• tremble, joan

    en 2010, on a aimé les rousses.

    les rousses vintage, fatales, avec des ongles ovales (et rouges), des robes en jersey, des souliers bien cirés, des chevelures crantées, un sex appeal qui plaide coupable dans le réchauffement climatique de ta planète, un sex appeal et en même temps une réserve, une distance, une retenue peut-être encore plus affolante que leurs courbes façon viens faire un tour sur le grand 8 (alors que certaines d'entre nous ne sont même pas dignes d'un petit 5, tu vois).

    on a aimé christina hendricks, bien sûr, comme un peu tout le monde et même si le mad men's effect commence un petit peu à nous saoûler (par pur snobisme: il y a un léger agacement à avoir les mêmes goûts que michel, ton voisin du dessous, ainsi que ta collègue de boulot à bootcut cache-cache, et peut-être bien jennifer, la vendeuse "tout ce qui brille est sur moi" de la rue paradis: on aimerait se dire qu'on est différents, alors que finalement, pas du tout, voilà une bonne petite leçon de vie pour finir l'année). on aimait bien le temps où personne ne connaissait les séries qu'on regardait, parfois dans un sous-titrage folklorique servi par la trolol crew (genre). oui on est comme ça, nous autres. en même temps ce n'est pas un motif de fierté: quelques uns des gens les plus cons du monde partagent avec nous ce trait de caractère.

    les rousses, donc.

    on a aimé aussi, mais vraiment beaucoup et peut-être davantage encore que christina, audrey fleurot. tu m'excuses mais en fait je suis à deux doigts (vas-y lâche toi sur les jeux de mots foireux) de lui déclarer ma flamme et ma servilité. il y a des femmes, je sais pas, elles ont le chic pour te faire douter de tes préférences sexuelles. des fois ces femmes sont joanna preiss, le genre souple panthère de 45 kg, et des fois audrey, donc, une femme qui n'a pas mis un 36 depuis son adolescence et en même temps qui nous donnerait envie de mettre du 40. audrey c'est tout simplement notre plus beau produit roux hexagonal. on la vénérait déjà en joséphine vénale dans "engrenages" (un jour il faudra dire tout le bien que l'on pense des séries maison de canal +), mais alors dans "un village français" (il faudra un jour dire tout le bien que l'on pense d'une série de france 3 qui n'est pas PBLV: mes dimanches soirs se sont mis à ressembler à ceux d'il y a dix ans, quand on téléchargeait queud' et qu'il fallait attendre une semaine pour retrouver jack bauer accroché par les dents à une bombe thermonucléaire), comment dire? c'est le grand incendie. on comprend assez bien que heinrich (son nazi) risque minsk en hiver pour lui enlever ses tailleurs 40's.

    en 2010 on a aimé les rousses et les femmes en formes de femmes. pas en formes de garçonnet de cm2.

    la fascination pour la micro-fesse, le jean en taille 32, le "ciel j'ai encore pris deux grammes", le bronzage en février, le 36 de the kooples comme un graal, alors que tu ne rentres pas même un demi-bras dedans (quant à une hanche... autant reprendre du pannetone), la tyrannie de l'adolescence éternelle, le porno chic à la roitfeld, tu en as un petit peu ta claque. même si la féminité de christina et audrey est encore plus inatteignable que celle de joanna preiss (on peut arrêter le pannetone, on peut se faire enlever des kilos de graisse fessière, on peut commencer la barre au sol, la coke et reprendre la clope), va savoir pourquoi, elle nous rassure.

    et ne me dis pas que c'est leur côté maternel: je crois que tu n'as jamais vu ma mère, chérie.

     

       


  • Commentaires

    1
    poulette
    Jeudi 30 Décembre 2010 à 20:06
    arrêtons le massacre
    Des femmes qui font une taille 32, perso, ça me fait pas rêver. En revanche, si quelqu'un a un truc pour que mes fesses ne tombent pas comme deux grosses gouttes d'eau(et même d'huile!), je suis preneuse.
    2
    Mercredi 12 Janvier 2011 à 18:24
    hé t'arrêtes
    de blogguer en 2011 ou bien?
    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :