• pourrait-on vivre dans un endroit à peine recensé par wikipédia?

    parfois je suis dingue et j'ai envie de crier "oui", "ouiii", "ouiiiiiiii". j'ai envie d'un acte extrême: plaquer la ville, son rythme, tout ça, pour une cabane de 200 ans, des champs et des rivières, le rythme des saisons, des voisins qui se couchent après le 20h. je me dis que pour écrire, un jour, vraiment, il faudra bien ça: retrouver l'espèce d'ennui gluant de la campagne -de toutes les campagnes- de mon enfance, cette torpeur de la vie qui semble arrêtée et qui curieusement pousse la main, le cerveau, le corps, à fonctionner follement. quand on vit dans la petite ville, longtemps, bien sûr on la déteste. on déteste sa bourgeoisie, on déteste ses ouvriers, on déteste son curé, on déteste toute cette négation du rock'n'roll, qui est la vraie vie, la vraie vie dont on rêve ses cahiers clairefontaine sous le coude même quand on a 10 ans. alors après, on a 20 ans, on s'en va pour ne jamais revenir, on est heureux, on n'écrit plus. on ne peut pas faire deux choses à la fois: vivre et écrire, vraiment non, on a essayé, ça ne marche pas. on s'en fout d'écrire, à choisir on préfère vivre, et quitte, même un peu trop. parfois juste, pourtant, ça revient comme le palu: on pense repli, retrait, lieu où retrouver le plaisir de l'apnée, et au monde, pour cela, il n'y a qu'un endroit.

    le village sur lequel wikipédia n'a rien à dire.

    comme dirait ce vieux pervers de michel, peut-être que ce qui compte, ce n'est pas l'île, mais la possibilité d'une île? on ne va pas y revivre (ni y partouzer comme michel). on aime juste l'idée de pouvoir y chercher refuge. sans téléphone, sans internet, avec une télé 36 cm qui n'a jamais capté que trois chaînes. zéro boutique à la ronde - ou alors si, mais c'est une fromagerie, est-ce que ça compte? et puis des tonnes de temps pour glander dans l'herbe, finir "millénium" -cette saloperie addictive alors que j'avais promis que non, merci, ça va bien je propose les best-sellers écrits avec des moufles- et éventuellement, en cas de janeaustenite aigüe, ressortir les vieux clairefontaine.

    tout ça pour dire quoi? on se revoit dans dix jours, dites donc. d'ici là, il y a du wow pour vous tenir compagnie: le 29 avril et pis le 8 mai. parce que wow est un truc qui revient désormais toutes les semaines comme NS (une addiction que le village oblige à abandonner : je compte donc sur vous pour prendre des notes -calibrage des talons de virginie effira, niveau de sex-appeal de benji, oeillades de cédric, traces de poudreuse sur le décolleté de lio, phiphou va-t-il à nouveau jeter une lampe, etc. quant à moi, je vais toucher du bois pour un départ rapide de lucile et finalement d'amandine, parce que les premières de la classe à la fin oui mais non. je vais sans doute finir par soutenir kristov, ce looser de la vie avec sa femme muette et gigantesquement enceinte, ses costards pathétiques, ses complexes qui crient "compleeeeexes". parce que kristov est un peu la moldavie de la compette).

    allez, tschüss.

    pola: grant hamilton.

    ps: pisk, chris, que la force soit avec vous et que le capitalisme sauvage morde la poussière. on leur foutra la tête sur des piques et on ira boire à bastille :).


    14 commentaires
  • prendre ses vacances d'hiver fin avril, début mai ne présente que des avantages. voir paris sous son plus joli visage par exemple: une interminable rue gama pleine de gens joyeux et beaux et désuets comme mon vieux pays saît en fabriquer. être une touriste dans le printemps parisien est sans doute ce que je préfère au monde: il y a des jolis loulous aux terrasses, des fleurs aux balcons, comme un plaisir de doigts de pieds qui s'étirent qui envahit la ville, quelque chose comme des promesses en suspens dans l'air doux. on retrouve des gens qu'on aime, c'est simple, c'est tranquille, on est heureux de vieillir puisque vieillir, c'est toutes ces années passées à les aimer, à être aimés d'eux. la vie n'est absolument rien d'autre que ça, parfois. un échange de douceur dans une ville qui a envie de remettre ses tongs.

    du coup, je n'ai même pas shoppé. j'avais plein d'adresses neuves dans mon petit moleskine rouge, des itinéraires bis de bisonnes futées. et puis rien. à la place des restos, des expos, de la glandouille heureuse. et tant pis si celle de ma pourtant sophie d'amour (un jour, il faudra que je vous dise à quel point entre sophie calle et moi il y a quelque chose du type: "oh my god ! cette femme est directement connectée à mon cerveau") m'a déçue. mais c'est souvent comme ça quand je partage sophie avec trop de gens. il y a des trucs dont on ne se régale qu'en solitaire.

    ce truc avec le non-shopping, cette rehab printannière, je ne sais pas bien combien de temps je vais la tenir. peut-être une semaine? mais je me rends compte que si j'interroge mon désir trop longtemps avant de passer à l'acte, il a tendance à flancher: c'est une pulsion qui me fait dégainer ma CB comme une arme de poing. autrement dit je consomme de l'habit comme des amants jetables. et quelque part, il y a toujours un chagrin à jeter ses amants: parfois, il vaut encore mieux ne pas les prendre comme une morte de faim. le plus souvent, on a déjà tout ce dont on a besoin en magasin.

    ok, tout ça va nous mener à un bac de philo sur le thème "le désir est-il supérieur au besoin?"

    patte, hans ;).

    http://www.myspace.com/vvandthev (parfait truc pour tout de suite, pour mes doigts de pieds tout alanguis)

    vieille photo de sophie: mondino


    4 commentaires
  • la france, aimez-la ou quittez-la, disait l'ami de petite taille d'un chanteur bien trop peroxydé en cuir JC jitrois. eh bien sacré petit nain passe-partout, j'ai envie de te dire: chiche ! puisque nul ne sait de quoi demain sera fait, puisque c'est peut-être la dernière fois que je peux claquer ma RTT comme une flambeuse, je vais pas me gêner. oui, je sais. c'est pas comme ça que mon power d'achat regrimpera vers les cimes. mais il suffit d'un homme, il suffit d'une voiture et de quelques bons CD dans l'autoradio pour faire mon bonheur. 1300 km pour retrouver la chica de granada.

    ciao ciao la compagnie, à très bientôt !

    http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=56957899

     


    2 commentaires
  • la phrase "j'ai rien à me mettre" a été inventée pour moi. mais je ne comprends pas pourquoi, et chéridamour encore moins: lui, ce qu'il voit, c'est que j'ai perversement colonisé 80% des étagères de l'armoire conjugale avec MES habits et que sur leurs cintres, mes robes sont aussi serrées que chez "speed pressing", mais sans housses. pourtant, si j'ouvrais le dressing d'une copine et que j'y découvrais ma collec d'habits, j'en aurais sans doute des palpitations de jalousie. je serais cap de devenir violente. mais là, non, bof, rien ne m'inspire, rien ne ressort du lot, à la fin je me rabats toujours sur le même slim, sur la même blouse, et on dirait que je suis cosette, enfant de la misère avec sa tenue unique alors que des millions de dollars (sous forme d'inombrables achats à 29,90 euros) me contemplent navrés du fond de cette penderie ikea. c'est l'un des grands mystères de ma vie. comment ais-je pu pousser des petits cris d'excitation à l'idée d'acquérir telle ou telle pièce, les ramener chez moi et pis une fois à ma portée, pris au piège de ma chambrette, leur lancer des regards éteints de poisson mort? est-ce que le mythe de casanova s'applique aux habits et/ou aux filles? est-ce seulement la jouissance de la conquête, le plaisir de la chasse? est-ce que la traque compte davantage que le tableau de chasse? est-ce le fantasme (de moi, divinement sexy dans cette jupe crayon affûtée) plus que la réalité (moi déguisée en secrétaire de notaire de province )? est-ce que je traite mes habits comme alfie traite les femmes? à la hussarde, en passant, sans le moindre engagement sous-jacent? est-ce normal d'avoir acheté des trucs fin août et de ne TOUJOURS PAS les avoir portés début novembre? à partir de quel moment un vêtement fait-il un flop? qu'est-ce qu'un "bon achat"? le dimanche, je psychote, moi madame.

    c'est que samedi après-midi, en revenant de courses bien moins existentielles avec chéridamour, je suis tombée chez http://www.sanmarina.fr/ un endroit où je ne mettais plus les pieds depuis des années (trop cheap, trop bof, trop cher aussi finalement), sur une paire de purs boots bleu-violet qui m'a hurlé, j'ai bien dit hurlllllllé de l'acheter sur le champ. chéridamour, un caddy à 170 euros (j'ai un mec qui flambe au rayon boucherie, qu'est-ce que j'y peux) sous le bras, m'a juste toisée et ce toisement (?) voulait dire: "sors de ce magasin immédiatement et il ne t'arrivera rien de fâcheux". j'ai vaguement boudé (= j'ai boudé) et les choses en sont restées là. depuis: a) je fantasme à mort ma paire de boots. b) je pense aussi à mes TROIS autres paires de boots et à ce qui leur arrivera si je cède à une 4e paire. en gros, je vois pour elles un avenir aussi sombre que le fond du placard à pompes de l'entrée. tout à l'heure, je pensais à ça (comment planquer un achat idiot à 90 euros à chéridamour alors qu'il vient de me dire que je suis tellement à découvert qu'il ne va pas pouvoir me couvrir), quand je suis tombée née à cintres avec le contenu de mon armoire. et bon, voilà le truc: pantalon large anthracite au-delà de parfait (j'ai), pantapont (j'ai!), slims gris, noir, brut, usé (j'ai, j'ai, j'ai, j'ai), robes baby doll (j'ai x 10), robes esprit vintage (j'ai), mini-jupes, robe boule (j'ai, j'ai), pulls et gilets noir-gris-violet (j'aiii), shorts (j'ai), blouses (j'ai x 50), vestes (j'ai x 12).... c'est bien simple, j'ai de quoi m'habiller différemment chaque jour que dieu et H&M (n'est-ce pas la même personne?) pendant deux mois. on peut le dire autrement: j'ai. tout.ce.qu'il.me.faut.

    donc c'est décidé: cette semaine, ma CB reste à la maison. je pars travailler avec 20 boules et ma carte de métro. ceci est un acte de foi. http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=55787199


    2 commentaires
  • en sortant de chez http://www.accessorize.nl/home.php?lang=fr (voir note là-dessous), je suis entrée comme-ça-juste-en-coup-de-vent-pour-dire-bijour-les-gens chez mes bons potes from suède. on dirait qu'après quelques semaines de franc n'importe naouak (ambiance tecktonik, ta soeur en synthétique), Mister H et Mister M sont passés aux choses sérieuses: j'aime beaucoup la série de petits chemisiers à fleurettes sortis cette semaine. les deux à col montant, petites manches ballons, mais à la réflexion, encore davantage cette petite, eh bien disons blousette: elle existe aussi en moutarde et sa coupe, sa longueur, le petit motif choupinou (des space champignons?) adorent déjà mon slim souris, mon slim noir à bretelles, et tous mes shorts. Bref, à moins de 20 euros, j'ai envie de dire: la vie en rose, c'est cheap but chic !

    ps: des nouvelles de la loutre sur http://zebule.fr/2007/09/11/freaky-new-child-lautre-julien-dore/


    2 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique