comment je m'inquiète, dis.
je couve un truc c'est pas possible: après les espadrilles lagon, je suis en train de développer une addiction au rose fushia. oui, moi. la fille dont l'étagère à pantalons est un assez chouette camaïeu de noir(s). la fille peut-être bien la moins girly du monde (l'alixblossomgirl, limite elle me croise dans la rue, elle me fait la charité d'un cupcake, t'vois). en même temps girly à 36 ans ? comment dire? à un moment on pense à une vieille barbie avec ses copains gay super bronzés qui s'appellent tous ken (oui, ceux avec le slip couleur chair et/ou "transpar'" comme on disait en 1981).
mais un pantalon rose, là, ça me fait comme de la persistance rétinienne. et ne me dis pas de consulter: je passe ma vie chez les ophtalmos en ce moment (quelle race géniale, d'ailleurs: t'as un peu l'impression que si tu viens pas les voir avec un glaucome en phase terminale, t'es un peu la fille qui simule, et tiens, vous me reprendrez du collyre, merci c'est 40 euros. on se demande, moi et ma mutuelle, pourquoi j'ai pas fait médecine plutôt qu'histoire de l'art, il y a 2000 ans, du temps de ma folle jeunesse).
c'est peut-être parce que mon burlingue, ces jours-ci, c'est un peu (I quote) "un cimetière en pleine effervescence". ça donne des envies d'acte terroriste. ça donne envie de venir habillée en rose comme si c'était une couleur talisman contre les coups de pfute, les chaises musicales (et on parle pas d'une musique que t'aurais envie de télécharger quelque part, hein) et le "si vous voulez bien vous diriger vers la sortie, merci". ça donne envie de chanter du katerine dans l'ascenseur, avec les mecs qui décident si oui ou bien non, ils vont liquider la moitié des effectifs pour faire plaisir à nos actionnaires.
http://www.myspace.com/treefightforsunlight
photo: du pantalon qui réveille ton open-space, sur zara.com