• "et elle s'en vante???" êtes-vous sans doute en train de ricanner ce que, quelque part, je conçois toutaf'. quand on fait certains métiers et que l'on est une fifille, ces petits cartons magiques -ventes presse, soldes privées- ont tendance à vous dégringoler dessus régulièrement, sans nécessité pour cela  de distribuer de pots de vin. donc moi je n'y vais pas. parce que je suis une tatie danielle qui n'aime rien plus qu'être désagréable? même pas. je suis trop gentille pour ça, des gens eux-mêmes super gentils pourraient le jurer sur la bible (ils diraient sans doute aussi que je peux avoir une façon brutale de mettre les points sur les "i" qui pourrait me faire rebaptiser "apocalypse now"). nan, si je snobe ces ventes-là c'est pour deux raisons:

    1. la foule. les filles rassemblées sous forme de. grouillante, surexcitée, la foule. prête à tout. avec des talons de 15 à vous enfoncer dans la converse. cap' de se foutre à oilpé en pleine boutique pendant que vous faites patiemment le queue devant l'unique cabine du lieu (avec 45 autres crevardes dévorées de pudeur et de timidité). cap' de vous arracher des mains un vague ticheurte récupéré SOUS les portants. cap' de vous faire acheter n'importe quoi parce que des fois, même vous, Solitaire Vertu Traçant Sa Route Dans La Vallée Du Mal, êtes cap' de céder à l'effet masse, au mimétisme frénétique qui fait le succès de ces ventes-là (où, le plus souvent, on vous refile des rossignols des saisons passées, et même pas pour trois sous). je n'achète presque jamais pendant les soldes pour la même raison. je ne fais pas confiance à mon réalisme et à ma pugnacité au milieu d'une meute de harpies frangées.

    2. la peur de décevoir les gens en n'achetant rien. les gens que je connais, les gens qui ont la boutique, la styliste, enfin la personne qui m'a invitée, veux-je dire. les cartons tirés à 400 000 exemplaires, c'est autre chose. mais quand la fille -la chargée de com', ou la créatrice herself- a réussi à me choper sur mon portable, là c'est no way. je sais que j'irais pas. impossible de me retrouver à fouiner dans sa collec sans repartir avec un truc, j'aurais trop peur de blesser, mais des fois tout est trop cher, trop pas comme j'aime, et là du coup c'est un peu comme lire le manuscrit bof d'un copain, c'est LA situation no way. alors ce que je fais du coup, c'est minable et c'est juste inventer des prétextes blablafallacieux pour pas y aller du tout du tout (ce qui est con, aussi, parce que je rate sans doute plein de trucs à me faire pousser des yiiiiha...).

    le résultat, c'est aussi que je paie tout plein pot. mais tranquille cécile, dans mon petit coin de fille compliquée pas grégaire. oui, c'est d'la pose. mais vraiment pas seulement :).

    http://www.myspace.com/jamietwimbledon


    4 commentaires
  • (ok, à ce niveau, ça ne peut même plus prétendre au terme "d'humour"... c'est la faute au rioja, disculpe) 

