• 98

    110

    103.

    c'est donc avec un grand étonnement que je ne me suis PAS retrouvée dans le classement des françaises et/ou des fashionnistas et/ou des bombes sexuelles et/ou des êtres humains les mieux habillés de la planète établi par "elle" cette semaine avec le concours de gens qui trouvent que charlize theron est, par exemmple, "très jolie" (sans déconner??? sur l'échelle de richter de la joliesse tu veux dire qu'elle a même pas le droit à "bombe atomique"? eh bien. voilà qui devrait nous encourager à rester toute la vie dans le grand, le vaste, le noir anonymat).

    si quelqu'un sait comment rester une prédatrice de l'érotisme & de la fashion avec un tour de taille dépassant le mètre, merci de transmettre. les autres, on se retrouve au rayon leggings comme d'habitude...

    http://www.myspace.com/magistratesband 

    photo: finalement pas hedi slimane.

    tombe à l'instant sur nos téléscripteurs l'information suivante: raphaël ne remplit plus le dôme. quelque part, j'ai donc envie de dire qu'il reste donc encore un espoir en ce bas monde (ceci dit, cette dépêche me vaudra les foudres de sa fan en chef donc je n'insiste pas)


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  • il s'est passé de drôles de choses sur piapias ces temps derniers. en gros, une explosion du cours de ma stat' sans aucune raison valable: tu me dis le talent, martine, mais je ne suis pas assez ivre (je veux dire que je ne suis pas du tout ivre!) pour m'accrocher à cette théorie boiteuse. le talent, si ça faisait vendre, 99% des blogs de ma plateforme ne seraient pas obligés de se photographier les parties pour faire du chiffre. piapias n'est pas un endroit pour la fame, c'est un peu une compile sur K7 avec jaquette home made vs deezer, si tu veux. c'est de l'artisanat petit et stupide, dans son petit coin de rien, de l'amusement pour les amis & du temps joyeusement perdu pour moi -mais c'est toujours ainsi que cela devrait se looser, le temps, dans la jouissance de sa propre insignifiance, non? enfin bref, ici on ne prétend à rien et certainement pas à un succès grand public, on est du côté assez obscur de la force. dans cette micro-niche des gens qui ont un humour tordu, de ces pervers qui cherchent des blogs de mode où la patronne ne connaît rien à la mode, ce genre.

    jusqu'à toutal', je n'avais aucune explication à part éventuel (et tjs possible) emmêlage de logiciels chez blogg.com. et/ou découverte par l'ensemble des salariés de ma bouate de l'adresse de piapias (ce vieux cauchemar récurrent où je suis obligée de quitter dare-dare la blogo et de partir vivre dans un pays pourri, comme, je sais pas, le luxembourg) mais la vérité était plus simple & plus hyènasse, martine ! la vérité était très probablement que dire du mal des putrafranges attire le chaland. ou en tout cas des gens assez masochistes pour taper "putafranges + blog" sur google. je ne sais pas si c'est bien malin d'aller se faire du mal comme ça, m'fin.

    tout ça me rappelle les jours où je me force à ne pas être une languedebitch au burlingue et où je me rends compte que les gens font pfff (on aime ricanner avec moi, qu'est-ce que j'y peux si les gens sont atroces). la vertu est bien mal récompensée mon bon monsieur. toujours est-il que j'ai eu ma première visite outragée sur piapias : sans doute la mère des putaf', ou alors leur coiffeuse, ou alors leur meilleure amie. madame! malgré tout le bien que ce mauvais esprit a apparemment fait à mes stats, je tiens à m'excuser bien bas jusqu'à la fange (fange, j'ai dit fange: pas frange, d'ailleurs je n'ose plus prononcer ce mot) -qui suis-je enfin pour exprimer un avis personnel ! loin de moi l'idée d'avoir une opinion : je ne voulais mécontenter personne. juste faire quelques bons mots faciles parce que, bon, qui y résisterait, aussi ? et comme vous avez raison! bien sûr que la critique ne peut naître que de la jalousie, regardez tous ces petits êtres livides qui hantent les rédactions! alors que dire de ces sous-rédactions de l'internet, hein ! toute cette frustration accumulée du geek le soir au fond de sa piaule mal éclairée par une lampe ikéa, quelle chierie, on ne le dira jamais assez !

    vous avez raison, il faut dire du bien. tout te temps, avec des expressions de filles. il faut des blogs enchantés, avec des bisounours au garde à vous et de l'avidité à être plus pauvre. il faut le bon esprit. il faut la reconnaissance éternelle de la consommatrice. il faut que chaque entreprise marketing soit courronnée de succès, ainsi, les subprimes seront bien gardées. il faut l'aboutissement du plan com'. il faut de l'ordre. sinon je sais bien, merde: le monde va pas s'en remettre.

    quelque part, j'aimais mieux la théorie de martine.

    http://www.myspace.com/carbonsiliconinc

     

     


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  • revoyons cette scène au ralenti.

    c'est simple. il fait beau, c'est la fin de l'été, la fille veut réfléchir à ce qu'elle portera à la rentrée (c'est une distraction qu'aime la fille), elle en a marre des slims et elle n'a pas complètement accroché aux pantalarges & longs car elle mesure 1m60 au garrot. alors elle achète des magazines de pouffie, notre fille vautrée à la cool avec son désir d'habit prêt à être titillé. dedans les magazines, une série de photos atroces l'attend avec toute la perfidie du chacal en embuscade :

    "my god ! madame cruise a été amputée du fémur!" est la phrase qui, spontanément, vient à notre fille alanguie sur son transat de la fin août. car c'est indéniable, dans ce jean, katie donne l'impression d'avoir emprunté son baggy à passe-partout. autrement dit la courtitude de la patte a frappé. et frappé fort (et bas, donc, forcément). en plus, le cuissot de katie a l'air d'avoir 57 ans. bref sur son transat, la fille (mauvaise comme la teigne) se poile: "mouuuarf ! la scientologie, non merci!"

    puis vient la rentrée. la fille a quitté sa chaise-longue et rêve d'un slim en cuir. les magazines lui disent que balmain en fait un, mais au prix d'un haras. ça lui fait une belle jambe. les magazines lui disent qu'il y a bien une autre option, à savoir celle-ci :

    "my god ! quelles crevures ces paparazzi qui te shootent quand tu reviens de chez le toiletteur avec flavien le bichon et ton jean le plus pourrave !" est la phrase qui spontanément vient à notre lectrice. NB: cette chiennerie de rachel bilson parvient à rester cute même munie d'un chien blanc, d'un tirage de gueule et d'un jean où les trous ont l'air d'avoir été faits exprès (ce qui est tout de même la honte mondiale du denim).

    le temps passe. la fille a trouvé son slim en cuir. chez zara. il est beau. il n'est pas fait pour une femme enceinte mais elle s'en fout car fuck les convenances. à un moment on choisit son camp, et ce camp ne peut en aucune façon être vert baudet. la fille pense à ce qu'elle va pouvoir convoiter après le slim de traînée. les magazines et les blogs sont pleins de l'expression boy-friend jean. elle comprend qu'elle est face à un mouvement de fond lorsqu'elle découvre posh dans son BFJ:

    "si ça c'est le jean de david, c'est que ce mec met du 38" est ce que la fille remarque de prime abord parce que dans un vrai BFJ, la poshy juste on l'aurait perdue dans une jambe. puis vient quelque chose comme: "même avec un jean tout avachi, posh n'arrive pas à passer pour autre chose qu'une mutante psychorigide de l'espace-temps." puis vient quelque chose comme: "putain de poussette quatre roues motrices"  car la fille pense désormais à des choses comme ça.

    mais la blogosphère internationale est lancée en quête de son BFJ. des gens ressortent des 501 et se rendent compte qu'on avait jamais été vraiment bombesques dedans mais font tout comme si on s'en foutait. des gens font les friperies et lacèrent des rica lewis. personne ne tente vraiment le vrai jean de petit ami, parce que petit ami ne fait pas du 38 comme david. ou alors parce que petit ami a des jeans de merde (ça arrive même aux meilleurs). ou alors parce que petit ami mesure 1m95. ou parce que petit ami a menacé de plaquerie si ses habits servaient à enlaidir sa femme à ce point (BFJ =courtitude de la patte + fesses plates= petit ami en partance).

    puis c'est l'hiver. enfin il paraît, vu que les gens se baignent aux catalans. c'est le truc indien que sifflait le mec sur sa colline. zoï zoï zoï. le phénomène du BFJ a attaqué marseille par le cours julien et la rue sainte donc en gros c'est maintenant ou never pour s'y mettre. 

    d'ailleurs topshop a pensé à la fille célib' : le BFJ pour fille sans BF.

    voilà. donc maintenant si tu es une fille normale tu (et avec toi le monde entier contre ton sex-appeal ligué) t'es convaincue que c'était trop cooool d'avoir l'air d'une bonne grosse bonite des familles dans ton jean. l'enlaidissement héroïque, un concept qui ne marche pourtant que pour les rôles de charlize theron: il est très peu probable que tu chopes le moindre prix de glam' et/ou le respect de tes pairs engoncée dans ton BFJ. 

    moralité: si une hype ne te veut pas du bien, passe ton chemin :).

    ps: on notera que pour une raison mystérieuse, la star de l'amérique ne sort pas seule en BFJ. enfant, mari footballeur & clébard semblent les accessoires indispensables pour parfaire l'allure du BFJ. j'ai beau me la creuser, je ne parviens pas à décrypter le sens de ce détail.


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  • à l'origine était la femme (madonna), puis vinrent ses clones (moi, jeanne mas, et quelque part, les dames de la rue curiol, dite aussi par les plus optimistes "rue de la gaudriole"). notre point commun, à nous autres, gentilles créatures du démon?

    nous avons une sorte de goût incompréhensible pour la résille. la dentelle noire. toute cette sympathique vulgarité. toute cette sympathique vulgarité qui ferait dire à ma grand-mère, lèvres pincées dans son pavillon d'athis-mons, "hem ! tu as mauvais genre, ma petite-fille". mamina, qui est en réalité la personne qui durant toutes ces années a tricoté pour anne sinclair et anny blatt, a une idée précise de ce qu'une femme BIEN peut et doit se permettre. en d'autres termes: le pull mohair fantaisie, c'est oui, les collants de putain, c'est non mais ça va pas ta pauvre tête?!

    bon, c'est bien joli, mais c'est vrai que c'est aussi bien casse-gueule, ce côté vénéneux de la dentelle jambiale (parfaitement, jambiale), ce côté ombre et lumière, ce côté lacéré rock salace, ce côté le mystère sophistiqué de la femme. ça appelle évidemment des images un peu bitch, de secrétaires pas farouches dans un film biélorusse sans sous-titres (pas besoin), de femmes qui sentent shalimar, de lèvres trop fardées, de macadam mouillé (j'allais dire de blues trottoir juste pour faire mouarf avec ma fabuleuse culture musicale), d'hommes faciles ("mais tous les hommes sont faciles, enfin, martine"), enfin tout ce tralala fiévreux de nos imaginations pas très originales, des fois, quand même, il faut le dire.

    comme le voyage dans ces bonnes (?) vieilles 80's continue, les collants en dentelle -et même, par pitié ! son cousin le leggings dentelle- sont de retour. et ils ne sont pas très très contents? on sait pas. ils sont là, en tout cas, et c'est toujours ça que le motif plumetis n'aura pas. perso, pour la vraie vie, je suggère de calmer le jeu un peu comme la vraie jeune fille sur la photo, avec quelque chose d'un peu street-wear, quelque chose comme un sweat à capuche, une matière douce (par exemple, la jupe en cuir: eh bien c'est non. la jupe en cuir est l'autre truc de femme de petite vertu qu'on veut toutes sans trop savoir pourquoi, mais il faut parfois réfléchir, même quand on est une fille, te dirait ma mamy en mohair: ainsi, veut-on absolument passer la journée avec des hommes agitant la langue et des billets de 100 euros sur notre passage?)?

    cela te regarde, martine.

    http://www.myspace.com/teitur


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  • et si les mannequins nous faisaient une petite rentrée cégétiste, une petite rentrée sociale bien chaude et rageuse de derrière les portants avec braseros, banderoles et lançage de low boots dans la tête des CRS ? parce que bon, la concurrence, il y a un moment où c'est marre, nan? après le coup des actrices chopeuses de meilleurs contrats pubs, après cette OPA du vraigens fédérateur, il allait donc leur falloir encaisser le putsch du presque pipole.

    le coup du scott schuman.

    voilà un type délicieusement old school, avec l'oeil qui pétille, la dent carrée, la main solide mais parfaitement manucurée, le genre de gars que tu verrais bien barrer un ketch au ponton acajou le dimanche dans les hamptons ("hi, scott!", "hi, mitch! wind is good!"). un type qui pourrait, malgré tout ce glam tranquille, se tenir à la lisière des vraigens si les vraigens hommes, par exemple, traversaient le monde avec un oeil qui saurait attraper la grâce quand elle passe, filant sur ses stilettos ou croisant ses mocassins italiens (sans chaussettes) sous un costume anglais (sur mesure). si les vraigens généralement avaient le genre d'oeil qui disaient au reste du monde la beauté assourdissante des inconnus qui passent, donnaient envie de connaître leur nom, là, juste sur leur mise, et puis où ils filaient, ces passants fulgurants, avant d'être épinglés contre le ciel de new york, dehli ou paris.

    à la rentrée, scotty "abitbol" schuman, dit aussi l'homme le plus classe du monde sera l'image d'une marque qui me laisse généralement frigide: j'ai nommé, gap. tu le lis, mon limpide & habile message marketing? "on est tellement la quintessence du cool et de l'élégance que le mec qui écrit tous les jours sur son blog l'encyclopédie du cool et de l'élégance mondiaux, ben tu vois martine il est ce qui nous représente le mieux". eh ouais. parce qu'aujourd'hui l'audace est davantage sur le ouaibe que sur papier glacé. qu'une marque aussi plan-plan que gap s'en soit rendue compte montre assez la taille du gouffre qui sépare la blogo des ricains de la nôtre. mais peut-être pas pour très longtemps non plus ? tout file vite. glisser d'un blog mode à l'autre depuis un an a fini par changer ma façon de lire la fringue. mes petits magazines chéris, peu à peu, cessent d'être mes prescripteurs. mais ce que me racontent garance (doré), géraldine (café mode) ou géraldine (punky b) finit par faire son petit chemin dans ma tête. et me faire claquer de la maille. or au final n'est-ce pas ce dont rêvent tous les plans com' du monde?

    il est cependant possible que lorsque la blogo d'ici aura perdu son charmant petit côté "home made", sa fraîcheur, sa jeunesse, sa fébrilité, lorsque le ramage et le plumage de nos blogueuses chéries auront été avalés, digérés, recrachés par des gars qui pensent en plans, je m'en irai respirer ailleurs. un peu saoûlée par cette époque comme un boa qui n'aime rien tant que trouver de nouveaux objets sur lesquels coller ses marques. et à laquelle nous sommes si nombreux à dire "achète-moi, achète-moi", comme une supplique amoureuse, comme si désormais tout était, tout le temps et partout, à vendre.

    même un oeil plus solaire que la moyenne. même soi-même. surtout soi-même.

    alors je suis pas sûre-sûre que le plan com' de gap soit une idée si démente, finalement. ça ne change pas mon regard sur la marque qui aime faire fabriquer ses flare par des nenfants chinois. ça me la rend juste encore un peu plus froide, cynique, marchande. le coup de scott, au fond, c'est un peu le coup de vieux.

    pour mon/notre chouchou de sartorialist et donc, par ricochet, pour gap.

    mais il est possible que mon cerveau ne fonctionne pas tout à fait comme celui d'un publicitaire ricain.

    il est possible. 

    photo: scott schuman shooté pour gap.

    http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=48308618 (du charmant tout doux pour finir la semaine)

     


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