• IRL

    alors tu vois hier édouard baer était à mon burlingue. je te dis ça, j'en étais la première surprise, personne ne me dit jamais rien, du coup je me suis retournée et au lieu de voir, je ne sais pas, gérard avec un paquet de fax, il y avait édouard. si j'étais moi en mieux comme dirait l'autre, j'aurais trouvé un truc spirituel à dire, ou des seins madmenesques à brandir mais la seule chose qui venait, là, c'était "mmmmais mmmmais mmmmais". tu vois cette éloquence. on voit des tas de gens dans un journal, même dans le mien. ça fait des scènes surréalistes. comme: un homme arrive et il porte un bébé tigre dans ses bras et il le pose on your burlingue. à 14h34, ce genre. un mardi normal, avec un long sucré et la gueule de bois, possiblement. comme: tu essaies de faire une interview et tout à coup quelqu'un brame et c'est finalement patrick fiori qui tente un a capella comme ça, à froid, il était aussi un genre de 14h34, on revient toujours trop vite de sa pause dej. comme: dominique de villepin vient te serrer la pogne et toi tu as tes mains pleines de feutre et probably rien à dire de spécial, comme "et c'est un ministre d'un très vieux pays qui vous le dit". enfin sinon on a souvent du blaireau, hein, c'est la région, chérie. mais hier on avait édouard. que te dire? je suis pas très groupiiie. et même en groupie je suis plutôt la fille qui feint l'indifférence, plutôt crever que montrer que je bave. bon hier j'ai un petit peu bavé tout de même car c'est édouard, tu vois. ses vilains cheveux, sa drôlerie, cet air de n'être jamais tout à fait réveillé et en même temps d'être un faune sautillant, je sais pas. en plus il avait rien à dire sur l'OM, je l'aurais embrassé.

    du coup j'ai fait comme s'il n'était pas là, comme une chèvre que je suis.

    eh bien crois-le si tu le peux : lui aussi !

    on est peu de choses, ma bonne sylvie.

     


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  • ça ne vous fait pas ça, des fois? cette gratitude profonde que l'on ressent lorsque quelqu'un formule devant vous une chose que vous vous disiez depuis longtemps, mais confusément, sans parvenir à remettre tous les mots dans le bon ordre et à les exprimer à voix haute?

    ainsi, dans la série "tu dormiras moins bête ce soir, ma fille, mais c'est pas dit non plus que ça te donne envie de faire des claquettes de joie", http://www.tokyobanhbao.com/ a éclairé mon esprit vague et flou d'une lumière neuve. et cruelle.

    le cas du miroir amincissant, you know ?

    j'ai enfin la réponse (déprimante, certes, putain, la réponse) à l'une des grandes interrogations de ma vie : comment j'arrive à perdre des cm (en hauteur) et en prendre (en largeur) entre mon passage dans les cabines de H&M et de zara et le miroir de ma chambre. je veux dire sans passer par la case ballerines + triple pain au chocolat à la mie câline.

    j'avais déjà envisagé le rangement stratégique des fringues sur leurs portants pour expliquer mes achats compulsifs: des piles bien alignées, bien éclairées, c'est marrant comme ça me donne envie de tout (alors que mon dressing sombre comme une grotte me donne toujours l'impression que BORDEL J'AI PLUS RIEN A ME METTRE, OU EST MA CB ??). et alors que je résiste chaque jour que dieu fait aux sirènes de la vente par correspondance.

    moralité?

    on nous ment, on nous spolie, camarades. y a même des gens qui essaient de nous faire croire qu'à 67 ans, on sera encore altiers, fringants et désirables. alors que si ça se trouve, on l'aura même jamais été.

    saloperie de miroirs aux alouettes.

    http://www.myspace.com/emilyjanewhite (si tu avais aimé le précédent, cette fois-ci tu vas juste en trembloter dans tes desert boots ma chérie)

    tous dans la rue, la tête de hennes & moritz au bout d'une pique. 


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    c'est comme un pot de ben & jerry. c'est bon, et en même temps c'est un peu trop. trop tout. trop l'emphase trop l'ego gigantesque. trop la prod' au millimètre. trop kanye, quoi. mais c'est bon. et on finit le pot. si je puis dire.


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  • je me souviens, quand ce type était entré dans ma vie, il y a, quoi? deux éternités au moins (que faisions-nous déjà en 2004??), j'avais pris "john wayne gacy" dans ma petite tête et qui peut dire qu'on s'en est tout à fait remis depuis, d'ailleurs, mhh? bizarre tout de même de trouver magnifique une chanson portant le nom d'un horrible serial killer (vraiment dégueu à en faire baver christophe hondelatte). sufjan, je te le demande, et francis heaulmes? il a pas le droit à sa comptine? puisque tu as abandonné l'idée de faire un album par état amerloque (un peu facile tout de même cet effet d'annonce, mon petit chat: et pourquoi pas "je ferai un album par étoile dans tes yeux et je t'offrirai des perles de pluie venues d'un pays où il ne pleut pas" ? hein? bon.)

    mais bref, le nouvel album est là et qu'est-ce que je peux t'en dire à part, pff, mince, ça va le talent, là? c'est pas trop encombrant pour vivre, je veux dire? nan parce que bon: sufj' (je l'appelle sufj, c'est un vieux pote de 2004) il est aussi simplement plus jeune que moi de six mois. tu me diras, 35 ans, 35 ans et demi, tout ça c'est kif kif la vieillesse. oui. mais tout de même ça me met un peu la pression pour la révélation de mon propre énorme talent monstrueux tellement gros que ça fout presque les miquettes.

    allez, francis, je te l'écris ta chanson?


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  • il y a deux camps au sujet de "simon werner a disparu..." : les déçus qui disent, "pouah, tout ça pour ça" (qui comme le précisait hans, perplexe, attendaient probablement un dénouement à la mulder & scully) et les autres. je suis les autres.

    la musique, la lumière qui entre par les baies vitrées dans les couloirs du lycée, la forêt en automne, les lotissements qui se terminent en impasse dans les bois, les doudounes sans manches, les 501's trop grands, le foot, les cours de science physique, les ragots étirés comme des élastiques à l'intercours, à la cantine, pour se donner l'impression que quelque chose survient, le désir, les mobylettes qui ne démarrent pas, l'odeur du "mélange", noir désir dans les boums, cette sensation d'inachèvement, les couples stellaires, 1992, tout ça m'a fait une drôle d'impression, comme une inception de ma propre adolescence...

    cela dit, si quelqu'un a quelque chose à ajouter sur le plan long long long sur la radio, quelque part vers la fin, je réponds "présente!"

     

     


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