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le petit gars qui aimait les femmes

il y a beaucoup de photographes autour de moi depuis longtemps. je ne le fais pas exprès -dans mon monde, ils sont à peu près aussi rares que, disons, les bonnes vieilles montées d'adrénaline- mais fréquenter ces types aux cervicales flinguées par le port de 30 kg de "matos" fait partie des menus plaisirs de la vie. déjà parce que ce sont en général de super compagnons de bitures avec toujours de poilantes histoires à raconter, mais accessoirement parce je suis heureuse comme un chat au soleil (et pourtant, fuck les chats) entourée de tous ces garçons qui ont le don pour vous montrer le monde comme vous ne l'aviez jamais vu (ou alors si, et quelque part, c'est encore presque plus fortiche). 

bref. dans cette bande de porteurs de gilets multipoches, les frangins de la baroude disons, il y avait un petit gars pas comme les autres. un petit gars avec des piles de jalouse sur sa table de salon & pas trop des rêves de world press comme nos autres petits potes. un petit gars qui avait comme des tas de trucs à déblayer de son horizon pour apercevoir enfin son chemin, pour tracer dessus. la plupart d'entre nous n'y arrivons jamais: on est là, à se fantasmer un destin idéal, et c'est comme si on avait les fesses trop lourdes, le fucking principe de réalité nous colle au sol. lui comme les autres, longtemps. et puis un matin -c'est souvent le matin les évidences qui vous dégringolent dessus, j'ai remarqué- paf. le petit gars a eu le courage (dans mon univers, ça vaut bien une charia) de dire: "bon ben moi, dénoncer les injustices, ça va bien cinq minutes mais le monde, j'ai envie de vous le servir plus glamour qu'il n'est."

alors voilà. il n'est qu'aux débuts de son bidule. il y met tout son coeur & il méritait bien d'être le premier guest de piapias, mon petit pote que les filles aiment comme une copine de shopping.

Dis, qui es-tu petit jérôme?

"Un garçon de 30 ans, avec tous ses accessoires, dont un bar jamais vide, une dette incalculable auprès du trésor public et l'intégrale de bret easton ellis."

La première fois que tu t'es dit: waow, je serai photographe?

"La première première fois, entouré de types tarés et de profs alcooliques, sur une machine en train de travailler le fer, dans un bleu de travail. Fin de 3e techno, quand tu te sens au bout du bout de la dernière marche de l'escabeau. Il fallait choisir une orientation, vite. Et puis pendant un voyage avec mes parents, un copain à eux m'a montré comment me servir d'un boîtier, un Pentax P 30: ça m'a motivé. Photographe de mode, c'est arrivé un matin. Un dimanche avec la barre de fer dans le front. J'ai regardé mes magazines de filles, mes livres de photo, tous sur la mode: je me suis dit voilà, mon avenir sera au milieu des créateurs, des stylistes, des mannequins et demain, le soleil brillera. ça a été un très bon dimanche..."

Qui te donne envie de faire ton métier?

"Tous les gens qui ne se contentent pas d'aimer la beauté mais qui la subliment, lui donnent du sens. Des gens comme Terry Richardson, comme David LaChapelle. Etre le metteur en scène de mes propres images, après avoir si longtemps dû m'adapter à la lumière, aux mouvements, à des gens qui ne voulaient pas être photographiés, c'est ce que j'aime."

Une photo de mode réussie, c'est quoi?

"C'est par exemple la série de Laurie Bartley pour Tara Jarmon. Ce sont tout simplement des photos qui font du bien, on est heureux de les voir. Pour le reste, une bonne photo de mode, c'est une photo à laquelle les filles peuvent avoir envie de s'identifier en portant les mêmes vêtements que le modèle."

Dis donc mon jéjé, le photographe de mode qui couche avec ses mannequines, c'est du mythe?

"Heu... au début du truc, tu y penses forcément. Mais franchement, les filles qui posent pour moi me donnent quelque chose de plus beau que si elles couchaient avec moi: leur confiance, quelque chose de leur âme qui se voit parfois sur une photo. Ne pas passer à l'acte, c'est excitant aussi..."

Pour devenir photographe de mode, il faut quoi?

"Etre inconscient, ou alors fou. Ou les deux. Et de la chance."

Avec qui as-tu travaillé dernièrement?

"Avec des Marseillaises comme Maiamé, Inari et puis des gens comme Mon Péché Mignon, à Paris, ou Vodkaine, Junk 98."

Dans tes oreilles il y a quoi, là?

"Des vieux Cypress Hill et la BOF de "Boulevard de la mort", mon film pour la vie!"

pour joindre le jéjé : jlgo-n-see@hotmail.fr

http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=48062724

 

 

 

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A
ben pas encoreil démarre le garçon, il vit pas encore de la mode (de la photo oui, ms ptain, faut les avoir bien accrochées jte promets)!<br /> sinon moi aussi j'vis de ma passion, he ;)
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P
ptainc'est dégueulasse ! ça donne envie de gerber tout ce bonheur : il y a donc des gens qui vivent leur passion ? Salauds ! (en plus photographe !)
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P
mais bois, malheureuse !parce que cette pub est bien là, je te le multi-confirme! :p
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L
Nanmoi je vois pas de pub bizarre... Bon, je bois pas faut dire... Sinon après les chaussures et les jambes je suis ravie que le jeune homme en question n'ait pas une tête de genou...(chou, joujou,...)
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P
ne leur dis pas merde, aux dealersde vodka. à l'unanimité, je transforme ce blog en temple de la picole? enfin le gin là ça va juste pas être possible :s<br /> quelqu'un voit la pub flippante là, en-dessous, avec une blonde qui crie?
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