• down in the treme

    oui, je sais, ça ressemble à du foutage de gueule. mon assiduité bloguesque, veux-je dire. mais qu'est-ce que tu veux: je dois pécher par manque de narcissisme. ou alors c'est tout simplement que je suis en train de manger des blanquettes de veau, boire du sancerre rouge, acheter des vêtements fabriqués en chine (je me déteste quand je fais ça mais en même temps: même H&M a pondu des trucs, là, que je suis désolée mais j'ai beau me supplier, je n'arrive pas à résister à l'appel des robes à fleurs, des slims rouges et des sweats en matière de pyjama -c'est mon glamour qui ne me dit pas forcément merci) et/ou regarder "treme", l'autre série de david "je me prosterne devant toi mon dieu" simon, le papa de "the wire", un tout petit peu ma drogue d'il y a quelques années déjà, ma série-au-dessus-de-toutes-les-autres-oui-même-les-sopranos-oui-même-6-feet-under-je-sais-ça-parait-énorme. dans une vision idéale de mon futur de quand je serai grande (mwarf) je me vois tout comme dav' plaquer le journalisme pour écrire des séries sublimes et lentes et addictives. des séries comme de l'opium. donc "treme" est, comme tu le sais sans doute depuis des lustres, la série que dav' a écrite autour de l'après-katrina à la nouvelle orléans. c'est plein de vie et de jazz et de boeufs incroyables et de parades et d'obstination et ça donne furieusement envie d'aller swinguer entre deux parts de gâteau de patate douce. il a un truc, dav', avec les gens butés, les gens qui tentent, à leur modeste niveau, de transformer la vie ensemble, le système, les réputations mauvaises, l'ordre lourdingue des choses. j'aime bien qu'un américain, dav', donc, nous dise, non pas l'avenir sera un champ de coquelicots sous la brise, mais que la brise sera là même s'il n'y a plus qu'un champ de ruines. et qu'il faudra être debout pour la sentir dans nos cheveux. et que parfois, se relever, c'est déjà un acte de résistance. que parfois même chercher son plaisir à travers les ténèbres c'est un acte politique (en même temps, je lis le manifeste chap, soit "la révolution par le tweed", donc c'est vrai, j'ai tendance à voir de la politique dans les plus infimes détails).

    à côté de ça, je pourrais te dire les acteurs formidables, la musique, incroyable, oui, même si le jazz te fait penser à "je suis trop saoûle pour sortir de cette pièce et donc je vais vomir sur moi". de toute façon tu sais bien que si tu dis ça, c'est surtout parce que tu es inculte en jazz et que tu as pris trop d'ascenseurs. ça pétrit l'oreille de mauvaise manière. mais écoute et regarde ce super générique: je peux te dire que dans la baraque, on est bien fans.

    d'autres informations en vrac :

    -hélène, nico et la bande du garage reviennent, ça s'appelle "les mystères de l'amour", et tu vois bien que l'obstination est partout: pour avoir dû boucler, l'autre jour, une interview téléphonique dans un rade avec "hélène & the boys" en fond sonore (rires de johanna aux moments fatidiques et graves, lol) je crois pouvoir être en mesure de te rappeler que les dialogues sont faits dans un bois dont on fait les barques qui coulent.

    -j'ai mangé le meilleur anti-cupcake de ma vie ce week-end, rue des capucines, au petit vendôme. le patron a des moustaches et une panse honnêtes. y a des costards-crav' et des garçons barbus en chemise à carreaux, tu patientes 45 mn pour une table et en même temps ça le vaut. je vais le crier à la face du monde une dernière fois: à bas les ambiances "so girly" (t'as vu comme ça rime avec dégueulis?). réhabilitions le pâté de tête et le jambon à l'os.

    -si tu as la chance d'avoir trouvé un créneau pour l'usine de films d'amateurs de gondry, au centre pomp', reviens me raconter comme c'était. et me faire baver.

    -je n'ai toujours pas réussi à sortir avec mon pantalon rose fushia zara. je ne sais pas s'il faut déjà lui commander une courronne mortuaire. mon mec appelle ça "ton pantalon de farfadet de limoges". le con. les farfadets ont toujours été en orange. dans les quartiers nord de marseille, les "pantalons oranges", c'est comme ça que les gars en survêt' appellent les cultureux, genre la bande de la cité des arts de la rue, aux aygalades. excuse me mais lol. en même temps, moi qui fais le grand écart entre les types en tacchini et les pantalons oranges, je peux te dire que les seconds sont sûrement ceux qui ont le moins d'humour sur eux-mêmes. alors que c'est vrai qu'ils ont des pantalons de farfadets. à quand un blog de mode de cultureux des aygalades? ça nous changera des ambiances "viens chez moi, j'habite dans une couleur pastel".


  • Commentaires

    1
    Lundi 14 Février 2011 à 12:18
    vive le paté
    c'est justement keske je me disais http://www.flickr.com/photos/louisette_/5414890407/ quand est ce qu'on se fait un putain d'apéro à la viande morte ?
    2
    Lundi 14 Février 2011 à 12:23
    un nuage de viande dans ton cupcake?
    ah mais les grands esprits, dis-moi. mon père a moi faisait justement de la viande, t'vois, mais à l'époque je préférais cracher sur la cote de veau, genre, mon père est un psychokiller, t'vois, et les animaux, c'est bien (en fait, dans une autre vie j'étais alix). l'apéro ma bonne dame t'as raison faut qu'on se synchronise les moleskine
    3
    Lundi 14 Février 2011 à 17:05
    mais
    bordel je kiffe le pâtal aussi. avec les nappes à carreaux rouges et le brouilly. attention aveu : j'ai jamais mangé un cupcake de ma life. sisi. jvous jure.
    4
    ava
    Lundi 14 Février 2011 à 22:16
    l'aveu, le retour du boomerang
    solenne: moi non plus, dis. à part ceux en play doh que me fait ma fille ("mange maman", "nan fais moi plutôt un museau vinaigrette en pâte à modeler, chérie")
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