    ceci sera un post format tapa et non racion. un mystère se présente à moi sous la forme suivante: être dans le pays de zara avec ma soeur (la maternité n'a été qu'une ultra brève trève dans sa frénésie de shop-shop) avec une grosse envie de retrouver la joie de nos parties de flambe ados et ne PAS shopper. parce que la déconvenue -appelons ça comme ça- c'est qu'en espagne (d'accord, je ne suis pas dans la capitale du pays des maracas, mais ici ce n'est pas non plus la finca paumée dans le champ d'oliviers) le niveau de tentation fashion reste sous le niveau de la mer. surprise: les zara ne sont pas prophètes en leur pays mais peut-être est-ce aussi parce qu'ils ne font pas beaucoup d'efforts non plus? c'était un peu mémèreland sur les portants, si je puis me permettre. quant à bershka, quelle berezina. plus cheap que tout. les bonnes pièces (si si, y en a chez moi!)? je sais pas où elles sont (enfin si, justement: chez moi). reste pull and bear (marque des petites ados d'ici, une sorte de bersck' bis, je dirais) qui devient une espèce de graal de substitution mais comment se visualiser dans un slim taille 32 (après dix jours de tapas et rioja, en voilà une idée qu'elle est tout bonnement grotesque)?? bref, avec ma chica, on avait le choix entre flamber dans des robes de flamenco à 3000 boules et/ou de la pompe de gitano qui brille autant que le pento que les garçons se mettent dans le poil ici (le pento c'est un espèce de gel, visiblement l'idée c'est d'en mettre jusqu'à ce que les toros puissent se mirer dedans, c'est assez spécial). alors je ne suis pas non plus le GPS de la mode sévillane, et pis j'aime pas dire du mal d'un pays aussi diablement fêtard (non, je peux même pas) et beau mais quand même. quand même. ma CB a bien cru que je l'avais emmenée au fin fond du south espagnol pour l'abandonner sur une aire d'autoroute, comme ça, comme une pauvresse. elle est rentrée avec moi mais je suis perplexe. et déçue forcément un peu. donc pour la prochaine fois je lance un SOS: hola, amies andalouses, quelles sont vos bonnes adresses pour flamber, nom de nom??

    ps1: suis quand même repartie munie d'un gilet long avec un brin de cachemire dedans, tout fin tout chaud pour aller avec mes slims (les fesses des filles ayant abusé de la patata brava ont besoin d'un allié et cet allié coûte 39 euros chez zara, autrement dit c'est un bon companero)

    http://www.myspace.com/kanyewest (quelqu'un connait quelque chose de plus furieusement bling bling et génial que "stronger", là, tout de suite? c'est bien c'que je me disais)


    votre commentaire
  • il y a eu l'époque: "ces vieilles peaux refaites, quelle poilade". il y a eu l'époque "attends, le mec il m'offre deux tailles de bonnets en plus, je lui dis pas non". il y a eu l'époque "bon sang si on pouvait s'aspirer la culotte de poney soi-même! mais que fout la science ??". et là, en gros, on est à l'époque "c'est combien le botox déjà?" bref, avec mes copines, les conversations "troy & mc namarons-nous" évoluent avec le temps. disons que la jeune patte d'oie s'est chargée de calmer notre radicalité originelle. pourtant, jusqu'à il y a très peu de temps, le concept "vieillir", ça se résumait à un seul truc: temps de récup' plus longuet après énième nuit de débauche passée à danser sur les tables. broutille. et pis paf, un matin, 32 ans: la baffe. enfin, la baffette, quoi. une sorte de masque fatigué qui ne vous quitte presque plus, des yeux qui plissent aux coins même quand ils sont pas plissés, une empreinte de sourire qui hésite même lorsque vous ne souriez plus. c'est curieux, vieillir. comme massimo gargia, je devais être trop occupée à faire la bringue pour voir venir. 

    alors avec les filles, là, parfois, avec le café du matin ou la last vodka du soir, on gamberge sur le thème "comment restez-nous mêmes en mieux". sans rides, sans poches, sans cheveux blancs (bon, ça c'est une plaisanterie bien sûr, que l'homme qui a inventé le diacolor soit béni et que son nom soit sanctifié). on propose de demander des prix de groupe: mais peut-on discuter le coup avec un chirurgien esthétique? "alors le petit lifting, là, vous m'en mettrez treize à la douzaine, dr troy". on investit dans une première crème "révélatrice de jeunesse" (ouais, parce que là c'est pas encore la chute de l'empire romain, hein, c'est juste la tête de quelqu'un qui a passé trop de nuits à faire des tas de choses sauf dormir). on commence à lire des articles parlant de "médecine esthétique" (mais on n'arrive pas à aller au-delà de la dixième ligne: peut-être pas encore ASSEZ vieilles pour ça??). on est "chiantes, qu'est-que ce sera à 40 ans", dixit les chéridamours qui s'en foutent, eux, d'une patte d'oie, vu qu'ils sont cap' de trouver ça schön.

    et puis on se retrouve à crier "adrrrrriiiiien" à un concert des bb brunes, au milieu d'un troupeau de filles qui ont glissé leur appareil dentaire dans la poche arrière de leur slim taille 25. et là c'est du botox pour le moral. à croire que le rock c'est ma personal "médecine esthétique" à moi. parce que même si la tête de philippe manoeuvre finit par vraiment foutre les miquettes, il n'y a rien qui me fasse me sentir plus furieusement et éternellement et dramatiquement et joyeusement teenager que le rock. donc tant qu'arcade fire existera, le bistouri attendra.

    photo: the cobra snake.

    http://www.myspace.com/animalcollectivetheband


    votre commentaire
  • apparemment, rien de plus fastoche. c'est noir, c'est même pas trop court, c'est même pas volanté, c'est même pas transparent. mais quand je vois une jupe crayon taille haute, je vois cette vieille posh, ses 34 kilos de muscles, ses seins bioniques brandis comme des armes de destruction massive droit devant elle, ses maxilaires serrées à s'en faire péter les couronnes, sa démarche de robot monté sur louboutin. et maman, j'ai peur. et en même temps le côté légèrement glacial, un peu strict et austère, ça titille chez moi quelque chose, ce qui fait sans doute de moi une grande perverse, mais nous règlerons ça une autre fois. donc bref, depuis bien trois mois j'ai cette jupe apparemment finger in the nose portable et je n'arrive pas à sortir avec. je veux dire hors de mon salon. c'est peut-être le côté dame qui dérange mon éternel fond d'adolescence, je sais pas, il y a des vêtements que l'on fantasme à 20 ans et dans lesquels même à 30, on ne se sentira jamais assez femmes pour se glisser avec aisance. même si avec des low boots bronze, on est quand même loin de la secrétaire un peu bitch (et je dis ça, et en même temps je pense au film avec maggie gyllenhaal et tout de suite j'ai envie de remettre mon slim parce que les choses soient claires: je ne suis pas hyper partante pour une fessée party, point à la ligne)... alors voilà, j'aime cette jupe, j'aime l'idée de marcher légèrement entravée, à petits pas précis et conquérants, mais elle n'est pas pour moi. il y avait une chose qu'on se disait, mes copines et moi lorsque nous avions 16 ans et cette chose était : plutôt crever qu'avoir l'air d'une Fââme. avec nos 85 A il faut dire que ça nous arrangeait bien. le truc, 10 ans plus tard, c'est que la posture de la fille-qui-fait-mine-de-s'en-foutre (de la féminité sérieuse premier degré) est bien accrochée. alors les décolletés, alors les jupes d'assistante empressée, alors les talons de 12, quelque part, ça ne passe pas. c'est un petit peu ce que punky (LA punky b!) expliquait une autre fois: pour elle, impossible de sortir en donnant l'impression d'être trop apprêtée. c'est l'idée. il y a des intentions que l'on n'assume pas. il y a une sorte de modeste féminité, une humilité du sex-appeal, dirais-je, qui est bien ancré chez les filles dont la bibliothèque est plus balèze que le tour de poitrine. less is more en d'autres termes. dr sigmund trouverait surement un truc marrant à dire là-dessus.  

    http://www.myspace.com/jayz


    7 commentaires
  • de mon "elle" tout boursoufflé (à + 20 centimes ni vu ni connu j'te plume) de la semaine, je retiendrais deux choses : 1. la beauté tellement inouïe, et j'ai envie de dire stupéfixante (Harry Potter, sors de mon corps, chenapan), de doutzen kroes et une phrase qui remet 99,99% des filles de ce monde à leur place, c'est à dire vilaines et grises sous les sublimes pieds de doutz', mais vraiment très en-dessous, et quand je dis en-dessous, je pense au centre de la terre voire un peu plus bas : quand doutz' voit un homme qui lui plait, quelle est sa botte secrète, lui demande cette bonne sophie fontanel qu'on devine bouche bée: "je souris et il vient" répond la Créature. c'est tout, c'est simple. je.souris.et.il.vient (comme un... chienchien???). il faut soupeser tout l'invraisemblable power du truc. pour choper, doutz, elle a pas d'abord besoin de s'enfiler les 450 pages d'un spécial beauté plein de conseils épatants comme "pour vous faire la bouche de doutz', c'est fastoche les filles, un peu de baume nourrissant et quelques grains de sucre et le tour est joué ah ah ah, ne nous remerciez pas", elle s'en fout si sa über bouche est burlat, ou nude, ou griotte, doutz', et il me semble qu'elle pourrait même s'habiller comme teki latex, ou je ne sais pas, comme catherine laborde, elle serait juste La Femme On This Earth, doutz', free like a bird avec tous nos hommes comme de petits animaux désarmés et fascinés face à ses "babines retroussées". grrrwao, quelque part. doutz, doutz, doutz, j'ai envie de dire: finalement, ne viens pas dîner mercredi. 

    l'autre truc intéressant dans mon "elle", c'est ce "laissez-moi mes addictions" sous forme de "ma nouvelle thèse psy que j'ai et que je vais vous exposer sans attendre". alors juste quand j'entre dans ma semaine de sevrage et de CB froide, le coup du lâchage de bonnes résolutions, moi je dis coup bas. juste quand je me reprends en main, juste quand on est seulement lundi. je suis jamais en phase avec le truc trendy du neurone de la semaine, moi. mes addictions, j'essaie de les soigner, et pas pour être dans "la norme" (quelle idée étrange), juste parce qu'arriver au 5 du mois avec un compte en banque sous la ligne de flottaison c'est peut-être une "expérience humaine", mais pas non plus passionnante, enfin j'en connais des plus fontaine de joie, j'en connais des plus "eh, ce serait pas de la baraka, là, ma life?" on en causait tout à l'heure avec ma chris qui m'expliquait, son satané NOUVEAU gilet gris esprit sur le dos, qu'elle s'était calmée côté mastercard en fibrillation. ah ah ah. on est tellement proches elle et moi parfois qu'elle me prend par mégarde pour son chéridamour: c'est pas qu'elle me roule des pelles, c'est juste qu'elle commence par me servir les mensonges la diplomatie dont elle use avec lui pour justifier cette étrange habitude qu'elle a et qui consiste en gros à vivre chez ikks, avant de se rappeler qu'en face, eh, mais c'est bibi, madame PEB bulgare. et bon, là elle m'avoue que deux robes à 270 euros de tara jarmon tentent de lui faire les poches et blablabla, et blablablabla, et au final je nous connais, avant vendredi à nous deux on aura claqué le premier smic de sa fille (lulu, 5 ans). donc "laissez-moi mes addictions", je rigole, de toute façon on a beau se raisonner tous les 5 du mois (en ce qui me concerne), on peut pas faire autrement. se battre contre l'envie de flambe, contre ce petit frisson casino royale (sans aucun daniel craig en slip bleu à l'horizon, pourtant) c'est du mission impossible (deux fines références cinématographiques en une seule phrase creuse, moi je dis que l'asbtinence me réussit).  à la fin je me dis que tout ça, ce grand n'importe naouak de penderie, c'est juste pour se venger de pas être mademoiselle "je souris et il vient". parce que doutz', là, même enroulée dans un abat-jour à franges, je sais pas, mais elle a quelque chose de voldemort pour l'ego, nan?

    http://www.myspace.com/1990sband


    5 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique