• salut, c'est le retour du dimanche aux urnes. eh be. comment te dire l'enthousiasme, comment te dire la conscience citoyenne, comment te dire mon envie de glisser plutôt le disque de boubacar traoré dans l'urne histoire de répandre, d'une façon certaine, le bonheur sur la terre et accessoirement ma ville de putois en costards rayés, j'ai nommé marseilllllleu. tu as peut-être suivi le feuilleton de notre gauche dans ton news préféré. tu sais peut-être aussi que dans cette bonne vieille provence de la vraie france, voter bleu marine est du meilleur goût. comme c'est bien les particularismes du south of france, hein, des fois (souvent) ! quelle poilade ce moment de solitude face à la peste, le choléra, l'angine blanche et le névrome de molton... il y a des villes, il parait, où l'on peut encore voter avec sa tête, avec son coeur, plutôt qu'avec ses désillusions, son accablement. des villes qui ne sont pas la mienne en d'autres termes.

    moi demain j'irai voter avec des semelles de plomb et un sale goût dans la bouche. je crois que c'est la première fois que ça m'arrive: l'aquoibonnisme n'étant pas inscrit dans mes gènes de cagole énervée.


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  • évidemment ici on cause d'ordinaire de conneries -chaussures, micro-coups de blues, rock et roll, gueules de chêne.

    mais quoi que je fasse -chaussures, micro-coups de blues, rock et roll, gueules de chêne- depuis vendredi matin, j'ai ces images de là-bas plein la tête. les terribles, avec des vagues, des maisons qui tombent, des trains qui volent, des visions de fin du monde. des images qui se superposent à celles d'un après-midi miraculeux de soleil, de douceur et de rires, dans le japon d'il y a un an.

    shikata ga nai, ils disent ça là-bas pour dire "on n'y peut rien", alors à quoi bon la colère, à quoi bon la bataille, à quoi bon. ce sentiment si peu latin, ce sentiment que même en nous forçant, nous autres les gesticulants de l'occident, nous ne parvenons pas à approcher - et je ne dis même pas à comprendre, je crois qu'avec le japon ce serait ballot d'avoir cette prétention.

    shikata ga nai, alors. mais quand même. nous autres, loin, on a le coeur gros et plein d'angoisse.


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  • banon, tu connais? le fromage bien sûr, mais sinon "le bleuet". c'est une librairie gigantesque, mais dans un bled qui tient quasi dans la main. un anachronisme. un truc comme rouler sur les causses cévenoles et tomber sur une boutique isabel marant. donc à banon, on y était ce week-end vu qu'il faisait 19° et que tout ça la vie. et tu sais comme on est des fois: on est partis pour acheter des trucs à ses enfants et comme les voies de la CB sont impénétrables, on ressort avec des robes pour soi. donc là je cherchais des livres avec des chaperons rouges, des petits cochons et des loups pour tess, qui était, je le souligne, en mode putois (et donc, en toute logique, je l'en remerciais en lui faisant des cadeaux: on est d'accord que c'est une méthode stupide, mais si tu en as une autre, fais tourner). moi je me suis acheté "trop n'est pas assez" d'ulli lust.

    et en fait j'ai acheté deux fois le même livre, quoi.

    dans le livre de tess, y a trois petits cochons qui ont attrapé un loup sauvage et qui se la pètent style "eh eh même si on met nos têtes dans sa gueule il ne nous mange pas". et bien sûr à la fin ils se font bouffer la couenne. dans celui d'ulli lust, il y a deux petites cochonnes (enfin surtout une) très sûres d'elles (et punk) qui vont en stop en italie faire les malines (et voir les clash à rome!) et qui rencontrent là-bas tout un tas de loups d'un genre qu'après tu t'expliques mieux pourquoi berlusconi garde un crédit sympathie chez nos amis ritals. ah et bien sûr, les petites cochonnes, elles ont beau faire les fières à la fin elles aussi elles sont mangées.

    moralité?

    apparemment, on a beau mettre en garde les filles très très tôt sur les mauvaises fréquentations, tôt n'est jamais assez, quoi...

    et aussi la sicile pour deux filles seules c'est pas hyper cupcake et macarons, comme destination.

    après je sais pas ce qu'a pensé tess de son livre (elle a préféré avoir une gastro et nous amuser avec huit litres de gerbe au beau milieu de la nuit), mais moi je suis restée un petit peu sous le choc de ma BD. si tu as 26 euros dont tu ne sais pas trop quoi faire, tout à l'heure en sortant du burlingue, je te conseille d'investir dedans. tu n'as pas souvent l'occasion de lire quelque chose d'aussi puissant (dans l'acceptation "moi christiane F", du terme, pas dans le sens "dis donc vachement puissant ton V8, jean-mi").

     psspécialouise: alors moi entre 3 et 4 du mat', y a 4 personnes qui ont tapé "j'ai fait un rêve érotique" et qui sont arrivées sur piapias. on mesure un petit peu leur désarroi.


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  • je t'ai déjà dit les efforts, la constance, l'énergie qu'il m'avait fallu pour amener mon barbichu à délaisser ses pulls camionneur 93's, ses jeans "non, pas usés, juste à jeter chéri", et ses t-shirts lol "tu peux pas comprendre, t'es née après 1971". je sais bien qu'il existe quelque part sur cette terre des hommes qui font du shopping de leur plein gré, des hommes qui surfent sur des sites de fringues, des hommes qui connaissent des noms de créateurs (finalement moi aussi j'en connais, mais ils mettent des crèmes de jour plus chères que les miennes et sortent avec des mecs qui s'appellent max ou alors francis). moi disons que je suis tombée sur l'autre versant de la virilité, la virilité désinvolte on va dire ça, la virilité pas non plus "tu m'excuses je démonte le carbu" (ça n'a rien de sexuel), mais la virilité qui n'en a rien à foutre de l'air qu'elle donne. on est d'accord que ça fait aussi partie de son charme. et puis il fait très bien la blanquette de veau (en fait ce n'est pas mon mec, c'est ma MERE !!!). mais il y a des limites. le t-shirt lol est la limite.

    donc je le remodèle, mon mien. je le guide, je lui montre. qu'un jean ça peut rendre beau ou alors veau. qu'une chemise ça peut faire le port altier. que l'intérêt d'aller chez le coiffeur une fois tous les trois mois c'est que du coup on voit mieux ses petites mèches grises au-dessus de l'oreille et que, personnellement, je trouve ça vachement sexy. des fois je le vois se regarder, un peu surpris, dans les miroirs qu'on croise, comme s'il se disait, "tiens, mais en plus c'est vrai". la mode, le soin de soi, oui madame, rend plus joli.

    donc après tant d'années de maturation, le barbichu était mûr pour regarder "le jour d'avant" sur arte. et tu veux que je te dise?

    il a adoré.

    "mais en fait c'est passionnant, la mode", qu'il m'a dit le grisonnant. et pas seulement en matant les filles à jambes de 23km500. mais pour cette économie, cette énergie, ce savoir-faire, cette folie douce, ces gens tendus vers le même rêve, la même performance.

    si ça se trouve il va mettre the sartorialist & garance schuman dans ses favoris.

    lol.

    sinon j'adore cette chanson, j'adore cette fille et vive la france de-quand-c'est-pas-mélanie-laurent-qui-chante.


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  • c'est assez peu dire comme mes pieds crient "oui, ouiiii, ouiiii" à la vue de la collec' d'été d'anniel. j'adore le côté éraflé de leurs derbies, ce côté "mon dieu, vivons en chaussons". ma seule question: est-ce que c'est de la bonne came? car chaussons, je veux bien, mais pas tatanes.

    si tu as testé cette marque, dis à bibi si c'est le moment d'avoir un geste commercial.

    on les a aimés et on les aimera encore, non?

    d'autant que les girls seront en avril chez nous autres, les bouseux du sud profond.


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