• parfois, on est un peu plus courageux, on se remue la couenne, et pourtant c'est dimanche, et pourtant il pleut et pourtant on frise et on a le vin d'hier qui stationne encore un peu dans les veines. on resterait bien à la maison, ce serait plus facile -un dvd, un câlin, une choré homemade à trois danseurs disparates. ce n'est pas qu'on devient paresseux, quand on devient parents, c'est plutôt qu'à l'idée de toute la logistique à mettre en oeuvre, souvent on se dit "et puis merde". je sais, c'est nase. mais on est bien nases, nous autres, des fois, c'est certain.

    et puis des fois donc on sort, et pour voir de la culture, même.

    et on a toujours raison de sortir. toujours !

    cet après-midi j'ai vu "nebbia" du cirque eloize. et qu'est-ce que je peux dire? c'est comme si preljocaj, miyazaki, michel gondry, sofia coppola, charlie chaplin faisaient des trucs ensemble. des trucs doux, fous, magiques. "nebbia" c'est être chopé au premier tableau et ne plus toucher terre. c'est s'émerveiller, totalement, comme on ne sait le faire que lorsqu'on est un petit enfant. c'est être suspendu à des assiettes volantes. c'est ta bouche bée, tes yeux écarquillés, ton coeur plein de joie.

    le cirque eloize est québécois, sur "nebbia" ils ont travaillé avec le teatro sunil et il sont en tournée mondiale. je ne pourrais pas te donner un meilleur conseil que de te dire, mon petit chat: ne les rate pas !


    3 commentaires
  • en ce moment je cherche à échanger une baraque (si tu as un truc à glasgow ou sur l'île de skye, dibs !), tu vois, car plus aucun hôtel de nous veut (on fait du bruit et en plus on a de l'enfant joli, mais qui vomit). donc je suis sur ces sites où les gens ont TOUS des maisons de la taille de l'australie, avec des voitures à bord desquelles ma smart pourrait s'avachir sur la banquette arrière voir amener une copine à elle et boire des drinks, ces gens avec des télévisions qui ne savent même pas que la télé existait en 1992 (alors que la mienne en est la preuve), ces gens avec des jardins qui à marseille s'appelleraient le parc borély. et je me dis: yeah ! et puis tout de suite après: fuck meeeee. pourquoi l'australie voudrait de mon petit T3? et qu'est-ce que j'ai exactement foutu avec mes sous? comment ça se fait que déjà, et d'une, mon mari n'a pas la moindre rolex qui pendouille au poignet, et que, de deux, tout le monde de l'échange est plus riche que moi à un point presque, pff, mais risible?? ça n'existe plus les gens avec des apparts normaux ? je veux dire avec des étagères billy et la vaisselle beige-kaki d'ikéa? allô, le world ? 

    je suis la fille qui va finir par déménager juste pour pouvoir prêter sa piaule à des mecs en kilt.  

     

    ps: tu veux une histoire extraordinaire avec de la maison dedans? lis-moi ça http://www.lamontagne.fr/editions_locales/moulins/cette_maison_est_comme_un_rebus@CARGNjFdJSsBFxIMAR4-.html 

    photo: the selby


    4 commentaires
  • c'est ma chanson-idée fixe du week-end.


    1 commentaire
  • c'est le plus beau livre du monde.

     le genre que l'on refile, sous le manteau, sûr de son coup, à ses meilleurs amis, sûr de les voir revenir ensuite, enchantés, décoiffés, émerveillés du voyage, de la beauté de la langue, de la tendresse du regard. dont on leur parle, avant, avec les yeux qui brillent. dont on se parle, après, avec des mines de conspirateurs. les bouviéristes forment une secte et depuis que j'ai lu "l'usage du monde", la première fois c'était il y a cinq-six ans je crois, je veux bien en être la secrétaire perpétuelle.

    un voyage, dit-il, dans "l'usage du monde" justement, se passe de motifs. il ne tarde pas à prouver qu'il se suffit à lui-même. on croit qu'on va faire un voyage, mais bientôt, c'est le voyage qui fait, ou vous défait. "l'usage du monde" est un livre qui vous fait et vous défait aussi, pour la vie. je voudrais vous dire qu'après, on ne voyage plus jamais pareil, mais c'est un petit peu en deçà de la vérité: après, c'est vivre qu'on ne fait plus pareil.

    j'ai passé une soirée à parler de ce livre avec un crs, il y a longtemps. un vrai de vrai. il était fou de bouvier, mon crs. et entre deux manifs à castagner du cégétiste, il partait rouler avec sa grosse bécane sur les routes du monde. c'est pour te dire à quel point il y a des livres qui rincent l'âme.

    ces jours-ci est sorti un truc qui est un peu le making-off, les coulisses, de ce livre merveilleux comme une petite bible avec sa couverture moche de chez payot: la correspondance de bouvier et de son ami thierry vernet, qui dans la traversée du monde, en 1953, était le compagnon de route et le dessinateur -espiègle et vif, comme son pote. ces deux-là s'aiment comme on devrait toujours aimer ses amis. quand on a eu une relation aussi belle et juste, la vie, n'aurait-elle été que ça, aurait déjà été formide, comme ils disaient les loulous à l'époque. leur correspondance fait un truc fou comme 1000 pages, c'est imprimé sur papier bible (tu vois bien, j'invente rien) et s'il y a un cadeau à glisser dans mes petits souliers (de nouveaux escarpins fauve, puisque tu t'interroges), c'est bien celui-là.


    4 commentaires
  •  

    alors tu vois parfois dans une vie il arrive des choses extraordinaires.

    pas à moi, sois pas con.

    même si TF1 m'a demandé d'être son dominique rizet du pauvre, dimanche. ouéé. mais on en reparlera pas si tu veux bien. de toute façon si tu ignores qui est dominique rizet je suggère que tu ne te représentes jamais devant moi. merci.

    nan je pensais plutôt à l'espèce de l'odyssée de l'étrange et de la classe affaire qui est arrivée à alb.

    alors alb si tu veux déjà c'est un petit peu le groupe de mon beauf (ouéé. sinon j'ai aussi un beauf qui fait de la muscu, et je dis pas qu'un jour, on se fera pas un petit tuto' pectoral ici-même car pourquoi ne pas convoquer toute sa famille, c'est bientôt les fêtes, merde. ma soeur fait aussi très bien les faux bulletins de salaire si tu as un problème pour louer à paris) et je ne dis pas ça parce que c'est mon beauf mais c'est un groupe très très bien du joyeux pays où les gens boivent du champagne au petit dej'. du coup leur musique fait un peu pop et un peu pshhhh et aussi des fois elle prend l'avion, dis donc. parce que le truc épate tes copains de la semaine (enfin l'autre semaine) c'est qu'air france a invité alb (ainsi que the shoes et monsieur monsieur) au posage d'un A380 à tokyo. ils avaient le voyage pour composer un morceau et ensuite aller le jouer devant des japonaises qui portent des jupes que tu peux confondre avec des headbands -je peux en témoigner. dure dure la vie, hein? je veux dire peut-être qu'on aurait pu les inviter à composer dans une renault fuego en partance pour les ardennes et tout de suite ça aurait fait beaucoup plus "attention, messieurs, mesdames, sur votre gauche, un disparu de mourmelon"?

    pardon, je dominiquerizette déjà. je sens déjà que mes cheveux me disent aurevoir.

    donc là où toi et moi on aurait passé le voyage à chercher une meilleure position, à ne pas oser aller faire pipi, à faire des mots fléchés et à regarder bêtement des épisodes de "big bang theory", alb et la joyeuse compagnie de méchus ont livré des morceaux drôlement bien même que l'on peut dire que alb écrase un petit peu la concurrence. je sais pas toi, mais moi j'aime bien cette espèce de petite pop stratosphérique et élégante et sexy tout en même temps. miam.

    donc si tu veux me faire un petit peu du plaisir, tu peux aller l'écouter sur le site des inrocks, là, en fait : http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/54274/date/2010-11-10/article/y-a-til-un-musicien-dans-lavion/

    voilà, une prochaine fois si tu veux bien on parlera de mon tonton andré.

    ps: et toi, quel est le truc le plus foufou qu'on t'ait proposé depuis une semaine? si tu es françois fillon et que tu nous lis, ça va, on va pas en faire un flan non plus.


    8 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique