• dr house, c'est le moment de faire péter du diagnostic différentiel : si je te dis courbatures, frissons, un corps à 39° puis comme à 4°, tête en ciment, est-ce que tu peux me serrer dans tes grands bras cyniques pour me murmurer que j'ai la maladie des vieux (pas encore alzheimer, mais bien la grippe)? j'avais oublié à quel point on se sent sexy comme une hyène, ces jours-là. heureusement que chéridam' a la couleur d'un navet, là, au fond de son canapé de miasmes : pas franchement en état de faire la fine bouche, notre héros frappé par le même mal de fin janvier.

    avant que la loose me tombe dessus -et les hallus: c'est fou comme la fièvre, c'est plus fort que l'ecsta pour voir n'importe quoi toute seule dedans sa tête- j'étais allée à la cueillette. comme tout le monde, j'ai envie de printemps. et comme pour toutes les filles de la galaxie, printemps 08, ça va rimer avec fleurettes -à tel point qu'il est possible qu'en mai, on en fasse tous une allergie, de ces pétales, mais ça c'est une autre histoire. bon, les boutiques ne vont pas aussi vite que nos nouvelles obsessions, j'ai envie de dire. la fleur n'a pas éclot partout (j'écris ce verbe et je sens le chausse-trappe sous mes petons fiévreux... amis de la grammaire, vous avez le droit de rappliquer ici ulcérés). sauf... chez le suédois, comme c'est étrange.

    alors c'est de la petite pièce, de la piécette, mais voilà du menu fretin qui me va bien: bien sûr, c'est extrêmement à base de polyester (à se faire les cheveux de desirless), mais l'imprimé est mignonnet sans virer pour autant candy neige andré et puis il y a ce très schön noeud safran (je suis un peu en transe pour cette couleur) pour resserrer l'encolure et qui m'a attirée à lui du fond du magasin (quand j'écris ce genre de trucs, le fait que les hommes ne puissent pas me comprendre m'apparaît avec une acuité particulière). voilà une façon fastoche de mettre un peu de soleil dans un hiver grippal. 

    l'autre chose que je veux dire c'est que je suis fétichiste. de la bride. de l'entrave. du pied pour hédoniste torturé. enfin  c'est ce que je me dis quand je vois ces scandaleusement bien roulées sandales celine : comment vous dire à quel point je veux ces pompes parfaitement foutues ? styliste chez zara, si tu me lis, sois un coeur et copie-moi ça (plutôt) dix fois (qu'une).

    la troize chose que j'avais en stock (oui tout ça est bien brouillon, bien emmêlé, but c'est la fièvre, messieurs, mesdames, un peu de compassion), c'est que je viens de découvrir qu'alexander wang a 23 ans. ça me semble tout bonnement ahurissant. 23 ans. à peine le bac?? waow. autrement dit je suis la fille qui vendrait son âme pour un collégien. parce que c'est euphémiser à donf' que dire que sa collec printemps-été me fout par terre. ce simple cool, c'est tout ce que j'aime.

    voilà, et de trois.

    http://www.myspace.com/ohbijou


    12 commentaires
  • ce que j'aime, dans le fait de sortir de l'hiver -pas là, tout de suite, mais dans un futur raisonnablement proche- c'est qu'à 17H35, quand je suis au bureau embourbée dans une histoire plus emmêlée qu'une explication de la société générale, il fait à nouveau encore jour. ce que j'aime légèrement moins, c'est que ça me rappelle à mon bon souvenir: tiens, mon petit bidon ! salut, ma cellulite ! hi, mes fesses moelleuses, happy de vous revoir les filles ! toutes ces choses depuis octobre planquées dans les collants, les pulls non, jamais d'la life les pulls, disons les gilets, et puis des vestes et qui dans pas longtemps vont se retrouver libres, max. sans tous ces trucs qui m'empêchent de me croiser en flag' de lâchage sur le plateau de fromages/saint joseph (mon héroïne à moi), en somme. j'aime bien ces vacances que je prends de mes complexes pendant l'hiver. j'aime bien aller me faire croire que je fais DU SPORT alors que ça s'appelle de l'aquagym et qu'une personne de 84 ans répondant au nom de momo (momo est un homme qui porte le slip de bain comme les suédoises leurs jupes, je veux dire excessivement high) est cap' d'en faire juste à côté de moi. l'hiver, c'est fastoche de se lâcher la grappe.

    et puis soudain, un aprem de fin janvier, en pleine pause-survie en milieu ami (je veux parler d'une boutique de centre-ville occidental), sous un éclairage chirurgical de cabine d'essayage, paf, drame de ma vie: les retrouvailles avec moi-même.

    bon, voilà, c'est fait. et va falloir bosser, les enfants (=le petit bidon, la petite cellulite sympathique, les petites fesses de goret). va falloir dire adios au saint nectaire. va falloir se refaire pote avec le quinoa & la roquette (rabat-joie plus croisés depuis halloween, je dirais à vue de nez). va falloir retrouver le chemin de cette machine de la torture par l'ennui, j'ai nommé le STEPPER, mon ami ricoré de 7h15 (vous n'avez pas envie de savoir ce qui accompagne la steppeuse à la télé, à 7h15 en semaine). va falloir en chier, voilà, y a pas à tortiller.

    je sais pas vous mais moi des fois, là, pile à la "préparation de fin d'hiver", j'ai ce fantasme de total lâchage d'amarres de la raison qui me reprend, cette envie de dire "et flûte, les fromagers sont mes seuls dieux et j'emmerde ma taille 36", cette envie de reprendre la clope parce que voilà, cette envie d'avoir le vin mondain et expansif dès le mardi soir, cette envie de remanger one day du nutella à la louche. free for the capitons! parce que tous ces interdits avec lesquels la fille moderne se ficelle, des fois, c'est pas un peu lourdingue, non, des fois ?

    oui mais voilà : pour le plaisir absurde mais irremplaçable de se sentir jolie -dans les cabines d'essayage sous des spots à 100 000 volts comme sur un vieux port plein de cagoles aux 4/3 nues dès avril- y a pas 36 solutions. et puis je ne peux pas complètement lâcher mes mini-jupes: y en a de trop parfaites dans les collec' du printemps...

    http://www.blogotheque.net/article.php3?id_article=3836

     


    13 commentaires
  • elles aiment les casquettes en taupe, les chapkas en faux renard, xaviiiier de justice, les grosses baskets, les slims rouges, les parures de pacotille et le magazine wad, elles sont un peu fluokids, un poil wombats, un quart dancefloor, deux tiers ed banger, un rien glitter.

    elles dansent la M.I.A., elles sont pensionnaires, pas franchement rebelles, elles ont un blog et une frange et puis les joues roses et 500 amis sur myspace et puis encore un portable et un I-pod et une webcam. elles sont partout, tout le temps, connectées à quelqu'un. elles sont touchantes, et puis pataudes, et aussi gracieuses, curieuses et salement ricanneuses. elles arrivent trois heures avant le début du concert pour être sûres de se faire défoncer les côtes par les barrières métalliques du premier rang. elles lisent breat easton ellis et tom sharpe avec des playmobil sur leur table de nuit. elles se rongent les ongles mais les vernissent en bleu. elles aiment sofia coppola & michel gondry & brodinski & skins, elles font des soirées pyjama même si ça ne s'appelle plus comme ça depuis trois siècles, elles sont romantiques comme ça n'existait plus depuis trois siècles. elles trébuchent sur leurs escarpins vintage, elles crânent en tutu et bomber doré, parce que mélanger, c'est dans leurs gènes. elles sont plus grandes que toute la pièce. elles s'exposent, elles osent, et c'est autant une façon de se planquer très loin que de faire leur bal des débutantes. 

    voilà, elles ont 15-18 ans.

    ça n'arrivera plus jamais. elles ne savent pas à quel point. 

    à la sortie du lycée,  près de mon petiburo, elles sont comme une volée de petits perroquets à mettre des couleurs dans mon ciel gris de janvier. en elles, il y a un peu de la lio de mon enfance (même si ces petites poulettes ne jurent que par yelle). elles sont piquantes et clinquantes et aussi consensuelles et fulgurantes et un peu dupliquées à l'infini, aussi. elles n'ont pas connu les moyennes villes françaises sans H&M et leur sens de la mode est cheap, international, vivant, DONC suédois.  

    il n'y a rien de plus tendre à mes yeux que ces drôles de filles avec le monde à leurs (très grands) pieds. et le dimanche soir me fait toujours penser à ma strangemoon, son rire de cheval, ses petits sauts de carpe et ses yeux plus grands que l'australie, ce petit bout de femme en chantier qui va retrouver ces 9m² où ses rêves débordent de tous les côtés.   

    http://www.myspace.com/thaomusic

    photo: hanskilledwilcat


    16 commentaires
  • quel est ce monde cruel? tu shoppes de folie le jeudi et le vendredi soir, soudain, dans une salle de bain dévastée, c'est le drame du poil? merde, ne faites jamais confiance à l'oréal: ne VOUS faites jamais confiance si vous vous dites, comme bibi -cette quiche de l'espace!- "tiens, et si je me refaisais mon blond à la maison?" (se "refaire son blond" n'est pas un machin sexuel, je le précise à l'attention de nos lecteurs priapiques et/ou piskiens).

    au jeu des idées pourries, là, tous les autres concurrents auraient été dans l'obligation de répondre : "pas mieux".

    normalement, c'est christian, le monsieur gay et étrangement cynique (pour un coiffeur, censé babiller sur des trucs aussi profonds que "qui a été sorti de la starac hier soir" -on s'en fout- ou "maldives ou seychelles cet hiver?" -on s'en dix fois fout-, lui c'est plutôt le nietzsche de la coiffure) qui s'occupe de mon pelage. comme je déteste les coiffeurs de toute la force de mes petits poings de rage serrés sous l'espèce de cape qu'ils t'enfilent à l'envers (pisk: c'est toujours pas sexuel, arrête), il me faut du temps pour avoir confiance. en christian, avec son humour désespéré de JR ewing, ça va, désormais. sauf peut-être au moment de raquer, je le dis en toute radinerie : 95 euros la retouche couleur tous les deux mois, moi je dis que quelque part, jérôme kériel n'es pas le seul à piquer dans la caisse. sauf que moi je suis pas la société générale. donc bref: folie, hier, j'ai acheté une de ces bonnes vieilles teintures maison plus croisées depuis l'adolescence et je m'y suis mise alone. alors c'est beaucoup plus facile à appliquer que dans mon souvenir. sauf que par la traîtrise incompréhensible de ce monde sans morale, un "blond très clair cendré" est devenu....

    un châtain pur nutella !!!!

    j'en aurais chialé, tiens. je ne sais pas ce qui a merdé, ni où, ni quand, mais mon modjo s'est fait la malle. parce que oui, j'adore être une poule blonde, ça ne se dit pas, mais je le dis quand même. c'est comme si enfin, j'étais devenue les barbie de mon enfance. la nico de mon adolescence. la kate de mon âge adulte. enfin barbie, enfin nico, enfin kate: on se comprend, hein. sous son casque d'or, c'est toujours la même petite souris. mais tant pis pour le clicheton à deux balles: les hommes préfèrent les blondes, c'est un fait que je suis obligée d'attester sur la bible, votre honneur. depuis que j'en suis une, c'est fou comme ils sont tous plus gentiiiils (je mets plusieurs "i" parce que c'est dans cet ordre d'idée) avec moi. peut-être parce qu'une blonde, ça ne fait pas peur avec son gros cerveau donc on lui parle lentement avec un grand sourire? va savoir, charles. cacher la petite teigne offensive qui est en soi n'est pas un mauvais stratagème: et moi en brune, avec ce "fucking sourire de mona lisa'" (oui, je SAIS qu'il est énervant mais j'y peux rien!!), je faisais peste de compette.

    sur ce, je vais mettre un bonnet et partir telle une invisible musaraigne vers les calanques. je le dis pour paris: chez moi, il fait 18 ° et un soleil à mettre sous cloche ;). on n'a peut-être plus le poil qui brille, mais on a d'autres ressources.

    http://www.myspace.com/kingcreosote (c'est pas de la schönerie, ça? merci, amis inrocks)


    5 commentaires
  • un bon shop-shop, mesdames, messieurs, jérôme kerviel, c'est quoi ? (où l'on voit que je teste le coup du "tape le nom le plus famous du jour pour voir si ça fait exploser tes stats avec tous ces petits actionnaires de la loose)

    -un basique sobre, rock, et plein d'allure

    -un objet du désir saisonnier multi-traqué

    -une touche de n'importe quoi bien assumé

    et en ce qui concerne mes finances & mes rapports, souvent complexes, avec mon banquier, je rajouterais :

    une douloureuse qui ne va pas nécessiter de prendre un deuxième boulot, par exemple un job qui consiste à errer la nuit dans un bois parisien avec des talons de douze (chez andré, même les vendeuses se demandent comment elles vont fourguer les espèces de sandales à patins du printemps, je vous le jure, à ce niveau d'altitude, j'ai besoin de m'asseoir par terre pour que mon coeur se calme). ou de me maquer avec jérôme "4,9 fucking milliards" kerviel (parce que les week-end dans la belle famille à pont l'abbé, merci mais non, je sais que c'est un assez bon endroit pour t'apprendre à mourir de mort lente -en bretagne, le truc se pratique généralement le nez dans une bière).

    un bon shop-shop, ça n'arrive pas douze fois dans l'année d'une fille trop impulsive comme bibi, je vous le dis. mais là, donc, si:

    -la veste, que j'ai dénichée planquée à l'étage mémé de mon suédois - cet endroit maudit où toutes les filles ont l'air d'être comptables ou agents de contrôle à l'urssaf- c'est tout simplement ma meilleure prise de la fin d'hiver. coupe sobre MAIS originale impec, poignets dégagés comme j'aime, épaules étroites, double boutonnage haut perché, elle transcende tout ce qu'elle croise (même moi avec le cheveu en free style). mes autres vestes noires, moins 80's touch, tirent une gueule de fin du monde. désolée, les filles, je sens que vous allez faire tapisserie un bon moment...

    -la jupe, c'est de la taille haute d'une magie digne de david coperfield, je vous jure. du satin gris (elle existe aussi en noir, mais je la trouve moins overdressed en souris), des plis lourds au tombé génial. là-dedans, même avec un tich' loosy, c'est roulez jeunesse, un coup à se prendre pour la princesse de göteborg. 

    -le tich', là, c'est naouak. on est d'accord :). du panthère, du disney, quelqu'un devait avoir bu son poids en gnôle à l'autre bout de la terre quand il a pondu un truc aussi improbable. c'est peut-être par solidarité alcoolique? moi, en tout cas, je l'adore. à 33 ans & un jour. eh ouais. mais je ne vois aucune bonne raison de me comporter comme une vieille dame: mon horloge biologique a beau me hurler des trucs pas toujours cool, je trouve que ce serait singulièrement manquer de panache que de rentrer dans le rang pour si peu. alors minnie, pourquoi pas. seul le rang de perlouzes ne passera pas par moi.

    http://www.myspace.com/danieldarc 


    33 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires