• je ne passe pas ma vie à me moquer des filles qui aiment les couleurs pastel et les cupcakes.

    et même, genre, comme tu auras peut-être pu t'en apercevoir par toi-même, j'ai du mal à mettre la mode au coeur de l'épicentre du mitan du milieu de ma vie. c'est là, c'est joli, ça fait des fois battre le coeur, ça réconforte régulièrement, mais ce n'est pas une MOTIVATION. c'est une dérivation (comme on dit en cours d'EMT).

    des fois donc sur le ouaibe ouorld, je lis des trucs qui parlent de la vraie vie, genre les enfants, le burlingue, les maris, comment c'est qu'on les aime et comment c'est aussi des fois qu'on les quitte. je lis le blog de caroline, tiens.

    ce matin elle y cause de travail, justement, et de comment on se pourrit la vie à y stagner toujours en "zone d'effort" plutôt qu'en "zone de confort". c'est marrant: quand quelqu'un met des mots sur ce truc embrouillé, compliqué, que vous avez en vous sans pouvoir le formuler, c'est comme si le soleil revenait. les maux qui ont un nom me font des fois peur, mais des fois moins aussi. nommer les choses, c'est comme le petit coup de talon au fond de la pistoche, j'ai toujours trouvé: puisqu'on a fait un point-route, comme avec valérie maurice, toute l'énergie que l'on a, on va la mettre à remonter et plus à démêler l'écheveau merdique des émotions.

    bref, allez lire chez elle: c'est, comme d'hab, toujours clair et précis et empathique et bien.

    www.penseesderonde.fr


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  • comment je m'inquiète, dis.

    je couve un truc c'est pas possible: après les espadrilles lagon, je suis en train de développer une addiction au rose fushia. oui, moi. la fille dont l'étagère à pantalons est un assez chouette camaïeu de noir(s). la fille peut-être bien la moins girly du monde (l'alixblossomgirl, limite elle me croise dans la rue, elle me fait la charité d'un cupcake, t'vois). en même temps girly à 36 ans ? comment dire? à un moment on pense à une vieille barbie avec ses copains gay super bronzés qui s'appellent tous ken (oui, ceux avec le slip couleur chair et/ou "transpar'" comme on disait en 1981).

    mais un pantalon rose, là, ça me fait comme de la persistance rétinienne. et ne me dis pas de consulter: je passe ma vie chez les ophtalmos en ce moment (quelle race géniale, d'ailleurs: t'as un peu l'impression que si tu viens pas les voir avec un glaucome en phase terminale, t'es un peu la fille qui simule, et tiens, vous me reprendrez du collyre, merci c'est 40 euros. on se demande, moi et ma mutuelle, pourquoi j'ai pas fait médecine plutôt qu'histoire de l'art, il y a 2000 ans, du temps de ma folle jeunesse).

    c'est peut-être parce que mon burlingue, ces jours-ci, c'est un peu (I quote) "un cimetière en pleine effervescence". ça donne des envies d'acte terroriste. ça donne envie de venir habillée en rose comme si c'était une couleur talisman contre les coups de pfute, les chaises musicales (et on parle pas d'une musique que t'aurais envie de télécharger quelque part, hein) et le "si vous voulez bien vous diriger vers la sortie, merci". ça donne envie de chanter du katerine dans l'ascenseur, avec les mecs qui décident si oui ou bien non, ils vont liquider la moitié des effectifs pour faire plaisir à nos actionnaires.

    http://www.myspace.com/treefightforsunlight

    photo: du pantalon qui réveille ton open-space, sur zara.com


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  • l'autre jour j'ai découvert qu'il y avait des tutoriaux maquillage sur le ouaibe ouorld.

    bien sûr tu ricannes: ça existe depuis 1927.

    enfin on ne peut pas s'intéresser à tout, hein.

    enfin une vraie blogueuse je suppose que si.

    mais c'est aussi que moi je cherche du tuto' davantage gros oeuvre, tu vois: et je ne parle pas d'un fond de teint couvrance extrême rapport à mes 36 ans + un jour. je te parle de trouver du maçon, du plombier, de l'électricien, de leur donner des devoirs à faire et de PARVENIR à ce qu'ils les fassent. je te parle d'être crédible face à un gars du BTP. jamais à court d'une idée saugrenue susceptible de foutre mon couple, mes finances et mon équilibre mental en l'air, je me suis mise en tête de récupérer les combles de mon immeuble et de me faire un fucking duplex que si tu viens chez moi prendre l'apéro, dans un futur plus ou moins lointain, je pourrais te dire du sommet de mon truc post-industriel-bauhaus "monte, baby, on a sorti les mojitos".

    donc laisse-moi te dire que me revoilà partie à la découverte d'une toute nouvelle jungle, les blogs de TRAVAUX. ben ma cocotte. j'étais déjà hystérique sur la déco, mais là si tu me parles d'abattre des murs ! de créer des baies de pignon ! si tu me parles avec des chiffres et des cotes ! d'isolation acoustique ! OK, tu vas me mettre en transe.

    ce n'est pas comme si je n'avais pas vu l'ensemble de mes copains prendre dix ans en ulcères, cheveux blancs et hypertension sur leurs chantiers perso. ce n'est pas comme si je n'étais pas spécialement bien placée, à mon burlingue, pour savoir à quel point une couille chantière peut vous bousiller la vie.

    2011 sera une année tout à fait normale en direct du champ illimité de mes névroses, je crois que nous pouvons dès immédiatement nous en féliciter.


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  • hier soir, je regardais la neige tomber sur les coeurs de dussolier et azema, et aussi derrière ma fenêtre, les premiers flocons marseillais de l'année. je peux te dire que ça donnait plutôt, ce coup de la neige en stéréo, envie de reprendre un plaid et un petit grog.

    en même temps aujourd'hui, la neige est une gadoue, j'ai reportagé pendant trois heures sur des pieds transformés en blocs de glace (je peux te dire qu'à un moment, surtout si comme là le sujet recquiert un master de science physique, ton esprit quitte la pièce sans chauffage) et l'hiver, ça va bien, je propose.

    tiens, chez les brittons je repère sans doute l'achat le plus débilo-anachronique de ce début 2011: les espadrilles compensées parfaites. on les voit bien avec un flary, une petite blouse col lavallière, une capeline, des lunettes immenses chinées. un look qu'on a usé jusqu'à la corde, y a six-sept ans. mais qu'on voit redebouler avec sympathie: comme le printemps, tu vois.

    nan forcément aujourd'hui c'est pas le bon jour pour voir ce genre de truc.

    http://www.myspace.com/annacalvi


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  • sans te raconter ma vie dans tous ses moindres petits recoins sombres (vu que je ne vois plus mon psy, on n'y fait plus guère le ménage: en même temps, c'était psy ou sport, j'ai arrêté les neurones mais j'ai oublié de reprendre les muscles pour finir), je peux tout de même te dire que fabriquer un enfant n'a pas été une simple partie de fun à deux partenaires consentants. non, tu vois, nous on a préféré faire une sorte de partouze avec le corps médical (plusieurs corps en l'occurence) ainsi qu'un certain nombre d'accessoires (pipettes, ce genre), le tout étalé sur un certain nombre d'années. plus on est de fous, hein et puis les plaisanteries les plus longues sont, ah euh, oui, les pires.

    ahem.

    évidemment quand la science ainsi que les pipettes ont fini par toucher le jackpot, on a été un petit peu les nababs de la life, nous autres. d'autant que pour une fille qui aura besoin d'un lisseur toute sa vie, la môme finale est du genre pas trop mochasse-stupide-nain-geignard-cindy du cervelet (enfin aujourd'hui, si, en fait, la vache, et je ferme cette parenthèse avant d'écrire un truc impardonnable).

    ce que je n'avais pas pigé, c'est qu'après ce joyeux marathon médical, on n'en aurait pas pour autant fini avec les bons gros dossiers qui vont bien, la recherche de piston pour faire remonter le-dit dossier sur le dessus de la pile façon building, l'épuisement administratif (je te suggère, pour t'amuser, de tenter de convaincre la sécu que tu ne veux pas cette putain de stimulation ovarienne just for pleasure, mais because tu en as réellement besoin: mais purée de lol, quoi).

    paris et roubaix je sais pas, mais marseille pour le petit enfant c'est: tu es enceinte depuis cinq minutes (= pour certaines, tu as encore les pieds dans les étriers, une personne que tu ne connais pas est entre tes jambes with a pipette et te parle de météo -et en même temps la secrétaire du journal appelle pour demander si tu vas à l'inauguration de mes couilles tantôt: ça ne s'invente pas), tu fonces déposer ta demande de place en crèche sinon, bon, eh bien, n'y va pas, hein, parce que des gens vont rire de toi et de ta naïveté confinant, disons-le, à la plus totale connerie. c'est soit les 5 mn soit jamais. soit on te rappelle quand ton enfant entre en master (mais pour une demi journée par semaine, hein). donc de place en crèche, t'en as pas l'ombre de la queue d'une.

    tu te mets ensuite en quête d'une nounou. car tu es une femme barbare gould, tu es une femme qui rebondit, qui va et qui vole d'obstacle en adversité et qui toujours triomphe. oué. tu voyais déjà les ateliers pâte à sel, les séances de lecture de trois heures, l'éveil musical, l'apprentissage de la propreté à 1 an, les balades au parc. l'absence totale de télé dans un rayon de 80 m². et de clope. et d'odeur de friture 5 jours sur 5 (le nugget de poulet comme aliment de base, pour toi, c'était el diablo: je te rappelle qu'à la maison on a un homme qui AIME cuisiner). finalement les nounous ont vu tes horaires ("ah ah ah"), t'ont montré la porte ("en vous remerciant) et tu as pris la première fumeuse en surpoids bouffeuse de nuggets et de télé-réalité ("on dit beaucoup de mal de secret story") qui s'est présentée. mimi, quoi. mais presque tu lui aurais baisé les pieds, à mimi. pardon, les crocs. en même temps elle est sympa. même si tu sais jamais quoi lui dire à part: "et sinon la bonne journée que voilà?".

     "bon, mais au moins, la maternelle, on prendra ce qu'il y a de mieux", qu'on s'était dit le padre et moi (en serrant contre notre coeur notre enfant à odeur de poulet frit). eh bé ma bonne simone, je vais t'éblouir: apparemment, on n'aura pas ça non plus. because les pipettes qui te font naître un enfant en décembre, tu peux les remercier du vice caché, de l'amour comme un boomerang, te revient des jours passés: je découvre ce fucking lundi qu'il faut un PISTON pour inscrire un enfant dans une banale école publique pas trop dégueu du quartier et PLUSIEURS pistons, plus s'y prendre en novembre (tu as bien compté: on est en janvier) plus faire un dossier de motiv', décrocher un entretien et PAYER pour inscrire la morveuse dans le privé (dans une autre vie, je disais des trucs atroces sur les écoles privées, mais comme je te le dis: c'était une autre vie).

    en même temps toutal', tess a balancé ses bottines zara à la gueule de la directrice de l'école-privée-où-c'est-qu'on-se-voyait-déjà donc je pense que c'est mort de ce côté. nous on aura la zep et dans deux ans je vous cause de R'n'B et de sacoches vuitton et de soprano et de kenza farah (marseille trop puissant).

    je sais pas, mais c'était moins chiant pour nos mums, nan? on allait à l'école du village, y avait des bons et des mauvais élèves, des riches et des pauvres et à la fin tout le monde savait lire en CM2. je pouvais être pote avec le fils du pharmacien et celui du marin pêcheur. moi la fille de paysan. et c'était de la boulette, l'école, on avait pas décroché sa place grâce au maire, au curé (je te le jure: moi la pas baptisée, je suis à deux fingers de faire intervenir l'archevêque dans mes histoires de maternelle: une autre vie, je te dis), on mangeait pas de la sodexo à midi, les dames de cantine s'appelaient chantal ou madame le bourhis, quand y avait des forains (on disait pas roms à l'époque) qui plantaient la caravane dans le terrain à côté de l'école, on les accueillait avec la joie et on savait même pas ce que ça voulait dire, politiquement correct.

    je trouve un petit peu que ça fait iech à la fin ce pays qui de toutes ses forces essaie de saloper ce qui faisait que c'était bien d'y vivre et d'y grandir.

    ça se passe comment chez vous autres, les gens? c'est marseille ou c'est juste la vraie vie, et je viens de tomber de mon nuage de bisounours?


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