il y a des femmes barbara gould, des femmes qu'on n'oublie pas, et il y a des femmes que, pendant un hiver entier, tous les minots du quartier ont appelée "superman".
voire même "eh, superman, t'as oublié ta cape?"
l'enfant est innocent comme le chacal qui vient de naître.
tout simplement parce que je n'avais pas oublié mes collants, ah, petits salauds de nains. rouges, les collants, donc. hyper rouges même. des collants que j'aime d'amour même si le petit marseillais et sa science du tacle dès le CE2 réclament un ego inattaquable & une sorte de foi céleste en son sens de la mode (moi, comme je suis une fille qui doute, y avait donc des jours où fatalement je rentrais en pleurant "ouuuuhhouuh les nenfants ils m'ont traitééééé" dans les jupes de mon mari. qui finissait par leur mettre sur la gueule, CE2 ou pas, à ces petits crevards nan mais alors je te jure où va l'éducation de nos jours ?!). bon, à part ça, je n'ai pas beaucoup bourlingué en matière de collants: noir-noir, noir-gris, gris-gris, marine et canard les jours de folie -heureusement qu'aucun super héros ne porte des collants verts parce que ça aurait été la fête à bibi encore une fois. déjà parce que les collants, c'est cher et c'est toujours le truc qui vous flingue la journée (je suis cap' de les exploser de la taille aux orteils tout simplement en les enfilant. je suis cap' aussi de les accrocher à n'importe quoi, tiens, la fermeture éclair de mon manteau et de me retrouver en total look nina hagen en plein rendez-vous pro) et pis aussi parce que les couleurs sont toujours moches (des collants moutarde, les enfants? soyons sérieux).
mais le preum's jour des soldes -il y a 36-45 mois, je dirais comme ça vu comme ça me semble à des années lumière- je suis tombée sur LA robe, que dis-je MA robe paul & joe sister en soie à qui il ne manque qu'un tony leung pour basculer dans quelque chose de très saké saké. et à part un tony, cette robe absolument pas low profil avait besoin d'un autre petit accessoire : du collant rose pour gambader avec AVANT le mois d'avril. pourquoi rose? mais parce que bleu marine et rose, c'est de la beauté divine, tout bêtement, ma chère petite martine, ouvre tes yeux. vendredi, je les ai donc enfin shoppés (chez doré doré, les parents de garance, I presume?). ah ce fushia! bon sang, quelqu'un a déjà entendu parler d'une couleur aussi terrible?? moi je trouve qu'on dirait de la dopamine avec une petite lichette de lycra dedans, non? ce collant, c'est un coup à entendre toutes mes robes grises pousser des petits cris de joie: car des robes grises j'en ai bien douze mais j'ai dû en mettre deux, tellement c'est déprimant, finalement, cette couleur de souris morte, ambiance barnaby (excellente série aidant à lutter contre l'hypertension, au demeurant: il faut lire la chronique "écrans" de libé pour en mesurer tout le génie) sur une surface aussi balèze qu'une robe. et ceci même si la surface de mes robes n'excède pas, en général, celle de, disons, deux petits mouchoirs. mais combiné avec cette couleur du bonheur, c'est tout mon dressing qui se prend son petit prozac printannier. d'autant que ce n'est pas pour me vanter, mais c'est insolent comme il fait beau chez moi: je suis sortie SANS la moindre veste toutal'. la french riviera, il n'y a que ça de vrai...