• il y a des choses monstrueuses dans la dernière collec de kate pour topshop. oui: comme à chaque fois. le cheap le plus synthétique qui soit, le cheap que même le mot il crisse sous la dent. le cheap à un point que si tu vomis en sortant du pub, ça ne sert à rien de t'essuyer la bouche dans ta robe, tellement elle est dans une de ces matières qui n'absorbent rien et que du coup tu vas tout étaler et alors bon. je ne sais pas vous, mais moi depuis qu'on peut acheter du topshop en france, je suis moins la fille qui a vu jésus et tous ses apôtres quand j'entends ce nom. la blasitude? plutôt le constat qu'on parle généralement d'une qualité que ne renierait pas jenyfer. le fin fond d'un bac H&M en période de soldes. au prix du baril de zara.

    mais là, bon, force est de constater que nous sommes sur nos fesses. posée dessus, très confortablement.

    je sais bien qu'elle nous a(ura) tout fait, la kate. je sais bien que l'overdose d'images. je sais. n'empêche: à mes yeux, aucune mannequine de 18 ans n'a le chien de cette, eh bien, trentenaire, les filles. alors il faut peut-être être kate pour transcender ses fringues: tu me diras ton sentiment, martine. n'empêche que là, comme ça, je vois plusieurs pièces dignes de craquage de cébé. c'est bien du kate: rien qu'on aurait jamais vu -puisque nous avons tout vu- juste au fond la signature d'un style, celui qu'on a toutes pompé depuis 5 ans (pomper agyness deyn, par exemple, ça restera plus épiphénoménique, si je puis me permettre) et qui parvient miraculeusement toujours à nous plaire.

    http://www.myspace.com/thesubmarinesmusic

    parce que la petite veste "gentleman & barde" on aime encore, surtout quand le bas la joue sobre

    parce que j'ai dit énormément de mal du poil et que c'est le moment de me renier.

    parce que le petit cardigan à même la peau, si quelqu'un connait quelque chose de plus sexy l'hiver, je veux bien qu'il me fasse signe.

     


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  • il s'est passé de drôles de choses sur piapias ces temps derniers. en gros, une explosion du cours de ma stat' sans aucune raison valable: tu me dis le talent, martine, mais je ne suis pas assez ivre (je veux dire que je ne suis pas du tout ivre!) pour m'accrocher à cette théorie boiteuse. le talent, si ça faisait vendre, 99% des blogs de ma plateforme ne seraient pas obligés de se photographier les parties pour faire du chiffre. piapias n'est pas un endroit pour la fame, c'est un peu une compile sur K7 avec jaquette home made vs deezer, si tu veux. c'est de l'artisanat petit et stupide, dans son petit coin de rien, de l'amusement pour les amis & du temps joyeusement perdu pour moi -mais c'est toujours ainsi que cela devrait se looser, le temps, dans la jouissance de sa propre insignifiance, non? enfin bref, ici on ne prétend à rien et certainement pas à un succès grand public, on est du côté assez obscur de la force. dans cette micro-niche des gens qui ont un humour tordu, de ces pervers qui cherchent des blogs de mode où la patronne ne connaît rien à la mode, ce genre.

    jusqu'à toutal', je n'avais aucune explication à part éventuel (et tjs possible) emmêlage de logiciels chez blogg.com. et/ou découverte par l'ensemble des salariés de ma bouate de l'adresse de piapias (ce vieux cauchemar récurrent où je suis obligée de quitter dare-dare la blogo et de partir vivre dans un pays pourri, comme, je sais pas, le luxembourg) mais la vérité était plus simple & plus hyènasse, martine ! la vérité était très probablement que dire du mal des putrafranges attire le chaland. ou en tout cas des gens assez masochistes pour taper "putafranges + blog" sur google. je ne sais pas si c'est bien malin d'aller se faire du mal comme ça, m'fin.

    tout ça me rappelle les jours où je me force à ne pas être une languedebitch au burlingue et où je me rends compte que les gens font pfff (on aime ricanner avec moi, qu'est-ce que j'y peux si les gens sont atroces). la vertu est bien mal récompensée mon bon monsieur. toujours est-il que j'ai eu ma première visite outragée sur piapias : sans doute la mère des putaf', ou alors leur coiffeuse, ou alors leur meilleure amie. madame! malgré tout le bien que ce mauvais esprit a apparemment fait à mes stats, je tiens à m'excuser bien bas jusqu'à la fange (fange, j'ai dit fange: pas frange, d'ailleurs je n'ose plus prononcer ce mot) -qui suis-je enfin pour exprimer un avis personnel ! loin de moi l'idée d'avoir une opinion : je ne voulais mécontenter personne. juste faire quelques bons mots faciles parce que, bon, qui y résisterait, aussi ? et comme vous avez raison! bien sûr que la critique ne peut naître que de la jalousie, regardez tous ces petits êtres livides qui hantent les rédactions! alors que dire de ces sous-rédactions de l'internet, hein ! toute cette frustration accumulée du geek le soir au fond de sa piaule mal éclairée par une lampe ikéa, quelle chierie, on ne le dira jamais assez !

    vous avez raison, il faut dire du bien. tout te temps, avec des expressions de filles. il faut des blogs enchantés, avec des bisounours au garde à vous et de l'avidité à être plus pauvre. il faut le bon esprit. il faut la reconnaissance éternelle de la consommatrice. il faut que chaque entreprise marketing soit courronnée de succès, ainsi, les subprimes seront bien gardées. il faut l'aboutissement du plan com'. il faut de l'ordre. sinon je sais bien, merde: le monde va pas s'en remettre.

    quelque part, j'aimais mieux la théorie de martine.

    http://www.myspace.com/carbonsiliconinc

     

     


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  • quand les gens ne savent pas trop quoi dire, des fois à la fin d'une soirée (ou des fois au début d'une soirée, mais alors là vraiment c'est le signe que fallait pas venir) ils parlent cinéma. la conversation 7e art (démarrant généralement par "tu as vu le dernier film de machin?") c'est un peu comme l'achat de parfum pour un anniversaire: un truc sans idée pour pas faire un blanc mais qui ne produit jamais l'effet plaisir escompté. donc dès que quelqu'un se met à causer ciné chez moi, je lui demande s'il s'emmerde à ce point, putain (le plus souvent heureusement, les gens sont ivres -mon homme se fait un devoir que les gens repartent en rampant: il a ses petites manies et moi je ne le contrarie pas).

    bref.

    c'est dimanche, il fait beau, j'ai les lombaires en compote et c'est mon dernier jour de boulot avant quasiment le milieu de 2009. la quille. le saut dans le vide, martine. la grosse joie mêlée de tas d'autres trucs moins nets. de trucs de mon égoïsme qui ne passe pas comme ça. de trucs de ma vanité qui s'accroche comme une tique. c'est penser que la prochaine fois que les coursiers du journal me croiseront, je ne serai plus une fille à qui on fait du gringue entre deux fax, mais une MERE, avec des problèmes de mère (je pense notamment à mes futurs délires sécuritaires sur la personne d'assistantes maternelles surpayées et à la perspective que les stocks de cellulite de la france ne quittent jamais mes fesses). c'est penser que bien sûr, à ce moment-là je pourrai à nouveau voir mes pieds, et donc lacer mes converses sans aide extérieure, mais aussi que je pourrai également rendre mes bonnets C. que plus personne ne saluera mes seins comme s'ils étaient des petites personnes rebondies à part entière. d'un autre côté, je pourrai à nouveau noyer mes désillusions dans la gnôle, c'est toujours ça. mais en cinq mois peut-être que le monde entier m'aura oubliée ? peut-être que tous mes contacts auront changé de numéro? peut-être que je vais perdre mon mojo ? et pis peut-être que terrifié par mes vergetures, mon mari me plaquera, moi, mon enfant en bas âge et ma nouvelle nullité professionnelle, pour une stagiaire de 22 ans appelée stacy ? peut-être aussi que ma gamine elle-même claquera la porte en disant "si c'est comme ça je me casse" ??? à 3 ans????

    franchement, des fois, autant causer cinéma.

    en ce qui me concerne, je dirais pour résumer, parlons daniel craig. j'attends "quantum of solace" un petit peu comme noël ou alors barack président. il y aura des gros muscles, des poursuites, des explosions, des filles, des gros muscles. normalement tout ce que je ne peux pas blairer au ciné. d'un autre côté, je regarde aussi "turbo" et je peux me faire pipi dessus devant des cochonneries comme "supergrave": donc suis-je vraiment une fille? toujours est-il que le romantisme, la finesse, l'étude psychologique aux petits oignons, des fois, juste c'est non. le flegme de bond, moi je le préfère en micro-boxer bleu ciel, if i can me permettre. même si je ne sais pas comment, exactement, j'en suis arrivée à kiffer quelqu'un qui est somme toute le frère jumeau-séparé-à-la-naissance-de poutine. parce que par exemple, vladimir. bon, vladimir, je n'ai pas super envie de me faire emporter dans ses gros bras de tueur de tigre, quoi (entre parenthèses cette anecdote renouvellant qlque peu l'exercice de la conf' de presse m'a tjs fait rire -pardon, tiger: j'imagine gaudin à la place de poupoute, trucidant, je sais pas? bon, ok, un gabian menaçant face aux journalistes... ok. en france on a vraiment aucun sens du style). alors que dany, groooaar, dany !!!... enfin je me comprends.

    vous avez, vous, des espèces de goûts mystérieux qui flirteraient presque avec la shame?

    puisqu'on en est aux confidences, j'ai toujours bien aimé tryo. et quand j'ai arrêté de fumer, je pleurais devant les pubs herta avec le petit moulin en bois sur la petite rivière.

    http://www.myspace.com/benshepard


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  • dans la vie d'un marseillais, il y a plusieurs constantes : les soirs de matches où tu entends en stéréo la rumeur du vélodrome par ta fenêtre & ton mari/tes potes qui brament leur bière dans le salon, la terrasse de richard caramanolis, la virée aux goudes, le brunch au kebab de mido le dimanche sur le cours ju', la rue st-fé', la fiesta des suds. si tu es un vrai marseillais (= si tu as vécu assez longtemps ici pour ne plus pouvoir être arnaqué par les taxis de st-charles : pisk, prends-le comme une spéciale dédicace), il y a un moment où tout ça, tu le balaies, où tout ça, tu prends ton air blasé-pincé pour dire que tu en as épuisé tous les charmes, et qu'on ne t'y reprendra plus, si j'mens j'vais allumer un cierge à notre-dame.

    ce qui veut dire bien sûr qu'on t'y reprendra.

    ça fait partie du jeu. et puis la mauvaise foi, ça a dû être inventé sur la canebière.

    mais cette année, c'est différent. cette année, c'est la première fois que je n'y suis pas. à la fiesta.

    enfin presque pas, enfin juste en coup de vent pour dire salut aux copains à bonnes tronches, avec du fada orange dans mon gobelet because mon état, tu vois. et ça m'fait tout drôle. et ça m'fait un truc comme un petit coup de, j'sais pas? j'allais dire vieux, de pas me jeter totalement dans cet endroit où si tu perds tes amis dans la foule, c'est pas grave parce tu vas en retrouver dix autres. cet endroit avec ses plans comme mettre à sec le bar VIP du conseil général (les pastis du ps des bouches du rhône, ça te déchire ton petit gauchiste). cet endroit avec ses containers, sa bodega, ses cabarets, ses beaux garçons, ses expos où on est toujours archi bourrés donc bien sûr on comprend rien mais du coup c'est beaucoup plus drôle. cet endroit avec les nans fromage du o'pakistan qu'il faut attendre douze heures dans une file où tout le monde finit par taper la discute et puis manger froid. cet endroit où tu as fait des concours de beuverie au: rhum, vin, pastis, pastis. cet endroit avec les filles brésiliennes qu'on n'a jamais su si en fait elles venaient pas du rove ou alors de charleville mézières. cet endroit où tu as vu rachid taha tellement déchiré que le public lui jetait des meubles (des bancs) et c'était drôle. cet endroit avec la salle des canapés où on se dit toujours qu'on ira se poser, sauf qu'en fait non, vu qu'on est toujours en train de courir dans tous les sens, de sauter dans les bras des gens, de leur dire des trucs extrêmes comme "j'osais pas te le dire mais je te trouve super bath". cet endroit où tu vois tes collègues vomir par terre ou bien rouler des pelles à n'importe qui ou bien les deux et après c'est 9h et ils sont dans l'open space avec toi et c'est un an de radio moquette qui redémarre aussi sec. cet endroit où "merde, t'as vu un concert, toi, ce soir?" parce qu'en fait non, one more time, parce qu'on était trop occupés à dire n'importe quoi quelque part, avec des gens qu'on ne retrouve parfois que là, d'année en année et donc flûtio, la musique c'est encore loupé, mais on s'en fout parce que c'était encore ayo ;). le froid du petit matin. le petit bar de routiers toujours ouvert en face, sous la passerelle de l'A55.  

    vieillir ce sera pas choper des rides. ce sera peut-être ne plus aimer se perdre dans la nuit foutraque.

    mais est-ce qu'on peut être une maman et traîner dehors encore comme un sale petit matou de gouttière?

    ce sera notre petite question du soir, bonsoir.

    http://www.myspace.com/thewhigs

    photo: pirlouiiit.

    ps: sinon je suis hyper déçue que personne soit impressionné par le mari de christine lagarde. c'est quand même dégueulasse si le libéralisme n'excite plus personne, merde, tiens.

     

     


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  • revoyons cette scène au ralenti.

    c'est simple. il fait beau, c'est la fin de l'été, la fille veut réfléchir à ce qu'elle portera à la rentrée (c'est une distraction qu'aime la fille), elle en a marre des slims et elle n'a pas complètement accroché aux pantalarges & longs car elle mesure 1m60 au garrot. alors elle achète des magazines de pouffie, notre fille vautrée à la cool avec son désir d'habit prêt à être titillé. dedans les magazines, une série de photos atroces l'attend avec toute la perfidie du chacal en embuscade :

    "my god ! madame cruise a été amputée du fémur!" est la phrase qui, spontanément, vient à notre fille alanguie sur son transat de la fin août. car c'est indéniable, dans ce jean, katie donne l'impression d'avoir emprunté son baggy à passe-partout. autrement dit la courtitude de la patte a frappé. et frappé fort (et bas, donc, forcément). en plus, le cuissot de katie a l'air d'avoir 57 ans. bref sur son transat, la fille (mauvaise comme la teigne) se poile: "mouuuarf ! la scientologie, non merci!"

    puis vient la rentrée. la fille a quitté sa chaise-longue et rêve d'un slim en cuir. les magazines lui disent que balmain en fait un, mais au prix d'un haras. ça lui fait une belle jambe. les magazines lui disent qu'il y a bien une autre option, à savoir celle-ci :

    "my god ! quelles crevures ces paparazzi qui te shootent quand tu reviens de chez le toiletteur avec flavien le bichon et ton jean le plus pourrave !" est la phrase qui spontanément vient à notre lectrice. NB: cette chiennerie de rachel bilson parvient à rester cute même munie d'un chien blanc, d'un tirage de gueule et d'un jean où les trous ont l'air d'avoir été faits exprès (ce qui est tout de même la honte mondiale du denim).

    le temps passe. la fille a trouvé son slim en cuir. chez zara. il est beau. il n'est pas fait pour une femme enceinte mais elle s'en fout car fuck les convenances. à un moment on choisit son camp, et ce camp ne peut en aucune façon être vert baudet. la fille pense à ce qu'elle va pouvoir convoiter après le slim de traînée. les magazines et les blogs sont pleins de l'expression boy-friend jean. elle comprend qu'elle est face à un mouvement de fond lorsqu'elle découvre posh dans son BFJ:

    "si ça c'est le jean de david, c'est que ce mec met du 38" est ce que la fille remarque de prime abord parce que dans un vrai BFJ, la poshy juste on l'aurait perdue dans une jambe. puis vient quelque chose comme: "même avec un jean tout avachi, posh n'arrive pas à passer pour autre chose qu'une mutante psychorigide de l'espace-temps." puis vient quelque chose comme: "putain de poussette quatre roues motrices"  car la fille pense désormais à des choses comme ça.

    mais la blogosphère internationale est lancée en quête de son BFJ. des gens ressortent des 501 et se rendent compte qu'on avait jamais été vraiment bombesques dedans mais font tout comme si on s'en foutait. des gens font les friperies et lacèrent des rica lewis. personne ne tente vraiment le vrai jean de petit ami, parce que petit ami ne fait pas du 38 comme david. ou alors parce que petit ami a des jeans de merde (ça arrive même aux meilleurs). ou alors parce que petit ami mesure 1m95. ou parce que petit ami a menacé de plaquerie si ses habits servaient à enlaidir sa femme à ce point (BFJ =courtitude de la patte + fesses plates= petit ami en partance).

    puis c'est l'hiver. enfin il paraît, vu que les gens se baignent aux catalans. c'est le truc indien que sifflait le mec sur sa colline. zoï zoï zoï. le phénomène du BFJ a attaqué marseille par le cours julien et la rue sainte donc en gros c'est maintenant ou never pour s'y mettre. 

    d'ailleurs topshop a pensé à la fille célib' : le BFJ pour fille sans BF.

    voilà. donc maintenant si tu es une fille normale tu (et avec toi le monde entier contre ton sex-appeal ligué) t'es convaincue que c'était trop cooool d'avoir l'air d'une bonne grosse bonite des familles dans ton jean. l'enlaidissement héroïque, un concept qui ne marche pourtant que pour les rôles de charlize theron: il est très peu probable que tu chopes le moindre prix de glam' et/ou le respect de tes pairs engoncée dans ton BFJ. 

    moralité: si une hype ne te veut pas du bien, passe ton chemin :).

    ps: on notera que pour une raison mystérieuse, la star de l'amérique ne sort pas seule en BFJ. enfant, mari footballeur & clébard semblent les accessoires indispensables pour parfaire l'allure du BFJ. j'ai beau me la creuser, je ne parviens pas à décrypter le sens de ce détail.


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