pas à quel point.
à la sortie du lycée, près de mon petiburo, elles sont comme une volée de petits perroquets à mettre des couleurs dans mon ciel gris de janvier. en elles, il y a un peu de la lio de mon enfance (même si ces petites poulettes ne jurent que par yelle). elles sont piquantes et clinquantes et aussi consensuelles et fulgurantes et un peu dupliquées à l'infini, aussi. elles n'ont pas connu les moyennes villes françaises sans H&M et leur sens de la mode est cheap, international, vivant, DONC suédois.
il n'y a rien de plus tendre à mes yeux que ces drôles de filles avec le monde à leurs (très grands) pieds. et le dimanche soir me fait toujours penser à ma strangemoon, son rire de cheval, ses petits sauts de carpe et ses yeux plus grands que l'australie, ce petit bout de femme en chantier qui va retrouver ces 9m² où ses rêves débordent de tous les côtés.
http://www.myspace.com/thaomusic
photo: hanskilledwilcat
Tags : thao n'guyen
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Commentaires
alors tu vois
le gloups je l'ai aussi bien sûr... ça va finir par passer, allez. va mettre robert smith: un petit "charlotte sometimes", là, ça le ferait pas? je n'ai aucune nouvelle de "ok mag". leur rubrique sexo était tellement... 80's! les vendeurs blonds sont tjs gay, sinon. il faut juste le savoir.3Jane...Lundi 28 Janvier 2008 à 10:104avaLundi 28 Janvier 2008 à 11:09qu'est ce que je devrais dire
33 ans, ça te parle, jane? ma carte 12-25, j'me souviens même plus de quelle couleur elle était...6chrisequateurLundi 28 Janvier 2008 à 22:417avaLundi 28 Janvier 2008 à 22:528piskiMardi 29 Janvier 2008 à 10:519piskiMardi 29 Janvier 2008 à 12:12juste pour faire monter l'audience
fesse jérôme kerviel daniel bouton démission david de thuin11piskiMardi 29 Janvier 2008 à 12:26pov
piski :( t'avais encore écrit un post sur tes relations sm avec Joe le berger allemand de la ferme d'à côté?13piskiMardi 29 Janvier 2008 à 13:05euhhh...
nan il y a erreur sur la personne : les choses avec les onimos, c'est pas trop mon truc :/ Sinon pendant que je te tiens : les photos de ton site, tu es la seule à les faire (avec un pied et un retardateur) ou il y a qq qui les prend ? Sinon j'aime bien tes post-traitements (couleurs, grain etc.)14avaMardi 29 Janvier 2008 à 18:56faites comme chez vous les gars
c'est fou, il suffit que je parte bosser douze heures et qd je reviens, ça piapiate sec dans mes coussins ! je censure rien, mais parfois je riiiipe15piskiMardi 29 Janvier 2008 à 19:09sinon
les photos je les fait toute seule. je cours comme une malade, c'est dingue tout ce qu'on peut faire pendant le temps d'un retardateur...
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ava, déjà que j'ai une petite boule dans la gorge, à cause de la révolution yves saint-laurent. mais là, ton texte me dit que je v pleurer: mon adolescence, mes fous rires avec Lolo et mes revers avec marie-aude, pascal G. (private) qui, qd j'avais 15 ans, était le plus bo mec de la terre et qui, 25 ans après (quasiment), est devenu un sale mec lubrique et malsain (aux dires d mes cops de mes 15 ans). Tu me donnes envie de réécouter Robert smith, de m'habiller en noir, de me faire les yeux tellement noir, (comme en cours de math en seconde, tellement noir qu'on était obligées de senfermer ds la salle de bain à la recherche du démaquillant de nos mères). Tu me donnes envie de lire OK magazine (ça existe encore?), de balancer le disque d'Herbert léonard "pour le plaisir" par la fenêtre ( non, ça, c déjà fait, il y a 25 ans justement). de mater le mec blond qui vendait chez benetton et, qui je ne l'ai compris que bien plus tard, était gay. la liste de mes nostalgies, finalement, est longue. Bon, ça va mieux, g moins la ptite boule... ya une pub de meetic juste ss moi et ça m'énerve! ;)