va donc, eh ! dita von teese ! quand je ferai la danse des sept voiles à mon mari transi (d'amour, mais aussi de froid), c'est ce genre de dessous affriolants qu'il découvrira. pas des rubans, pas des dentelles, pas des bidules qui vous font les hommes comme des petits animaux dociles et charmants. car dans la série "ma vie est vraiment tout à fait dingue et je le prouve", je demande: ma première visite dans un magasin damart (si ce mot ne me ramène pas de pub gérontophile, c'est à désespérer).
alors sache-le, il faut regarder sur le ouaibe ouorld pour savoir où se trouve le magasin damart de ta ville, déjà. parce que contrairement à la boutique manoush, tu ne l'as jamais enregistrée quelque part dans ton cortex.
après, dedans, il y a du carrelage blanc et des néons basse conso qu'on se croirait dans un village roumain. le client est une cliente et elle porte des semelles "confort" et souvent une coiffure caramel à petites bouclettes serrées. c'est donc une : mémé, bien ouej martine. moi j'aime bien les mémés. les vieux, ils me kiffent ma race depuis toujours, j'étais même sans doute la meilleure intervieweuse de vieux du monde, à mes débuts (c'était l'époque où je fantasmais l'idée que ces vieux finiraient par me faire leur seule héritière de leur loft new yorkais ou au moins de la tête de sanglier empaillée au-dessus du buffet, or non, car le vieux me kiffe, ok, mais le vieux est un rat de l'enfer, autant le savoir).
bref, aux mémés de damart, je leur cause et c'est bien pratique pour comprendre le code maison: les t-shirts (enfin, les "dessous" en forme de) ils ont des numéros, style 1 pour un hiver à ouarzazate et 5 pour une saison dans les vosges. comme je vais à paris et que mon frère me dit: "ne viens pas, c'est ignoble, faut vraiment être con pour venir ici quand on vit au soleil" (mon frère vivant en BANLIEUE, je ne crois pourtant pas qu'il soit autorisé à donner des conseils géographiques à qui que ce soit), je prends direct du 5. si y avait 12, je prendrais 12 histoire de voir si je peux aller dîner avec piski en t-shirt en plein mois de februar. la cabine de damart, c'est un monde en soi: la vendeuse a mis tes "dessous" dans une sorte de panier suspendu en filet (un peu comme un truc à linge sale, en fait) et à côté il y a un rayon "mi-bas tout confort cors, orteils en marteau" (??????!!!!), et encore plus loin... égaré là, en train d'attendre sa dame (pene??) ou juste de mater les culottes taille très haute "effet amincissant" (pervers, pervers!), le clone de javier bardem (un long moment j'ai CRU réellement que c'était javier, mais soyons réalistes, revenons sur la terre qui est la nôtre: que foutrait javier au damart de la rue davso??? cet homme est hyper hot. ses poils sont surement thermolactyl. enfin bref. il était sexuellement formidable, sauf quand il s'est levé de son "fauteuil" -y a des fauteuils genre stressless chez dam'- et qu'il mesurait ma taille, c't'a'dire 160 cm au garot). fin de l'anecdote.
bon après tu es à la caisse et tu en as pour 80 euros. wachh. tu fais : "putain, j'espère que c'est pas de la camelote, à ce prix!"
la caissière propose une carte de fidélité. mini-javier bardem ou pas, tu la coupes: "non, vraiment, je crois que ça ne va PAS ETRE UTILE MERCI."
enfin, paris, nous voilà, quoi. on n'est pas très sexy, mais au moins on aura chaud.
(mon mari précise: "c'est damart, ça ? (la photo) c'est pas la cliente moyenne, hein". bouclettes caramel, j'ai dit.