attention, voilà venir ma minute de pétasserie
alors voilà. je suis la personne âgée (j'entends: née sous le règne de VGE -années glamour et rock s'il en est) qui dit "hiiii ! où çaaaaa?" à chaque fois que quelqu'un lui dit "tiens, mais ce serait pas julien?" car "julien", c'est "julien". pas "julien" (courbet) ou même "julien" (clerc) et encore moins "julien" (dray). nan. "julien" c'est l'heureuse aberration de mon année 2007, un petit peu comme assister à un braquage classieux, un mirage rock, un happening à la charnière des mondes, une chose qui ne devait pas arriver, un accident de la vie (mais dans le sens joyeux de l'accident). enfin bref me voilà totalement sous le charme d'un gringalet, une espèce d'arsène lupin de la variète, qui pourrait être mon petit frère sauf qu'en fait le gringalet, pas tant que ça! la preuve en images avec une, eh bien, j'ai envie de dire savoureuse série publiée dans "playboy" http://julien-dore.xooit.com/t1314-Playboy-Octobre-2007.htm (ce lien-là marche mieux) que je ne savais pas si méchamment chiadé dans ses interviews ("playboy", dans mon esprit étriqué plein d'idées reçues c'était un machin avec des prothèses mammaires et des fesses lustrées à photoshop). donc bref. "julien" ne raconte rien d'excitant, évidemment j'ai envie de dire, et le fait même de ne rien dire de transcendant, ça donne dans mon esprit tordu quelque chose comme : "waow, comment en une ITV il te retourne le concept même d'interview de vedette, comment il te démontre cash toute l'inanité de la chose". je suis comme ça avec "julien". même quand il ne fait rien (et au fond: il ne FAIT RIEN, jamais, à part avoir chanté trois chansons sur la chaîne de "super nanny") je lui trouve du génie. "julien" est comme une forme d'art contemporain: on ne sait jamais s'il est du lard ou du cochon, une pure arnaque ou une révélation. un objet, une posture, un concept, un fantasme, un grain de sable ou la machine à lui tout seul. avec du rien, une barrette, une émission naze, une voix rauque, il fabrique....
quelque chose.
à ce quelque chose-là, rock je dirais, donc cap' de toucher mon vieux coeur de vieille et inaltérable fan, ce quelque chose qui est sans doute du vent pourtant, mais du vent qui réveille, curieusement, je suis devenue accro comme ma mère, qui ne boit par ailleurs jamais, au limoncello. un truc étrange. un peu naze, un peu ultra-commun, trop sucré, trop pas naturel, et en même temps addictif, je ne sais pas.
on a des interrogations étranges, parfois, quand le thermomètre descend sous le zéro.