• à quoi je vois que a y est, le printemps est de retour ? certainement pas à la couleur du ciel, un assez riche camaïeu de gris aujourd'hui.

    mais c'est la mi-avril parce que

    je me suis remise au sport, comme tous les ans à la même époque. j'ai la prise de conscience saisonnière. la persévérance, aussi, malheureusement. généralement je suis à bloc jusqu'en juillet, puis la saison des festivals commence et tout ça se décompose et disparaît lamentablement dans la ronde des soirées barbecue, des allez quoi, encore une petite bière ava, dans les magnum classic et puis ces maudits retours chez ma mère. il faudrait donc, pour tenir dans la dignité du muscle, arrêter le rock, les amis et ma mum. mhhoui mais non, tiens. à quoi bon être mince et musclée mais seule comme un ragondin crevé? ah, tu vois bien. nous voici à nouveau devant le même mur des lamentations. bon, là, je suis encore au taquet. je pédale, je sautille, je grimpe quatre à quatre, ma fille est morte de lol tous les matins devant ce spectacle improbable: ta mère en sportive. c'te blaaague. la tendresse du petit enfant pour sa mère, tu sais. 

    et puis sinon, petit à petit, il pousse des couleurs devant mes fenêtres et dans mon dressing. le noir, le gris, le bleu marine et les feuilles mortes battent en retraite. c'est la lumière, je sais pas. l'idée d'un renouveau, l'idée de redonder avec l'humeur générale de marseille où, dès que le soleil se pointe, autochtones et pièces rapportées se souviennent pourquoi ils vivent ici, dans cette ville façon commedia dell' arte permanente, cette ville qui te ruine et te raye tes portières, cette ville jamais foutue de faire là où on lui dit de faire, cette ville cap' de toujours tout rater et de se rengorger quand même. comme si les gens disaient mais le soleil, c'est à nous ! mais on a peut-être que ça, mais ça au moins, on l'a ! comme si les gens disaient eh, DTC paris, va fan culo roubaix et brest. marseille, quoi. c'est pas parce que les gens ont des (fausses) rolex (tombées du camion) qu'ils ne savent pas aussi savourer le bonheur frugal quand il se présente. un petit vin blanc, une poignée d'olives, la lumière du vieux port en fin d'aprem, des yeux noirs et, euh, oui, des jantes larges et une super sono de bagnole, que demander de plus. rien, jacky, rien, vraiment. j'ai beau chercher.

    l'autre fois en suède, ce bleu-là, je l'ai scanné à peine la porte passée. on dit quoi? on dit lavande? on dit gauloise? on dit dans mes bras, toi. y a même les petites ailes d'épaules comme sur le casque des clopes que fumait il y a mille ans mon papa, je trouvais le paquet joli et pis là aussi. "mais c'est pas un peu romantique, ça, comme habit, dis donc ava!?" t'exclames-tu interloqué parce que mon non-romantisme, tu sais bien, on peut faire du comique de répétition avec. ah, écoute, je sais pas. je crois que j'ai jamais compris ce que c'était au fond que le romantisme. les gens me disent que c'est bien, que ça existe, mais pour moi c'est juste les jolies mises en scène de cherry blossom girl, des belles images poétiques, et je sais pas comment on transforme ça en façon de vivre. ma perplexité, mon manque d'imagination, quoi. enfin sauf à la belle saison. quand il fait beau ça m'arrive aussi à moi, qu'est-ce que tu crois, la douceur. même les hyènes narquoises et brutales ont besoin parfois de se reposer au soleil.

    http://www.myspace.com/crocodilescrocodilescrocodiles (un vrai nom de merde pour un groupe qui fait copuler sous sa couette jesus & mary chain & le velvet)


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  • bon, évidemment punky a dégainé la première, mais nevermind (mon absence de) les bollocks, il faut donc le bramer haut et fort :

    la suède n'est plus un triste pays de la loose.

    après deux ou trois saisons passées la tête enfoncée dans le sable par le cruel espagnol -qui n'a pas fini de nous plumer les poches- monsieur Hubert et monsieur Maurice ont décidé de réagir. résiste, prouve que tu existes, petit fabricant de vêtements cheap !

    on est très très contents, parce que le côté pénible de l'espagnol, c'était ce coup des robes à 119 euros qui veulent te faire croire qu'elles sont bon marché, alors que des robes à 700 balles, quand on comptait avec des pièces de francs, bon ben juste t'en achetais jamais, faut quand même voir à pas trop déconner. se le répéter, encore et encore: 119 euros CE N'EST PAS 119 francs (prix maximum). enfin bref, c'était ma parenthèse "mamina a connu la guerre et les topinambours, et avec ses souvenirs elle se fait des manteaux -pardon, une carlite" (sinon le topi, j'ai goûté ça pour de vrai l'autre semaine, et je vois pas tout ce foin qu'on fait autour, c'est hypra chouette, comme légume, nos granp', c'est rien que des geignards). 

    or chez hubert et maurice c'est possible de revenir la fesse heureuse dans un jean à 39,90 euros (mon beau flary à la jane B, for premier example; mon futur superbe original, for deuxième example). c'est aussi possible de revenir avec des espèces de petites ailes d'épaules mais ça on en recausera avec image un autre jour, un jour où le sujet sera plutôt la meilleure part des moufes, par exemple.

    là où finalement je n'allais plus du tout et où j'ai poussé des petits cris tout à l'heure, c'est au rayon mecs d'hubert et maurice. normalement un gros, gros lieu de perdition de la vanité & du goût & du sex appeal. sauf si toi, c'est les pulls à rayures roses et vertes "trop facheune", comme ils disent mes garçons de la canebière. eh bien il y a du neuf chez nos amis les hommes: du tich' dans un coton que si c'était écrit sandro dessus, ça coûterait exactement 75 boules (j'ai vérifié), du blazer chic et cool pour paresser le mois prochain dans le patio de la cantinetta, un pull d'un rouge tellement parfait que je le veux sur mon corps dans un futur proche, des polos parce que mon homme est beau dedans et pis donc

    des chapeaux.

    alors si tu me connaissais de la vraie vie, martine, jean-pierre, tu saurais que j'ai une sorte de passion pour les chapeaux d'homme d'été. les panama, les stetson, les trilby. ou comment donner du chien même à ton jogging si par malheur tu crois qu'isabel marant est ton prophète et que tu as donc cédé, comme tant d'autres faibles âmes avant toi, à l'appel du "caleçon-jogg" (pour plus d'infos filer sur be.snob). avec des petites robes à fleurs pas niaises, avec du short en jean, avec de la petite robe noire, avec un marcel, avec du slim moi j'aime, j'aime et pis j'aime. et hubert et maurice, sur ce coup de ravir ma petite tête méchée, ils se sont assez bien surpassés ce printemps.

    http://www.fargorecords.com/headlessheroes/ (alors noooooooooooooon je n'avais pas encore écouté l'album de reprises de l'alela -merci mon laurent- et c'était une erreur. mon retard sur ce coup veux-je dire. car c'est sublime. voilà.)

     


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  • "Michèle Alliot-Marie a déclaré mercredi 8 avril vouloir interdire le port de cagoules."

    je sais pas, mais si j'étais une moufle je ferais pas non plus ma maline.

    note qu'en ce qui me concerne, je m'en fous vu que, perso, je pensais plutôt tout miser sur le trilby en paille et/ou la capeline cet été.

    en revanche une robe de bure sur la plage, je dis pas, vu que le plus que deux mois pour être belle en maillot, ça va marcher seulement si on dit que les mois désormais comptent cent jours.

    sinon, la bure, quoi (toujours la bure).

     

     


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  •  

    cette petite poulette met de la joie dans les oreilles. en voilà au moins une qui ne nous flagellera pas avec du "mozart l'opéra rock" (je découvre de ces trucs, moi, à la télé).

    et dire que je pourrais être sa MUM.

    bon sang. chéri chéri, ressers-moi donc un alcool fort.

     

    http://www.myspace.com/poupoupidhou

     


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  • ce que c'est de vivre à contretemps, les amis. quand tout le monde a déjà un coin de tête dans l'été droit devant, le repos des guerriers et tout ça, il y a des filles qui préparent leur rentrée. bullshit. j'ai même pas de nouveau cartable et je sais plus où on achète des trousses. eh tiens, je sais pas non plus où on achète un cerveau en état de marche. cinq mois de pampers et de gazouillis, mes neurones ont besoin d'un prompteur. il y a 2000 ans, au tout début du congé mat', j'avais imaginé des trucs: je me (re)mettrais au sport. j'irais me taper toutes les expos sudistes avec mon porte-nain et le nain dedans. je me (re)mettrais au sport. j'aurais fini la pile de livres façon world trade center en perdition sur ma table de chevet (ceci dit, lire "un pays à l'aube" de dennis lehane devrait être obligatoire et/ou remboursé par le ministère de la relance). j'aurais 365 sujets d'avance à proposer à la blasitude de mon rédac chef (et je ne parle pas de sa science du blazer: on est à marseille, les mecs portent des polos avec trop de lycra dedans). j'aurais d'une façon générale rempli mon cerveau de tout un tas de trucs spirituels et ôté de mon corps toute substance de type graisseux. j'arriverais dans mon open space et ce seraient les cris, et ce serait la joie, et ce serait l'envie, et ce seraient les regards dégoûtés de la life des hyènes & chacals ("putain mais elle resplendiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit, arrête-moi ou je me fous la tête dans la broyeuse à papier") du fond. ah oui, c'est que je bosse pas sur le nuage des bisounours. chez moi c'est un peu tout comme koh lanta. enfin bref. la vraie vie, quoi. les deux pieds dedans, collés à la glue.

    le résultat c'est que la rentrée c'est quasi tout de suite et qu'à moins d'un kit racines "retrouve ta blondeur en 10 mn", le souffleur d'intelligence d'amélie poney dans ma besace et une subite perte de poids dûe au stress, je vais faire mon retour dans le monde des adultes avec le glamour d'une lynette scavo.

    de plus, je n'ai envie que de deux choses:

    être aux nuits botanique de bruxelles et au primavera de barcelone

    posséder ces pompes ou tout au moins leurs soeurs de sang. je ne vois pas pourquoi je serais obligée de me faire passer pour une fille qui aime les teintes nude (ou alors sur bénétie, mais bénétie est bronzée même à bourges et même en avril donc c'est pas tout à fait du jeu, si je puis me permettre).

    sinon ce soir pour camelia jordana, tapez 1.

     

    http://www.myspace.com/thesoftpack (de l'ultra bien sous une forme délicieusement vintage)

    photo: the sartorialist.


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