• évidemment l'histoire est terrible. n'importe quel parent a une sorte de hoquet de larmes quand on annonce à roméo et juliette que le cancer de leur petit est plus grave encore que ce que l'on pensait jusque là. on se dit les pauvres on se dit pitié jamais nous on a envie de quitter la salle de ciné et d'aller étreindre les siens. les nôtres. notre mère, aussi, d'ailleurs, car les mères sont bien dans "la guerre est déclarée", même l'anxieuse (c'est moi dans 30 ans). 

    évidemment dans ce film, il y a des petits moments gracieux, fantaisistes, légers, chaleureux, évidemment c'est drôle "le pire c'est qu'il soit aveugle sourd noir pédé et nain". après si on pouvait éviter la scène du manège et de la fête foraine pour exprimer l'allégresse, les scènes de course dans les couloirs pour exprimer l'envie de fuir et la musique yéyé pour exprimer la drôlerie des gens, eh bien eh bien, ce serait un cinéma réellement fort. mais "la guerre est déclarée" n'est pas le gRRRand film que toute la presse te vend ces jours derniers, c'est un petit film plein de joliesse et de défauts assez gros aussi disons-le. avec une histoire de terreur universelle dedans. je sais pas si ça vaut quinze minutes debout à cannes. je sais pas si c'est le film qui va te rester quelque part coincé dans la tête, les rêves, la vie.

    en revanche ce qui reste, c'est jérémie elkaïm.

    et là, ouh la ouh la. ça reste bien. bien bien bien.

    on est quand même en présence d'un garçon qu'effectivement, le réchauffement de la planète, c'est pas de la blague. et c'est une fille qui vient de lancer une requête "avec qui est jérémie elkaïm" sur google qui te le dit. cash. comme ça. 

     


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  • lundi c'était la fausse rentrée -ce jour bizarre où ton enfant va à l'école sauf que ça dure une heure et va lui faire comprendre ensuite qu'il faut déjà lâcher les tartes en plastique de la mini-cuisine trop bien de sa classe, lui faire comprendre que cette rentrée-là, c'est comme si on lui retirait la barquette de lu du bec, lui faire comprendre qu'il va devoir se contenter de sa mum toute la journée, mais oui sa vieille mum, celle-là, avec ses cernes et son coeur serré. personnellement je me suis pris un bourre-pif. devant tout le monde, comme ça les présentations étaient tout de suite faites, salut, moi c'est la maman de boucle d'or, mais une boucle d'or de l'humeur de trois ours mal léchés, on se shake vigoureusement les mains?

    ma fille, faut pas lui en promettre.

    aujourd'hui c'était la vraie rentrée -celle où on n'avait pas eu le temps de coller des étiquettes dans ses habits, celle où son nez coulait, où y avait du dentifrice sur son t-shirt, ou sa jupe semblait repassée par ses propres soins, où elle gambadait comme un farfadet et où on a failli arriver en retard (alors que l'école est à 100 m de la maison, ça promet). y avait des enfants qui chialaient comme s'ils avaient une colique néphrétique -et je sais depuis dimanche ce que c'est, et donc aussi ce que l'enfer sur la terre veut dire. y avait des enfants qu'on voit tout de suite que ça va être les terreurs des autres. et comme on est grands, nous autres, on sait que ces terreurs-là, à 24 ans, elles ne seront plus rien du tout, même pas l'ombre de leur légende de tyrans. mais d'ici là pour les autres ce sera dur de vivre à côté de ces paquets de névroses. y avait des enfants qu'on voit déjà, parce qu'ils pèsent 112 kg à 3 ans et qu'ils ont la main glissée dans un paquet de chips à 8h30 du matin, que ça va pas être une partie de lol, leur scolarité. y avait des enfants qui s'appellent jordy. et pour eux le pas de lol ça va durer toute la vie. y avait des enfants moches, mais vraiment. y avait des enfants plus beaux que le tien, mais vraiment, et ça excuse me, mais on n'est pas trop d'accord (je pense à l'espèce de princesse berbère, là, outch). y avait des enfants sales. y avait des enfants avec des cernes pires que les miennes. y avait des enfants de toutes les couleurs. c'était le grand bain, le grand monde, le truc sans filtre.

    mais des enfants aussi sociables et gais que boucle d'or, aka, pourtant le grizzly familial, en revanche y avait pas. c'est pas pour nous la péter mais élever son enfant entre deux apéros ça a ses avantages: ça fait le nain plus cordial, entre autres, le nain qui déboule avec sa jovialité même quand les autres lui disent "on veut pas jouer avec toi, dégage, ben ali". le nain de mon coeur se défend tout seul: "on ne parle pas comme ça aux petites filles, vilain enfant". charmant petit nain riposteur.

    bref, on s'est tirés, l'autre discutait le coup avec inès, jordy et KATE-lynn (purée mais qui sont ces parents???), elle nous a pas calculés, j'ai pu tranquillement faire ma larme sur le trottoir. on se croit vachement forte et puis finalement, tiens, pas du tout.

    après le téléphone a sonné. c'était une heure plus tard et c'était l'école: "drelin drelin, il y a eu un petit souci (= ton coeur est à ça de s'arrêter quel PUTAIN de PETIT souci, tu vas la cracher ta valda madame nicole???), "boucle d'or s'est mangé le goudron de la cour et elle s'est amoché le nez on a préféré vous prévenir". amoché pas grave, amoché juste comme c'était jamais arrivé en 2 ans et demi. mais pas grave.

    et c'est là que tu mesures comme désormais tu vas en chier, avec ton enfant loin de toi dans la foule des enfants qui te font te péter le nez à ta première récré. comme tu vas les détester ces coups de fil. comme tu vas détester les enfants terreurs de maternelle. comme tu vas vraiment prendre toute ta pleine mesure de mère juivo-bretonno-marseillaise. comme ça va être pénible pour tout le monde, autant se le dire tout net.

    "t'en prends pour 20 ans, là", m'a dit ma mère un peu après. ma mère qui en a pris pour 20 ans fois six. ma mère, cette sainte. ce cas d'école. cette psychopathe qui ne connaissait même pas les RTT ni les achats compensateurs chez zara. ni même, et c'est là que je pense à la béatification, sans vodka du samedi soir.

    c'est la petite angoisse et en même temps c'est la joie, tu vois, de voir poindre le début de l'autonomie chez quelqu'un. même si ça commence par un pif torgnolé sur le goudron. tu auras compris que je ne parle pas de l'autonomie de ma mère. cette sainte siphonée.

     

     

     


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  • demain ma poulette fait sa rentrée et la plus flippée des deux, y a pas besoin de dire qui c'est.

    du coup je propose qu'on danse très très fort dans le salon avec this many boyfriends.

    la stratégie d'évitement on pourrait en faire une thèse.


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  • je ne sais pas toi mais ma courbe de poids a été inversement proportionnelle à l'état de mes finances, cet été. du coup voici mon double souci de rentrée: je n'ai strictement plus rien à me mettre et il va pourtant bien falloir que je me rhabille. je fais des paniers virtuels chez zara et asos pour tenir, c'est te dire mon niveau de fébrilité alors que la rentrée est tout simplement ma saison préférée de craquage. je tiens, là. à peu près. QUASI.

    mais tantôt me voici à monop', avec la première liste de de fournitures scolaires de ma vie de mère en pogne (à marseille ils te fournissent les chaises et les tables et c'est à peu près tout):

    et là, c'est le drame. 

    la rechute.

    ça va bien les gens, là, les gens de monop'. c'est quoi cette collection qu'en fait je la veux presqu'entièrement? t'as vu les sacs bimatière? t'as vu les mini sacs rigides bordeaux de dame? t'as vu la capeline noire? t'as vu les velours milleraies? t'as vu le niveau des blouses et celui de la jupe d'écolière?

    c'est pas gentil de me faire ça, c'est pas gentil.

    surtout qu'il a bien fallu aussi que je pousse le vice jusqu'au rayon kids et on ne dira jamais assez à quel point ce rayon crâme mes sous plus vite que je les gagne. 

    et en rentrant, trop coolos, y avait une petite lettre de notre ami le ministère de les finances.

    bien bien bien. 

    je vais faire une ou deux petites passes pour permettre à ma famille de manger ce mois-ci vu que là mon compte est dans le lie de vin (mon compte connait vachement bien son cahier de tendances).

    http://www.myspace.com/cashierno9

     


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