c'est malin, tiens.
les années 80 sont tellement de retour que paf, soudain, yianna. le parti pris capillaire. l'accent acidulé. sa façon de dire "ça va te mener oùùù, ma chérie, bébé?". oui, je sais. mais yianna c'est un peu comme Tes états d'âme sont pour moi, éric, comme les états d'amérique (je les parcours, un par un éric/ dans un ordre alphabétique = ce qui est une façon assez conne et carrément pas développement durable de découvrir les states, je dirais, mais bon). ces brunes sans voix, sans texte avec boîte à rythme des 80's et producteur le nez dans la coke sont dans mon coeur de fille pour la vie. pourquoi, pourquoi, pourquoi? ah, mais j'en sais rien. mon enfance sans doute. nrj sur mon radio réveil. ma mère qui crie: "MOINS fort la musique!" comme si c'était le diable (tout simplement parce que leonard cohen & anne sylvestre, à 13 ans, tu peux pas). essayer ses vestes en cachette et avoir les épaulettes au niveau des coudes. lio. toutes maquillées à la truelle. la sophistication. les talons. pacadis et paquita paquin. le cheveu structuré. les bains douches. le mordant. l'esprit créateur. la liberté toute clinquante d'avant la gueule du bois du sida, de la crise, de "putain je croyais que l'héro, j'arrêtais quand je veux", juste avant ma génération X, ses chemises à carreaux et les sonic youth pour te consoler.
le vieux bergé devait y penser, hier, en dispersant sa collection.
alicia drake aussi (lisez "beautiful people", si je puis me permettre: oui, même si vous vous en foutez de la fashion, moi aussi, à ce niveau, je m'en fous normalement). et moi aussi vu le temps que je viens de passer plongée dans les aventures de st-laurent & karl ovni au pays des rillettes & du béret (quand tu es une jeune mum et que tu commences un livre, tu peux très bien le finir lorsque ton aînée passe l'agreg').
et puis tu regardes les épaulettes de yianna, sa robe ceinturée, ses kilos de breloques, sa fourrure à pans, tu vois quoi? tu vois les pages de vogue printemps-été 2009. voilà.
ps: chez fonelle, today, pour les fans de "skins" il y a de quoi défaillir & finalement mourir.