• des chaussures des papys de la ritalie (tu sais: avé les troutrous), un cargo retroussé, un petit chapeau de paille, tu as vu comme tous les garçons du monde du printemps se ressemblent? c'est l'attaque des clones cette silhouette. en même temps on ne va pas forcément s'en plaindre, on en avait soupé des pete doherty sur le retour et quand je dis ça, je n'ai encore rien dit des slims portés taille basse (qu'en dire de toute façon à part: les gens, eh? on va prendre ses petits médicaments maintenant). mais c'est étrange quand les garçons tout à coup se reconnaissent dans le même uniforme.

    sinon tu as vu? nous avons dé-buggé.

    ce qui nous fait une belle jambe car nous avons raté toute l'affaire DSK, et autres actualités avec lesquelles faire du buzz facilement et désormais nous n'avons plus le moindre lecteur (je te rappelle que ma mère n'a pas internet).

    que te dire de frappant sur ces longues semaines où j'étais occupée à vivre ma vie d'anti-garance doré?

    j'ai travaillé comme un putois qui la veut, sa médaille de putois stakhanoviste de l'année. j'ai publié des photos qui ne me donnaient pas forcément envie de décéder de honte. j'ai rencontré des gens bien, même si dans le lot certains étaient tout de même à enfermer. j'ai tenté de garder toute ma raison face à une fille de 2 ans même pas et demi transformée en adolescente rebelle, "va-t-en maman, j'ai envie de te pousser (dans l'escalier, dans la baignoire, etc)" étant la phrase à laquelle je fus le plus souvent confrontée. joie de la parentalité sans cesse renouvelée. si toi aussi tu es passée par là, si toi aussi tu as eu envie de consulter un pédopsy tout simplement parce que ton enfant est CHIANT, et si malgré tout tu as triomphé, sois sympa, donne-moi tes trucs. quoi d'autre? je vis désormais avec DEUX hommes, mais ce n'est pas ce que tu crois. l'un d'entre eux est mon frère et que penserais-tu de battles de blagues scato lorsque tu rentres épuisée du boulot de putois? mhh. voilà. on a du coup doublé notre consommation de bière. et il m'arrive de m'adresser à mes deux piliers de comptoir comme si j'étais leur mère ("tu vas la ranger ta chambre, kévin???"). je me fais peur des fois. j'ai vraiment besoin d'un pédopsy. sinon ça va je maîtrise le color block, merci tu es gentille. et aussi je te suggère (un peu comme les inrocks, tu me diras) d'écouter okkervil river. ça fait du bien et aussi danser ton adolescente capricieuse (en couche et bottes en caoutchouc, on a un petit peu la classe nous autres).

    http://www.myspace.com/okkervilriver


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  • le truc le plus ridicule du monde étant que mon propre beulog refuse de me publier

    si c'est pas de l'affront, ça, dis.

    tss.


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  • eh, salut. deux posts dans la même journée, écoute, je ne sais pas ce se trame. la montée de ma sève. une bonne humeur. une journée de boulot avec des beaux gosses dedans (ce dimanche j'avais breakdance chérie). va savoir. deux mille ans après tout le monde, je voulais attirer ton attention sur la série la plus noire qui soit, j'ai nommé "breaking bad". je te fais le pitch: un prof de chimie minable découvre qu'il a un cancer en phase avancée et se met à fabriquer de la meth pour faire du fric et mettre sa famille à l'abri au cas où il rencontrerait la grande faucheuse rapidement. dit comme ça, dis donc, c'est pas gai. en vrai non plus. la maladie, les fins de mois difficiles, un hallucinant niveau de violence, d'emmerdements, tu n'as pas envie d'y plonger après tes 12 heures de boulot éreintant, les courses à monop et les gosses à torcher? je peux te comprendre. et en même temps. ce serait ballot. déjà parce qu'il faut que tu apprennes à regarder une assiette cassée, et jaune, d'un oeil neuf. ensuite parce qu'après l'encensement des journaux dépressifs pour jeunes filles, il est bon de vendre à la ronde les séries pas "youpi la galette". et puis comme je dis souvent: y a pas de mal à se faire du mal. et puis merde, on n'a jamais rien capté à nos cours de chimie et c'est con parce qu'on aurait su comment fabriquer une arme nucléaire avec une ardoise magique.

    dans un tout autre genre (énormément de pwalade je dois dire, mais pas que), "misfits" a été ma petite dose de crack de ces dernières semaines. des ados merdiques en TIG sont frappés par la foudre et au lieu de se réveiller tout morts, se réveillent avec des super pouvoirs. ça ressemble à heroes sauf qu'on est dans une banlieue pourrie de la perfide albion et que nos super héros sont surtout d'incroyables jeunes branleuristes, comme dirait l'autre. dedans il y a un petit gars, écoute. si j'avais actuellement 18 ans (et non, écoute, merde, n'en parlons pas) je serais probablement en train de gagner londres à la nage pour l'obliger à me marier. et pourtant on parle d'un garçon à fesses en noisettes. et tu sais (ou non) que j'ai du mal avec les mecs qui nagent dans mes slims. mais là. écoute. ma sève?

    quand tu auras fini de regarder la télé, on parlera peut-être de la vie et ou du fait de découvrir un dimanche aprem au burlingue que tout le monde possède une maison de vacances près de ta maison de vacances, je veux dire ton hâvre lozérien où c'est que normalement personne va jamais. si la lozère devient de la hype excuse my french mais je vais peut-être aller fabriquer de la meth à la cave.

    photo: mon branleur de "misfits". avec un m comme dans miamiam.


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  • WOODKID - IRON

    merci, minisushi. dans le tourbillon de ma petite vie, j'avais raté ce clip hénaurme ! putain, un peu de martialité des fois je dis que ça fouette les sangs !

    bon sinon tout autre chose: le mms de ma soeur (alice) est arrivé à peu près en même temps que ma visite quotidienne sur "café mode" (géraldine). ma soeur devrait tenir un blog de mode, eh. enfin je veux dire si elle en avait quelque chose à foutre de la mode (elle préfère les vieux auteurs morts. et les garçons. bref.): toutes deux avaient flashé sur la même chose cette semaine, la sortie de "Je hais les jeunes filles", une anthologie du magazine "20 Ans". Or comment te dire? "20 Ans" fut ma vie et même un petit peu plus vers 1988, année maudite d'entre toutes les années clearasil maudites (je crois que c'est en 1988 que voulant obtenir l'ondulation capillaire des filles de la pub schewpes, j'étais sortie du salon avec la frisure à ta mémé, ou alors au bichon de julien doré: joie). le mauvais esprit, l'humour noir, la lucidité redoutable, comme c'était bon de s'y plonger chaque mois, pendant que d'autres filles découpaient les meilleurs looks d'elsa "t'en vas pas, si tu l'aimes t'en vas pas" dans "jeune et jolie". la tronche du monsieur de la maison de la presse, quand avec mes soeurs, on allait aligner nos francs sur son comptoir pour un magazine avançant en couv' "comment savoir s'il a une petite b...." ! ça nous vengeait de toutes les expériences capillaires foirées. ça nous disait aussi ce qu'au fond de nous nous avions déjà compris: que la vie n'est pas le pays des bisounours, que l'amour il allait falloir s'accrocher, et aussi, ce truc, finalement: qu'on n'était pas COOLS. que malgré une doudoune chevignon, un pull creeks et un jean chipie, on resterait sur le banc de touche tout le match. donc à la limite, mieux valait renoncer tout de suite aux attributs du cool 88's pour collectionner les bracelets en caoutchouc noir de madonna, voler du rouge à lèvres à prisunic, lire "20 Ans" et philippe djian, le mercredi après-midi dans la piaule de la grande soeur de ma meilleure copine, faire des blagues horribles et se dire qu'au cool, on choisirait toujours l'esprit, fut-il grinçant, fut-il inconvenant.

    dans le livre de marie barbier, on découvre les incroyables coulisses du magazine. le génie d'isabelle chazot, sa rédactrice en chef (c'était un temps où une pigiste de 24 ans de la rubrique horoscope pouvait prendre les rênes d'un journal en six mois et en exploser les ventes), la folie de son équipe, à mille lieues du petit monde merdique de la mode tel qu'on le voit désormais (j'ai dit merdique, mais je voulais dire merchandaïsique, sorry), la folie et le génie (diastème ! le docteur perlmutter ! christelle parlanti ! les papiers de michel houellebecq !), l'aventure dingo que représente l'histoire de ce titre, dix ans durant, à contre-courant de tout, les annonceurs, la mièvrerie, l'envie d'éduquer les jeunes filles, mais pas pour en faire des dindes bien habillées, nan, pour en faire des femmes acides et responsables.

    20 ans aurait détesté les blogs de mode, 20 ans était sans pitié avec le narcissisme, le vide, le consumérisme.

    depuis hier je laboure e-bay pour retrouver de vieux numéros et je maudis ma mère d'avoir tout balancé à la benne, il y a, mon dieu, 15 ans???

     


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  • comment font les guetta? david et vic beck' ? vanessa et jojo le pirate des caraïbes? parce que putain, nous, quand les grand-mères disent que "bon, là, quand même on va rentrer chez nous" (= à 1200 km), on a besoin d'un alcool fort pour encaisser le bidule, un peu comme un cowboy qui va se faire amputer à sec en pleine sierra maestra. hier soir, entre parents indignes, on se le disait, avec nos mines de putois reposés: "en fait, on aimerait mieux être parents avec du personnel de maison, nan???". et je peux te dire qu'on n'avait pas connu depuis longtemps un tel instant de communion homme/femme. en même temps, qui a envie de "jouer aux bonhommes" trois heures d'affilée? qui ne préfèrerait pas lire "les secrets des nymphomanes" dans glamour et "le retour du porno" dans les inrocks à la place d'une partie de "alors les enfants ils seraient allés à le école"?? n'empêche que tout à l'heure on a déposé une mémé à la gare et que demain on liquide la deuze. on est un petit peu en hyperventilation je te le dis. d'autant que lisa, la baby-sitt' vient d'envoyer un sms pour dire 'han han, trop con, finalement je peux pas vous la garder ce ouique". ce ouique où on bosse. joie du retour et de la real life !

    je veux un T4. pour mettre une gouvernante dedans. elle ferait la vaisselle, le repassage et jouerait aux bonhommes. moi je passerais entre deux apéros et je dirais "ça va bien les filles?" et je serais quand même l'héroïne de la baraque. c'est carrément trop dur de vivre à trois. ou alors faire un 2e enfant et le mettre très vite aux taches ménagères et aux bonhommes???

    je sais pas. je cherche.

    ps: photo piquée à l'excellent vintage for kids. ambiance hygéniste des années 30 avec enfant en cage en équilibre au-dessus de rien, au 22e étage.


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