• c'est la fête du travail, j'ai mon brin de muguet à 4 euros la clochette, mon soleil renversant, le temps de glandouiller avec mes orteils qui poussent des petits cris de joie à l'idée de, bientôt, très vite, quitter le fin fond de mes collants, c'est un vrai 1er mai. j'ai lu mon elle de SAMEDI DERNIER en environ 2mn30. j'ai retenu que si un jour je n'avais vraiment, mais vraiment rien d'autre à faire de mon argent, je pourrais éventuellement m'acheter des colliers qui brillent à 12 smic. j'ai médité sur le fait de faire des interviews avec un masque anti grippe sur le visage & de prendre la voix de dark vador pour faire rire, sauf que quand on rit on postillonne donc danger. ne rions pas, rachida, je te prie. j'ai regardé amourdemalife partir au burlingue avec cet air de pauvre damné de la terre qu'il a, mon mien, lorsqu'il s'agit d'aller gagner son pain quotidien alors qu'il serait mieux en terrasse quelque part avec moi à faire passer une légère, but tenace, gueule de chêne. je suis allée faire un tour de blogo parce que le monde magique de la mode et du shopping avait continué à tourner en mon absence et sur quoi suis-je tombée ma petite martine? (chez coco www.tendances-de-mode.com)

    le retour du ticheurte court.

    whaaa.

    putain.

    je crois que la mode, des fois, c'est un petit foutage de gueule. la brassière, bordel. pas ça PAS CA je vous en supplie. pas des ventres nus & mous partout dans la rue. pas des ventres nus & abdominés (mes mots, je les dépose à l'inpi, qu'est-ce que tu crois?) partout dans la rue. un peu de tenue, quoi. TOUT n'est pas bon à recycler, des 80's-90's. j'avais l'impression qu'on avait fait du chemin, j'avais l'impression qu'on s'éloignait enfin de cette espèce de terrorisme par la laideur et puis non, tiens, non. on raccourcit les jeans, on raccourcit les tiches et puis un jour on raccourcit aussi toute idée de l'élégance.

    et je ne dis pas ça seulement parce qu'il est HORS DE QUESTION pour mon ventre, ce petit flan aux oeufs, de faire des petits "coucou, c'est moi" à la ronde.

    mais je le dis aussi pour ça, on est d'accord ;-).

    http://www.myspace.com/sourya

    photo: adeline rapon (par ailleurs charmante -il faut être surnaturelle pour pouvoir porter le pantalon de la photo n°2- mais là n'est pas la question).

     


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  • j'avais vu la pub et je croyais que c'étaient mes petits potes de prototypes (dieumerci nein, mais si tu veux sautiller dans ton open-space devant ta salade minceur et ta collègue dépressive quoique languedebitch, ils sont juste en-dessous). ben nan, finalement c'est yelle qui a fumé du gel douche aux FRUITS (pardon, une petite nausée passagère). en même temps je sais pas si ça peut donner envie aux gens d'acheter du dove. personnellement ça ne m'arrive jamais, donc tu vois ma perplexité. tu noteras tout de même au passage le gros, gros retour de TON pire look des 80's (je dirais plus précisément: ton look 1986). donc tu vois ma perplexité (bis). je suis la seule à voir ça et à penser à feu-sitony ton arme, c'est ton coup de charme???

    je te le demande à quand une pub herta par yuksek? le chat machine par justice? si c'est daucy j'y vais aussi par sébastien tellier (si les lapins ont des petits shorts en mousse, tu me diras, c'est possible) ? les gens sont... extraordinairement fous, non ?

     

     sinon je pourrais te dire que la "nouvelle star", cette année, c'est un tout petit peu comme de la bouse. et je serais en deça de la cruelle vérité. la wache. voir la prestation de yoan et mourir.


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  • ce qui est bien logique avec moi, c'est que lorsque je dis que je vais aller réfléchir au loin, dans une grotte et/ou une cabine handicapés (la poussette vaut apparemment handicap pour les vendeuses de l'espagnol, comment faut-il exactement le prendre et demanderaient-elles à une véritable fashionnette en fauteuil d'attendre que j'ai fini de mal éduquer ma fille derrière le rideau jamais assez large, et pas seulement depuis que j'ai moi-même, eh bien repoussé les limites de mon corps, fin de cette trop longue parenthèse), je billette tous les jours. "souviens-toi l'été dernier de pierre et le loup" pourrait me tancer ma reine mum. certes. mais je sens le retour au burlingue se préciser et du coup, ouhh, je poste, je poste comme une petite folle. c'est toujours 5 mn avant de partir que les enfants s'amusent le plus aux goûters d'anniversaire.

    bref.

    faut-il redevenir rousse, ou bien ?

    je fais comme une fixette. toutes les filles sublimes me semblent rouquines. le roux is mystérieux. le roux is coquin. le roux is beautiful. et poétique. et wild et... je me souviens de ma crinière au henné et je pleure: on dira ce qu'on voudra des produits naturels, mais ça détruisait moins la fibre que ces saloperies de mèchages à la franck provost. de plus, être blonde, lorsque l'on est gourde comme huit mains gauches, est-ce que ce n'est pas à la fin comme une grosse redondance ? donderie? de soi-même? hum? et puis marre de laisser 90 euros à ce chien de franck p. marre de ses éprouvantes conversations commençant par "on a un hiver vraiment merdique, non?" (variante: "on a un été vraiment super, non?") et se terminant par "je vous mets un peu de fixateur (à 55 euros le pshitt, été comme hiver, et la réponse est toujours nonNONMERCI!)?" le henné, j'allais chez l'arabe du coin, ça coûtait genre dix balles, je niquais toutes les serviettes de la salle de bain avec mais au moins, après, j'avais le crin lustré à se mirer dedans. ça faisait un truc comme: "salut, j'ai des petites flammes autour de ma tête". j'aimais bien (malgré la grosse connotation baba du truc et alors que je n'ai jamais été assez cool pour être bab').

    bon, on est d'accord que vouloir passer du henné à AUTRE CHOSE est vraiment une immonde galère et qu'il faut s'attendre à des échecs couleur cuisants le temps que cette saloperie (certes naturelle) se casse : si j'ai adoré les bonnets, de longs hivers durant, il y a une raison. et cette raison est: mes cheveux ORANGES.

    d'autre part, hop, ma question à la noix: quand on devient une vieille dame, peut-on encore être rousse sans faire violemment sonia rykiel (une dame qui fait des super rayures, mais qui fout aussi les miquettes) ? ne vaut-il pas mieux rester blondasse comme une cagole de la côte? ou faut-il entamer une quête de soi, une quête du sens, et tenter de retrouver sa vraie couleur (ce châtain plus croisé depuis 1990) ?

    une autre fois peut-être piap' aura quelque chose de fascinant à dire.

    but it's not cette fois-ci.

    ps: la fille magique, là, a été chopée par le face hunter. limite elle me ferait aimer les animaux morts.

     


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  •  

    c'est malin, tiens.
    les années 80 sont tellement de retour que paf, soudain, yianna. le parti pris capillaire. l'accent acidulé. sa façon de dire "ça va te mener oùùù, ma chérie, bébé?". oui, je sais. mais yianna c'est un peu comme Tes états d'âme sont pour moi, éric, comme les états d'amérique (je les parcours, un par un éric/ dans un ordre alphabétique = ce qui est une façon assez conne et carrément pas développement durable de découvrir les states, je dirais, mais bon). ces brunes sans voix, sans texte avec boîte à rythme des 80's et producteur le nez dans la coke sont dans mon coeur de fille pour la vie. pourquoi, pourquoi, pourquoi? ah, mais j'en sais rien. mon enfance sans doute. nrj sur mon radio réveil. ma mère qui crie: "MOINS fort la musique!" comme si c'était le diable (tout simplement parce que leonard cohen & anne sylvestre, à 13 ans, tu peux pas). essayer ses vestes en cachette et avoir les épaulettes au niveau des coudes. lio. toutes maquillées à la truelle. la sophistication. les talons. pacadis et paquita paquin. le cheveu structuré. les bains douches. le mordant. l'esprit créateur. la liberté toute clinquante d'avant la gueule du bois du sida, de la crise, de "putain je croyais que l'héro, j'arrêtais quand je veux", juste avant ma génération X, ses chemises à carreaux et les sonic youth pour te consoler.
    le vieux bergé devait y penser, hier, en dispersant sa collection.  
    alicia drake aussi (lisez "beautiful people", si je puis me permettre: oui, même si vous vous en foutez de la fashion, moi aussi, à ce niveau, je m'en fous normalement). et moi aussi vu le temps que je viens de passer plongée dans les aventures de st-laurent & karl ovni au pays des rillettes & du béret (quand tu es une jeune mum et que tu commences un livre, tu peux très bien le finir lorsque ton aînée passe l'agreg').
    et puis tu regardes les épaulettes de yianna, sa robe ceinturée, ses kilos de breloques, sa fourrure à pans, tu vois quoi? tu vois les pages de vogue printemps-été 2009. voilà.
     
    ps: chez fonelle, today, pour les fans de "skins" il y a de quoi défaillir & finalement mourir.
     

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  • tu ne te souviens plus très bien comment ça a commencé. ce que tu sais, c'est que normalement, ça n'aurait pas dû t'arriver vu qu'à l'origine, tu es une fille tout ce qu'il y a de plus toxique: le genre à aspirer sa nicotine à grandes goulées pendant quinze ans, et même des fois de la nicotine trafiquée d'autres trucs, le genre à avoir eu souvent plus de vodka que de sang dans les veines, le genre à aimer les frites, toutes les frites, même celles de quick. le genre à fumer et à manger des frites tout en repeignant l'appart la bouche ouverte. le genre à se frotter aux gens sans nécessairement faire des quizz environnement avec eux avant d'aller plus loin que l'échange de regard.

    peut-être que c'est d'avoir rencontré ton homme: pas non plus bioman, mais déjà terroirman. l'homme qui aimait le goût de l'authentique. l'homme qui pouvait soutenir une thèse en affinage de fromages. l'homme qui connaissait plus de trois (mille) noms de vins quand tu étais encore pitoyablement coincée à "blanc", "rouge", "rosé". quand tu étais une fille qui, une fois, avait demandé un steack tartare "bien cuit, merci madame" dans un resto où bien sûr après c'était impossible de revenir, because la shame, la shame absolue et grande qui était sur ta face et celle, sidérée comme face au vide de terroirman. avec lui, parce que c'est un peu comme un dieu des fourneaux, tu as bien volontiers conclu que la junk food et le fait de laisser pourrir des trucs au frigo comme amélie nothomb ne pouvait en rien constituer un idéal de vie. tes amis se sont mis à préférer manger chez toi qu'au resto. tu t'es mise à faire gaffe à ton assiette. tu as aussi écrasé tes clopes parce que quand on aime vraiment la bouffe, fumer c'est un peu comme manger avec un rhume, on ne peut pas se rendre compte de ce qu'on perd avant d'avoir pris une triple dose d'actifed. et c'était bien. ça a réveillé chez toi des trucs que tu ne savais pas qu'ils étaient là: des trucs qui ont à voir avec la sensualité, avec la dolce vita, avec le plaisir d'avoir un corps, des trucs qui t'ont faite moins âpre, moins cérébrale à la con, moins marina foïs sur le retour et aussi plein de copains petits producteurs, parce que disons-le, taper la discute avec monsieur findus et madame bonduelle, c'était pas non plus la fête dans le slip. 

    après, un jour, tu étais comme qui dirait avec un polichinelle dans le tiroir (enfin, cette image est vraiment merdique parce que je ne connais aucun tiroir qui s'ouvre de cette manière) et à la place des nausées, tu as eu un truc qui s'appelle "au secours, je ne supporte plus aucune odeur chimique". alors tu as jeté tes sacs en faux cuir. tu as jeté tes produits de beauté. tu as rangé ton gucci. tu as racheté du savon de marseille, des noix de lavage même si ça lave que dalle. tu as failli vomir sur des gens juste parce qu'ils portaient du axe ou du angel. tu t'es mise à laver tes fringues neuves avant de les porter. tu t'es mise à lire les étiquettes, tout le temps, partout. à faire tes courses en trois plombes because toute cette lecture. la radio, tes journaux, dr house te disaient que tu faisais bien parce que gaffe, martine, toute la saloperie du monde était autour de toi, à te tendre des embuscades: dans tes étagères ikéa. dans tes rideaux, euh, ikéa. dans ton frigo polonais plein de listéria. dans ton matelas ikéa plein d'acariens. tes rafales de textos. dans tes saloperies de cosmétiques pas du tout bio pleins de paraben, d'aluminium et de phtalates qui allaient t'avoir par les pores. tes légumes rincés aux pesticides. tu as engueulé ta mum parce qu'elle t'avait foutu du mustela partout pendant des années, thénardière, va. limite tu t'es demandé comment tu avais pu aller jusqu'à tes 33 ans en ne chopant que trois entorses et une apendicite dans cet environnement hostile. tu t'es mise à harceler ton copain marc, qui est une bêêête de chercheur, sur l'impact sur la santé du simple fait de vivre, alors qu'avant, tous les deux, vous causiez surtout rock indie et pis toi, de toute façon, t'as jamais été malade, fallait bouffer deux tubes de dentifrice quand t'avais 15 ans pour échapper au contrôle de maths et même là, ça suffisait pas à te faire atteindre le 38°. bref tu as appris plein de trucs. mais des fois ces trucs se marchaient sur les pieds, se contredisaient, partaient vraiment en live dans le genre psychose mon amie, alors tu étais vraiment, complètement et stupidement

    perdue.

    avec ton envie de bien faire, de pas saloper ta planète, de pas empoisonner tes enfants en portant du mascara, de soutenir les économies alternatives, de niquer un petit peu leur face aux grands groupes, de te racheter une conscience (bordel).

    ce grand machin anxiogène d'en ce moment, c'est parce qu'avec terroirman, on va mettre un nouvel être humain pollueur sur la terre que ça prend si bien avec moi, ou bien? vous continuez à consommer les yeux bandés, vous autres? je dois mettre ma chemise qui se ferme dans le dos et aller réfléchir dans la maison des fous ? merci de me dire. des fois c'est la plus grande confuse là-dedans.

    http://www.myspace.com/cagetheelephant  

    photo: last night party.

     

     


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