• hier soir, benjamin avait sauvé sa très belle gueule et au moins deux filles sur cette terre avaient eu un bref orgasme à la simple vue d'un cédric "pierce" bashung au-delà de hot. il y a des hommes, on dira ce qu'on voudra, qui donnent envie d'adultère. bref. retour à la vie ce matin: bureau, chaleureux concert des téléphones hystériques dès 9h, gens qui "n'ont pas eu le temps d'annuler le rendez-vous" avec toi, toi qui attend depuis une heure pour rien (donc). ce genre de jour. dans ce bureau où, si toi aussi tu recherches la paix intérieure et une sorte de lumière céleste, je te le dis, N'ENTRE PAS, il y a le chewbacca. le chewba, que je vous le dise en peu de mots, est une personne folle à un point peu banal, mais aussi très sympathique à ses heures, bien que vêtue (chewba, passe-moi l'expression) comme un véritable sac et coiffée d'un saladier de cheveux  (d'où ce surnom que par ailleurs elle adore, car le chewb' est vraiment taré dans sa vieille tête) que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi (louise bourgoin, puisque vous insistez).

    depuis que je connais le chewba, le rêve que j'ourdis, c'est de la convaincre de se laisser relooker. de révéler l'être humain, la femelle planqués à l'intérieur (car c'en est une: tu lui dis "aaron", elle pleure déjà, alors que moi qui suis finalement un homme, un vrai, c'est quand j'entends johnny cash sur "hurts" que je m'étouffe avec des "mffftrobeau"). bref, le chewba est obtu, ça fait d'ailleurs partie de son charme rugueux, toute cette redoutable force d'inertie au mouvement, au changement, à la fantaisie. la valérie damidot du relooking de potes qui sommeille en moi en avait donc toujours mangé ses mains. le dossier semblait impossible.

    jusqu'à ce mercredi.

    le chewba avait peut-être eu du rab' de vacherin à la cantine? en tout cas il a donné ses mensurations (ça finit par un 6, mais ça ne commence pas spécialement par un 3), sa liste de courses (du basique, de la couleur de type: noire) et pis moi du coup je suis tout émue, parce que ce chewba, je voudrais lui montrer qu'elle peut aimer la pouffette jusqu'ici enfermée à triple tour à l'intérieur d'elle-même. oui, j'ai vu la fin de l'émission de M6 qui transforme ton pote nerd en choppeur du sentier. mais le chewba, je vous jure, c'est quelques crans au-dessus en terme de challenge.

    le truc c'est que je ne sais pas où ça se trouve, de la belle taille 5 pour mon chewb (et c'est là que tu te rends compte que ce n'est pas facile d'aimer la mode et la pouffette qui est en toi quand tu pèses le même poids qu'un homme. sans en être un.)

    www.myspace.com/iwasacubscout


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  • cette histoire commence un post plus bas, à la recherche de ce que nous nommerons "les très désirables spartiates à talons de la fin mars". j'ai fini par me trouver face au saint graal : c'était ce midi, le graal était posé sur un présentoir galicien et le graal faisait genre ma propre taille si j'étais moi-même montée sur des talons de 16. SANS DECONNER ?!? qui peut acheter des trucs pareils?? vincent mc doom? on cause d'un talon de forme vaguement triangulaire, en plus, quasiment ce qui se fait de pire, vous dirait ma fidèle -hélas- kiné. super déçue, j'ai erré telle une âme en peine dans mon zara, à la recherche d'un objet de substitution, or rien. du nèfle, du vent, voire moins. de la bonne misère pédestre en fait. on dirait que par les temps qui courrent (enfin, surtout qui piétinent précautionneusement, d'ailleurs), une chaussure, c'est soit un truc plus plat que le moral d'une marseillaise confrontée aux giboulées de mars (28 jours sur 31), soit de la pompe pour aller travailler rue curiol, rue de la gaudriole, comme tout le monde saît.

    m'accomoder de bonnets A, voire A moins les jours de loose, ça va, maintenant, je sais. mais être ostracisée par tout ce que la terre compte de créateurs de souliers sadiques, alors là non, je m'emporte ! prenez andré: mince, andré. dans le temps, le très vieux temps d'accord, tu y allais avec ta mère, ta vieille mère pour qui des talons, ce sont des pieds gonflés et point. vous trouviez votre joie, cette vieille jacotte et toi. eh bien andré, c'est plus du tout ça: dans la vitrine, là, tout ce qui est beau, c'est du + 9,5 fastoche. 9,5. lorsque tu es même tombée d'une tongue et que par trois fois ta cheville gauche t'a obligée à te déhancher sur une fausse planche de surf dans un cabinet de kiné disposé en VITRINE sur la rue, passante, 9,5 c'est un peu le Mal. pour filer une métaphore mammaire, je dirais que ce serait un peu comme passer du jour au lendemain du bonnet A au bonnet G. un truc qui pushes tellement tes limites que pour finir ce n'est plus ton corps, là, non non, c'est : AUTRE CHOSE encore. pourtant, des personnes, je veux dire de vraies personnes, pas des mannequins payées par dédé pour se la péter en + 10, hein, achètent ici ces très belles pompes aussi dangereuses que des armes de première catégorie. alors forcément je m'interroge: quelle est donc la vie des filles qui peuvent porter du + 9,5 sans finir aux urgences? dans cette vie mystérieuse, marcher dans marseille (intéressante expérience d'équilibrisme), marcher dans marseille d'un pas éventuellement vif, descendre un escalator semble exclu. alors je ne sais pas? secrétaire téléportée matin et soir au bureau?

    donc voilà le triste tableau, je suis pieds nus. après mes low boots à + 5, en tout cas. y a-t-il une recette pour garder sa dignité sur des talons non pas de dame (on s'en fout, des dames ! on est pas au patronage !) mais de vraie fille rock & hot, mince à la fin ? est-ce que ça s'apprend? est-ce que tout le monde y arrive sauf moi ? c'est quoi votre limite?

    http://www.myspace.com/silvermtzion 

    photo: objet du désir, givenchy.


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  • je vis dans une ville où les choses doivent être claires le plus souvent possible: par exemple tu es foot OU rugby (om OU psg, en revanche, à moins de vouloir manger tes dents dans le virage sud, je déconseille), tu es casanis OU ricard, tu es rue st-fé OU rue paradis, tu es catalans OU pointe rouge, tu es gaudin OU guérini. tu es homme OU femme. et dans ce cas plus précis, tu es donc roulée, car c'est un minimum. roulée, ça veut dire que ta féminité s'exprime à base de push-up, d'abonnement maxi à point soleil, et de jean diesel taille ultra basse. peu importe que tu t'appelles cindy sanders (trop stylée, trop professionnelle): une femme, une vraie, chez moi, c'est tout simplement quelqu'un qui met tout en vitrine, même si ce tout ressemble à de l'abus de saint-marcelin sur plusieurs décennies. quelqu'un qui donc jubile, pour ne pas dire pire, lorsqu'une horde de blaireaux quadragénaires la siffle en bande sur le trottoir devant son boulot. ah oui, car chez moi, innocentes petites parisiennes, lilloises et/ou luxembourgeoises, un peu comme les fins spécimens de "dismissed", les garçons ne descendent pas forcément de bagnole pour faire un brin de causette ("ohmademoiselletuestrèscharmantetumeledonnestonnuméroptainpétassepourquituteprends" = brin de causette) et les filles sont susceptibles de le prendre comme un hommage. pourquoi tout ce que la planète compte de gens claaaasse comme à palavas rêve de la south coast à votre avis?

    par exemple si je prenais brusquement entre 45 et 50 cm, surtout dans les jambes. par exemple si ma chevelure poussait comme les espèces de flippantes têtes à coiffer qu'on avait pour jouer,  petites (enfin pas moi: enfant de la misère et tt ça). si l'assurance était le mot synonyme de moi-même.

    eh bien je serais donc cette femme tout simplement démente, cette splendide incarnation de l'éternel féminin. une fille qui mangerait assez souvent ses fondants au choc' picard en solo, because no date. une fille qui s'habillerait aussi AUSTERE, je veux dire sans la moindre touche de bling (les chaines du sac, ça compte qu'à partir du moment où le sac est guess, et je veux bien parier une année de shop shop en suède que celui-là, bon ben guess il sait même pas ce que c'est), avec des lunettes de VIEUX, une chemise bien refermée sous le menton, un costard comme un camaïeu de gris bitume (et pas un camaïeu de rose saumon, par exemple), bref une fille qui aurait comme HONTE d'être roulée ("haaaan!" font les blaireaux dégoûtés de chez moi), d'afficher la couleur, d'être "cashdirect", comme on dit quand on a la classe à miramas, ben cette fille-là chez moi, personne penserait à elle au moment de la distribution journalière des "t'es boOOOoooonne".

    comment expliquer aux hommes -marseillais, ce qui commence à faire lourd dans la redondance- qu'une femme peut être divine, divinement féminine & sexy, sans jupe ni décolleté jusqu'au creux poplité? que les choses les plus précieuses ne sont pas toujours et forcément comme surlignées au stabilo or (by guess) ?

    ce sera la question de l'entre deux-tours si vous le voulez bien.

    http://www.myspace.com/teamrobespierre

    photo: the sartorialist.


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  • enfin faut voir.

    je ne sais pas ce qui a présidé au choix de ce nom de mag: peut-être le très fort sentiment d'envie (j'ai dit aigreur?) censé envahir toute fille (et quelques hommes de ma connaissance aussi) à la lecture de la vie de filles "normales" comme "mimi xu", "valentina moreno", "leah dewarin" (déjà genre, tu t'appelles stéphanie dubois, tu te sens tout de suite hyper moins jalousable) ? ah, mais qu'est-ce que tu en as à foutre, steph, de ce "cabas en cuir mou" (burberry, env. 300 euros), de ces "ballerines en cuir" (erotokritos, env. 400 euros = on n'en est certes pas encore à "prix sur demande" qui résonne comme "à moins de venir au distributeur avec denis gautier-sauvagnac, ça risque de pas être possible" ou tout simplement à n'importe quelle visite à une agence immobilière d'aix-en-provence), de ces "baskets en cuir (biba, env. 400 euros = tiens, again?), de ce "cabas en cuir verni" (bruno frisoni, env. 1040 euros MILLEQUARANTETFUCKINGEUROS mercijane)? en robes tara jarmon cocktail, tes cops et toi ne ressemblez pas à olympia le tan, lolita pille, cécile togni (enfin si, un peu à cécile togni quand même) ou "très simplement" à mylène jampanoï, et alors, ma stepha, where's the souçaï ?

    la hype, tu en as entendu parler, un peu comme marion c. d'un homme en combar sur la lune, but tu "demandes à voir". ça reste abstrait, quoi. autour de toi, il y a des gens malins, des gens rusés comme dix rusés renards, des gens généreux, des gens talentueux, des gens drôles à se rouler par terre comme une petite possédée démoniaque, mais  ces gens ont en commun d'être hors-hype. genre: un peu comme marion c., ils en ont entendu parler, mais ils ne vont pas jusqu'à croire que c'est à ce point important D'EN ETRE, de ce tout petit monde parisien très beau, très entouré, très connecté, et peut-être que tout ça c'est rien qu'un complot mondial bordel. ouais, je sais. quelque part, on ne fait pas des masses d'efforts non plus: alors qu'on est, d'jà, genre, PROVINCIAUX.

    jaloux, forcément, quoi.

    et pas du tout ravis de la crèche, aux innocents les mains pleines, tout contents et tout cons sur notre old port avec notre soleil, nos pastis de terrasse, nos jolies filles un peu excessives qui jurent comme des ***** poissonnnières, notre clubbing de macumba, nos toits festifs, nos gens qui à 99% ne savent même pas ce que c'est qu'un flare, ni si c'est bien la saison pour se repavanner avec, de la plaine à la pointe-rouge.

    notre insondable ringardise, nos low dans la bou(s)e.

    c'est drôle, quand je referme un "jalouse", je suis toujours bizarrement soulagée d'être juste moi, dans mon monde de sympathiques quiches, de gentils cakes, de garçons et de filles qui ne sont pas under control, de toute cette vie qui dépasse de partout, mal foutue, et rigolote et branquignolle.

    et pis mon "cabas de cuir verni" au prix d'un smic, c'est tout simple, là, un mécène viendrait sur l'heure me l'offrir, mes copines me diraient "ouaaaaaaaaaaais ! la balle de la suède ! H&M président". et sans doute que ça me ferait bien rigoler aussi.

    http://www.myspace.com/theacorn

    photo: the cobra snake.

    ps: quand tu ES dans "jalouse", est-ce que par exemple ça te fout la shame? genre "ptain, si un mag lu en province veut raconter ma life, c'est que ma hype en a pris un coup". ou alors tu lis ça, genre, comme moi les derniers ragots sur mon intranet de bureau le lundi vers 10h? "oh, t'as vu olympia, elle était pas un peu tarte avec sa robe qui brille?", ce genre. je sais pas, je demande.


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  • l'honnêté devrait m'obliger à poster sur les mérites comparés de la chimay triple & de la waterloo: bruxelles est peut-être terre de mode, mais pour moi elle aura surtout été terre cool de joyeuse pitanche entre amis -c'est toujours ça que le glam n'aura pas. je ne suis même pas allée chez cos: c'est dire. en revanche, j'aurais voulu avoir dix jours pour fouiner dans les merveilleuses petites boutiques de vintage de la rue blaes, dans ce chouette quartier des marolles où les gens mangent des sandwiches au boudin (?!?) sur le trottoir (géraldine, punky: merci aussi pour "gabrielle" un peu plus loin!). finalement, j'ai acheté des photos d'ukraine dans la petite galerie de nicolas springael & puis mes "chaussures de mémé" chez new look une autre fois (des espèces de richelieus à talon raisonnable, vernies & noires, très chouettes et que tout le monde déteste avec assurance) et point à la ligne. j'étais sans doute trop pompette pour shopper davantage: mais de toute façon, shoper avec de la frikandel & des frites à la graisse de boeuf dans le bidon, c'est un coup à déprimer sec en face d'un 40 (trop petit).

    bon, le truc aussi c'est que je suis en plein doutage modesque. trop de trucs partout, pas de ligne claire, ni même floue, faut-il être 80's, 90's, baba sur le retour, en blazer géant ou en veste croisée d'officier à la balenciag' ? trop de silhouettes différentes ici et puis là, sur la blogo & dans mes magazines, et pas forcément d'écho en rayons je trouve pour l'instant. du coup, je suis dans la célèbre période "je sens que le printemps se pointe alors j'achète tout ce qui me fait penser à du bon temps à buller au soleil" et c'est un peu naouak. je suis la fille la moins intuitive du monde à ce moment-là. c'est bien que je n'ai pas retrouvé l'usage de ma CB. ça m'évite d'acheter 12 robes à fleurs bof juste parce qu'elles sont à fleurs et que c'est le genre de truc qui s'est inscrusté dans mon inconscient de petite frappe fashion. est-ce que ce n'est pas légèrement trop romantique pour bibi, d'abord, les fleurs? je suis une fille qui boit de la westmalle à 9,5°, s'il vous plait je vous en prie ! je me suis baladée sur les blogs des filles tout à l'heure et bon, entre le blouson de zombie de betty, les jeans larges et verts de garance, les pantalons de petit pote chez géraldine, la bataille slim vs large chez punky et marie, bon ben moi tout simplement je déconnecte. ça va passer, hein. mes neurones de petite personne futile & ravie vont reprendre le dessus, je vais arrêter tous les matins de me dire que RIEN NON RIEN ne me va plus, dans mon dressing, et que de toute façon je suis la fille la moins it-girl du monde. bientôt il fera beau et ce sera tout simple de se sentir juste bien, en phase avec tout, et pas copieuse-colleuse larguée devant tous les looks extrêmes attrapés à la sortie de la fashion week : un tout petit caban, une petite jupe pop & le pied casual (lacoste, tout comme les racailles), tout sera dit sauf la messe.

    je suis une fille qui aime les choses simples: la trappiste, les jambes à l'air & des chaussures faites pour sautiller dans la rue les jours de joie bête (passé avril, la joie bête me colle fastoche à la peau, c'est comme ça).

    tiens, encore un cowboy http://www.myspace.com/deertick


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